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Commentaire de Luniterre

sur Marx, Marxisme, Cui bono ???


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Luniterre Luniterre 10 septembre 2017 02:20

 @Pascal L

...Ou la critique du révisionnisme « marxien » de Paxcal L, Chapitre 2...

 "Aujourd’hui avec automatisation et l’intelligence artificielle, l’économie n’aura bientôt plus besoin de personnes qui travaillent et la plus value existera toujours.« 

Encore une fois, vous confondez création de richesses et plus-value...

Dans une société industrielle entièrement automatisée, il n’y a plus, effectivement, que du »travail mort« , c’est à dire du travail accumulé dans les machines, et qu’il faut néanmoins amortir, d’un point de vue capitaliste...

En poussant le principe de l’automatisation dans tous les domaines, il n’y a donc plus de travail vivant, de salaires, à amortir. Il n’y a donc plus que le coût des machines et de leur fonctionnement, à amortir. Pour élargir le capital investi, il faut néanmoins rajouter au prix de sortie de l’objet une marge bénéficiaire...

Or, dans un système capitaliste »compétitif« (...concurrentiel ), il faut toujours essayer, pour conquérir le »marché", d’être moins cher que le concurrent...

Et donc, la marge bénéficiaire tend à se réduire constamment, le prix de vente tend à se rapprocher carrément du prix de revient...

Dans une concurrence réellement libre, elle tend donc carrément vers zéro, dans le cas d’une société industrielle totalement automatisée...

Entre l’industrie du XIXème siècle et ce cas de figure extrême d’un futur plus ou moins éloigné, il y a donc toute une évolution incontournable que Marx avait donc parfaitement comprise et analysée, et c’est ce qu’il a appelé la baisse tendancielle du taux de profit.

La plus-value, telle que définie par Marx lui-même, tend donc à se réduire et à la limite, à disparaitre, avec la réduction de l’intervention du travail vivant dans le processus de production.
Avec la réduction du travail vivant, c’est la possibilité même d’élargir le capital qui se réduit, et tend, à la limite, à disparaitre.

C’est l’une des causes, même si ce n’est pas la seule, de l’importance prise par le capital spéculatif, par rapport au capital productif industriel.

C’est donc aussi l’une des causes majeures de la crise, même si ce n’est pas la seule.

Luniterre

 


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