@Jean-Pierre Llabrés
Bonjour,
Préciser
ma pensée ?
En
l’occurrence, et comme indiqué, il s’agissait donc essentiellement
d’une boutade, « mais pas que », lui attribuant plusieurs
niveaux d’ironie, mais orientés principalement du côté de
CN46400...
En
effet, de votre côté, non seulement vous ne faites pas mine de vous
cacher derrière votre petit doigt, mais vous y a allez carrément à
la louche pour faire le panégyrique du capitalisme.
Au
moins, il n’y a pas double jeu...
(Ce
que j’apprécie... !)
Reste
votre conception particulière, et quelque peu utopiste, d’une sorte
d’actionnariat populaire généralisé, et qui est donc, à la
limite, supposé prendre le contrôle du capitalisme...
Quelques
observations, à ce sujet :
Le
fait qu’une majorité, même très large, des titres, soit détenue
par des petits porteurs, cela n’enlève rien au caractère spéculatif
du capitalisme, même et surtout, financier.
Il
se trouve que c’est précisément le cas en Chine...
La
bureaucratie des « milliardaires communistes » n’y
détient qu’une minorité des titres, mais suffisante pour tous
contrôler... Enfin presque, vu les sautes d’humeur de la bourse
chinoise...
Je
n’ai pas examiné à fond votre projet, mais il me semble comprendre
que les titres détenus par la population seront « gérés »
par ses représentant, dans des associations, en quelque sorte...
Même
en supposant que cela fonctionne à peu près, ce qui paraît déjà
improbable, vu les intérêts en jeu, reste le choix « démocratique »
d’une politique de gestion...
Dans
le cadre du système actuel, où le profit maximum est roi, c’est lui
qui sera seul guide, via la « majorité », et non pas la
moindre des considérations éthiques, que ce soit sur
l’environnement, les conditions de travail, etc...
Et
de plus, comme vous le mentionnez vous-même, tout cela se
déroulerait dans un contexte concurrentiel où les actionnaires en
arriveraient pratiquement à voter, sinon carrément leur propre
licenciement, du moins celui de leurs voisins... Bonjour l’ambiance !
Quant
au fond, tant que le profit reste le moteur, avant l’utilité
sociale réelle des productions et des services, il n’y a aucune
différence entre ce capitalisme « utopique » et
l’actuel, sauf dans les formes, tout comme le capitalisme chinois a
ses particularités de forme, qui sont néanmoins très
importantes à connaître, si on veut en comprendre l’incidence sur
les flux mondiaux
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/09/01/de-la-structuration-maoiste-de-la-bulle-chinoise/
Donc
il y a éventuellement des différences de langage entre votre projet
et le capitalisme du PCC...
Le
votre se veut « actionnariat populaire », le leur l’est
par nécessité et non par choix, mais il s’habille d’un faux nez
« marxiste-léniniste » reprenant tout à fait le langage
de Jacques Attali... Le thème historique de la NEP, mais tout à
fait déformé à la manière typique de CN46400, devient le faux
« lien » pour faire tenir ce faux nez sur la tête du
PCC...
Bien
entendu, il fallait comprendre par cette boutade une critique de plus
du révisionnisme des « pro-chinois » de la pseudo
« gauche » du PCF (FVR-PCF), dont « CN46400 »
est un partisan éminent...
Pour
ma part, je n’en suis pas, vous l’aurez donc compris, pas plus que je
ne suis membre du PCF autrement, ni d’aucun parti actuellement
constitué...
Je
tente simplement d’avancer avec l’étude des fondamentaux, mais
toujours en lien avec la réalité de l’histoire et de l’économie,
et d’agir sur le terrain, lorsque c’est possible :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/09/13/lyon-12-septembre-2017-unite-et-resistance-populaire/
Je
tente également d’échanger au maximum avec d’autres interlocuteurs,
même très opposés politiquement, car de la contradiction nait une
réflexion qui fait avancer.
Du
moins, ce type de confrontation me fait avancer dans mes recherches
et réflexions...
Je
n’ai pas toujours le sentiment qu’il en soit de même pour tout le
monde...
Lorsque
la contradiction est nette, le débat devrait être plus simple. Il
ne l’est pas toujours...
Débusquer
le double-langage est un exercice plus compliqué, mais indispensable
pour tenter d’y voir clair...
Les
pseudos-« marxistes-léninistes » chinois et « pro-chinois »
sont, comme l’était Trotsky, du reste, orfèvres en matière de
double-langage, avec Mao et Deng comme inspirateurs...
Votre
PCF est « double » seulement par son sigle, et en fait,
on est assez tentés d’y voir de l’humour au second degré... !
Bonne
fin de journée à vous,
Luniterre