Comme je l’ai fait à plusieurs reprises, ces dernières années, auprès de revues qui publiaient des commentaires de René Girard sur l’actualité, comme je l’ai fait encore récemment auprès de la revue Oasis, qui espère avoir prochainement un entretien avec René Girard je veux poser ici à Luciole (qui nous annonce une prochaine conférence « de » ou « sur » RG à l’hôpital Américain de Neuilly ?) une simple question. Elle porte sur une curieuse complaisance de RG, converti au catholicisme, sur l’institution catholique d’aujourd’hui.
Si j’ai bien compris René Girard, l’homme (l’être humain, homme et femme) a d’abord cru à la nécessité d’une certaine forme de violence « sacrée » pour canaliser la violence humaine, pour stopper sa tendance à se reproduire indéfiniment (notamment, dans chaque cas de violence subie, à cause du besoin de vengeance des proches de la victime). L’homme a ensuite trouvé la solution en créant l’institution judiciaire moderne qui élimine la « nécessité » de la violence sacrée.
Comment comprendre alors que René Girard supporte la conception très officielle de l’église catholique actuelle, conception vieille de presque 2000 ans et qui fait toujours de très nombreuses victimes, selon laquelle les violences commises AU NOM de Dieu dans l’Ancien Testament étaient bien des violences réellement VOULUES PAR DIEU ?
Pierre Régnier