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Commentaire de eau-du-robinet

sur L'EUROMORT


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eau-du-robinet eau-du-robinet 17 mars 2017 07:48

Bonjour,
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1. La plupart des Français pensent que l’euro est une monnaie unique.
https://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/l_euro/euro-monnaie-commune-ou-unique
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Or, ce n’est pas le cas. Il n’y a pas qu’en France que l’opinion générale se trompe sur ce sujet ; quel que soit le pays, pratiquement tout le monde – y compris les dirigeants politiques et économiques – est convaincu que l’euro est une monnaie unique. Pourquoi n’est-ce pas exact ?
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Les lettres figurant sur chacun des billets en euro témoignent du lieu de fabrication, c’est-à-dire du pays d’origine. Elles ne correspondent pas à des créances sur chacun des pays en question, cela tendrait à accréditer l’idée « euro = monnaie unique ». Mais la situation est plus compliquée et il faut regarder les choses dans le détail.
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Les billets en euro – pris dans leur globalité – sont des créances sur chacune des banques faisant partie de l’Eurosystème et cela au prorata de leur part dans celui-ci. Les billets sont donc des créances sur la Banque centrale européenne (BCE) à hauteur de 8 % de leur masse, les 92 % restants étant ventilés en créances sur les 17 banques centrales nationales.
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Les documents précis sur ces questions sont très difficiles à trouver. C’est dû au fait qu’il s’agit de sujets hyper techniques et sur lesquels règne une volonté de confidentialité pesante. Tout est fait pour que 99,999 % des gens n’y comprennent rien, y compris des spécialistes. Le point que nous venons d’aborder est néanmoins clarifié sans ambiguïté dans le paragraphe 5 du document (en anglais) suivant :
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?qid=1414155616307&uri=CELEX:32010D0029%2801%29
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« Tous les billets en euro doivent être soumis aux mêmes critères de recevabilité et de traitement par les membres de l’Eurosystème, quel que soit le membre qui les a mis en circulation. »
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Par conséquent, un billet présenté à la Bundesbank, quelle que soit sa provenance, est accepté et donne lieu à un crédit sur un compte à la Bundesbank, qui est une créance sur la Bundesbank et sur elle seule.
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Si vous m’avez suivi jusqu’à ici vous avez compris que l’Euro et une monnaie commune tout comme l’était l’ECU !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_commune
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Par ailleurs, les billets ne représentent qu’une partie des euros en circulation. Les euros qui ne sont pas sous forme de billets ou de pièces sont également des créances sur chacune des banques centrales nationales, au prorata de leur part dans l’Eurosystème, et ne sont donc pas des créances sur la BCE. Si nous parlons d’euro monnaie centrale, on a environ 900 milliards d’euros de billets, environ 200 milliards d’euros de comptes courants correspondant aux réserves obligatoires et peut-être 500 milliards d’euros en surplus.
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Il faut donc insister sur un point aussi important que méconnu : les billets en euro ne sont pas des créances sur la BCE mais sur l’Eurosystème.
A lire pour avoir plus de détails : https://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/l_euro/euro-monnaie-commune-ou-unique
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2. Automne 2016 : Les alarmes se multiplient sur l’inefficacité et la dangerosité de la politique monétaire de la BCE
https://www.upr.fr/actualite/france/automne-2016-alarmes-se-multiplient-linefficacite-dangerosite-de-politique-monetaire-de-bce
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Les experts s’alarment les uns après les autres

La politique retenue par la BCE a conduit des experts parmi les plus influents à s’alarmer les un après les autres.

Aux mois d’août et de septembre 2016, ont par exemple exprimé publiquement leur préoccupation :

- John Cryan (Deutsche Bank, PDG)
- Martin Luck (Black Rock, Stratège Europe orientale)
- Jens Weidmann (Bundesbank, président)
- Paul Singer (Elliott Management, PDG)
- Martin Armstrong (Armstrong Economics)
etc.

Ainsi selon John Cryan, PDG de la Deutsche Bank, « la politique monétaire de la BCE va maintenant à l’encontre des intérêts de l’économie ». Venant du patron de l’une des plus importantes banques allemandes, d’ailleurs en grande difficulté financière, une telle déclaration vaut condamnation de la part des élites économiques et financières d’outre-Rhin.
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Dans le même temps, un groupe d’économistes allemands, qui s’est auto-dénommé le « ECB Shadow Council » (« Conseil de la BCE fantôme »), parmi lesquels on trouve Thomas Mayer, l’ancien économiste en chef de la Bundesbank, vient de jeter un joli pavé dans la mare, début septembre, en publiant dans le journal Handelsblatt un projet visant à anticiper un écroulement de l’euro.
http://www.handelsblatt.com/politik/konjunktur/gastbeitrag-der-gold-euro-eine-versicherung-gegen-den-euro-crash/14532798.html
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L’OCDE recommande donc en premier lieu de favoriser et d’optimiser la dépense publique, parallèlement à la politique monétaire actuelle.
Cela signifié réduire les dépenses publiques et ceci est inscrit dans la GOPE’s les Grandes Orientations Politiques et Économiques que la Commission Européenne impose aux français !.
Mais, et seule l’UPR le démontre, ces coupes systématiques dans les dépenses publiques sont inhérentes à l’euro et à l’UE, et ne dépendent pas de la volonté des États membres. Nous y avions consacré un article récemment (publié le 9 août sur notre site upr.fr )
https://www.upr.fr/actualite/europe/la-zone-euro-condamnee-a-la-stagnation-sans-fin
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Dans ce contexte, avec une économie apathique et des politiques budgétaires aggravant son état, les facilités et la baisse du taux de refinancement, ainsi que les achats d’actifs de la BCE, consistent à faire bénéficier les institutions financières de liquidités… qu’elles ne veulent, ni ne peuvent (faute de demande) investir dans l’économie réelle.
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Comme le dit le proverbe français, On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.
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En route pour l’éclatement catastrophique de la bulle obligataire
les économistes s’accordent quasi-unanimement à parler aujourd’hui d’une « bulle obligataire ».

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Selon Patrick Arthus, économiste en chef chez Natixis :
« Cette bulle va forcément exploser !
[…] Toute remontée des taux rendra les emprunteurs insolvables et ruinera les prêteurs, confrontés à une baisse de la valeur des titres achetés. Comme la bulle obligataire est bien plus importante que ne l’était la bulle immobilière aux États-Unis, la crise sera pire ».
http://www.capital.fr/bourse/interviews/l-explosion-de-la-bulle-obligataire-sera-pire-que-celle-des-subprimes-1100195
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Conclusion : la seule solution réside dans la sortie de l’UE et de l’euro !
Remarque : on ne peut pas sortir de l’Euro sans y sortir au part avant de l’UE !

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Parce que les États membres de l’euro ne peuvent recourir à la dépense publique pour stimuler l’activité économique, cela arrange tout le monde que la BCE assume seule cette charge. Mais cette politique monétaire, incohérente vis-à-vis de la politique budgétaire des États membres, produit de grands déséquilibres financiers.
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Comme ne cesse de l’analyser et de le proposer l’UPR depuis sa création, il n’y a pas d’autre solution réaliste et efficace que de sortir de l’UE et de l’euro. Sachant qu’il n’est juridiquement pas possible de sortir de l’euro sans sortir de l’UE.
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Seule cette double sortie que le l’UPR propose aux français :
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- permettra à la Banque de France de restaurer en France un marché interbancaire efficient, ce qui est impossible si notre pays reste ligoté dans une vaste union monétaire ; ceci devant permettre de rendre leur efficacité à des canaux de transmission clairement inefficients dans le contexte actuel. La politique monétaire serait ainsi plus efficiente et aurait une possibilité de contrer l’effet de « trappe à liquidités ».
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- permettra de récupérer enfin les moyens de gérer notre niveau de dépense publique conformément à l’intérêt des Français.
- permettra enfin une vraie politique de relance économique, et donc une décrue du chômage.
- rendra aux Français le libre choix de leur politiqué économique et sociale, donc leur démocratie.


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