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Commentaire de Luniterre

sur Marx, Marxisme, Cui bono ???


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Luniterre Luniterre 10 septembre 2017 01:38

@Pascal L

Décidément, chez vous, c’est la « totale »...

Je vous cite :

 "Je lis sur votre site de référence « La plus-value est donc une partie de la valeur ajoutée par le travail » et c’est justement cela que Marx et d’autres contestent. D’après Marx et les autres, la plus value peut tout autant être le résultat du travail d’une machine, de la beauté d’un paysage, de l’énergie disponible du fait de la présence d’une rivière ou d’une source thermale. Il y a peut-être eu besoin de travail pour construire la machine, mais une fois réalisée, cette main d’œuvre n’intervient plus dans le processus de création de plus value. Aujourd’hui avec automatisation et l’intelligence artificielle, l’économie n’aura bientôt plus besoin de personnes qui travaillent et la plus value existera toujours.« 

Marx n’a jamais prétendu que le travail était la seule source de création de richesse... C’est une évidence, qui part simplement de l’observation de la nature...Vous enfoncez là une porte ouverte... !
(Utilement reprécisée, néanmoins, dans la Critique du Programme de Gotha :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/marx-marxisme-critique-du-programme-de-gotha-glose-marginale-1-les-fondamentaux-economiques-de-la-transition-socialiste-proletarienne/ )

Vous tentez néanmoins de déformer encore, et assez grossièrement, son propos :
 »Il y a peut-être eu besoin de travail pour construire la machine, mais une fois réalisée, cette main d’œuvre n’intervient plus dans le processus de création de plus value.« 

Le travail accumulé dans la construction de la machine devient du »travail mort« , au sens où il ne crée plus de valeur nouvelle. Sa valeur se transmet néanmoins aux objets créés par la machine et par l’ouvrier qui la fait fonctionner.

Elle se divise donc, en quelque sorte, par le nombre d’objet créés...

C’est le principe même de l’ »amortissement« .... qui vous aura donc tour à fait échappé... !

Néanmoins, outre l’ »amortissement« de la machine, le capitaliste doit également »amortir« un tas d’autres investissements, dont le salaire de l’ouvrier... !

Le salaire de l’ouvrier, c’est, exactement, la valeur d’échange de sa force de travail. (dixit Marx, d’après votre citation et tous ses textes sur le sujet...)

La production des objets effectuée sur la dite machine, par l’ouvrier, c’est la valeur d’usage de la dite force de travail... (dixit Marx, votre citation et textes idem...)

La différence entre la valeur d’usage de la force de travail et sa valeur d’échange, c’est la plus-value, dans tous les textes de Marx sur le sujet, et dans notre définition, même ultra-simplifiée, sur TML :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/valeur-loi-de-la-valeur-plus-value-un-essai-de-breve-definition/

A noter que cette plus-value n’est donc elle-même qu’une partie de la valeur-travail totale, incluant le »travail mort« déjà accumulé dans la machine, et le travail »vivant« ajouté par l’ouvrier, dont une partie, sa valeur d’échange, ou salaire, fait effectivement déjà partie du capital investi.

La plus-value, elle, fait partie du capital élargi, elle est le principe même de l’élargissement du capital, et par suite, de l’accumulation du capital.

Le mieux serait que vous lisiez réellement Marx, au lieu de radoter des lieux communs repris des pseudos »marxiens" au service du système !

Luniterre


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