véronique

On parle de suspension des droits de douane sur le poulet ukrainien depuis la guerre, et à cause d’elle, mais depuis 2014 il existe un traité entre l’UE et l’Ukraine visant entre autres à libéraliser les échanges et donc à supprimer la presque totalité des droits de douane. Pour le poulet, il y avait encore une limite quantitative à cette suppression. C’est ce qui a été modifié depuis la guerre.

Donc la réalité c’est que parmi toutes les causes de la guerre, il y a cet accord entre l’UE et l’Ukraine. Il est est donc assez hypocrite d’affirmer qu’on a suspendu les droits de douane sur le poulet à cause de la guerre. Il y a une part de vérité puisqu’on a supprimé les limites quantitatives, mais en fait c’est plutôt le contraire car les droits de douane avaient déjà été considérablement réduits.

En tous cas, la direction prise par l’UE c’est la politique farm to fork. Une agriculture orientée vers la préservation de l’environnement, réelle ou supposée. De l’aveu même de la commission, cela aboutira à une diminution de la production agricole, estimée à 15 %. Conséquence présentée comme un mal nécessaire.

En fait, l’objectif est précisément de réduire la production, et le nombre d’exploitations, et ça tombe bien vu la démographie du secteur agricole. L’acharnement écologiste est un excellent outil pour y arriver.

@C’est Nabum

Vous confirmez donc que l’écologie est une religion. On ne peut pas contredire certaines affirmations. Si on le fait, on est négationniste, ou bien complotiste, anti-tout etc.

@C’est Nabum

Mais de quoi parlez-vous ? Quel empoisonnement, par qui, par quoi, et où ? Soyez précis, c’est facile, tout est fiché et cadastré. Et n’oubliez pas qu’il n’existe aucune activité qui ne crée pas un risque, si minime soit-il. Dès lors, les risques existants doivent être appréciés aussi par rapport aux services rendus ou plus précisément, aux risques évités.
C’est pareil pour ce qui concerne le changement de modèle. Quel modèle faudrait-il ? Sachant que l’agriculture française, c’est encore une majorité d’exploitations « familiales ». Avec comme évolutions notables, la surface bien sûr, elles sont toujours un peu plus grandes que 20 ans auparavant, et les pratiques, qui se modifient toujours (progrès technologiques, agronomiques etc.)

Et bien il n’y a pas que les grands céréaliers qui souhaitent pouvoir utiliser des produits et des engrais dits chimiques (de synthèse), il y a aussi tous les autres, à l’exception de ceux qui se sont engagés, en échange de subventions supplémentaires, à ne pas en utiliser, et qui sont très peu nombreux (surtout que pas mal d’entre eux finissent par abandonner).

Sans ces produits, il y a des pertes potentielles de rendement, parmi d’autres, dont personne ne veut. Ni les agriculteurs évidemment, ni les pouvoirs publics, ni les consommateurs finalement, qui préfèrent l’abondance à la frugalité.

Il faut tout de même se rendre compte des progrès réalisés dans la manière beaucoup plus parcimonieuse d’utiliser ces produits, qui sont par ailleurs devenus moins nombreux. Et qu’on accuse pourtant d’étre la cause de .... tout et n’importe quoi, sans preuve.

Quand bien même le capitalisme et la mondialisation ne seraient pas d’actualité, il faut des quantités impressionnantes de denrées pour nourrir tout le monde et ce n’est pas avec l’agriculture biologique qu’on y arriverait. Les écologistes ne rendent vraiment pas service aux agriculteurs, dont la plupart ne sont pas des grands céréaliers, en jetant le bébé (la chimie au service de l’agriculture) avec l’eau du bain (la puissance de l’industrie chimique et du système).