Depuis l’accord général sur le commerce et les services, de 1994, il est pourtant devenu assez courant d’évoquer la rentabilité des services publics, qui ont presque tous vocation à ètre soumis à la concurrence et libéralisés, voire privatisés. Et il existe des services publics qui génèrent des recettes, piscine publique, transports en commun, hôpital etc. Certes, on ne va pas regarder la rentabilité comme dans une entreprise classique. On va plutôt rechercher l’efficience, donc l’économie de moyens. Mais même vu de cette façon, le service public actuel est bien relié à une notion de résultat économique.
Justement, aucun bilan n’a été fait quant à l’efficacité des soutiens de l’État. Et des entreprises en difficulté il y en a même hors covid et elles ne bénéficient pas d’autant de largesses. De plus c’est un choix de l’État d’avoir fait fermer une grande partie des entreprises et des services publics. Il faut ajouter que de nombreuses aides sont accordées sans condition particulières, c’est souvent assez nébuleux. Et sur l’aspect fiscal (et social), l’État n’empêche aucunement les entreprises, les grandes mais aussi les pme, de faire de l’optimisation fiscale et sociale, même quand elles reçoivent des subventions. (C’est vrai aussi dans l’agriculture pour les très grandes exploitations). Alors agiter le chiffon rouge de pertes de recettes fiscales, c’est cocasse.
Oui enfin en 1947, il y avait le blé d’Afrique du Nord. Dlobalement ce n’était pas merveilleux, la France n’avait pas encore d’autosuffisance alimentaire, même pour le blé elle était à peine auto-suffisante. Ce n’est que grâce aux efforts de modernisation des 2 à 3 décennies suivantes que l’autosuffisance a pu être atteinte, et qu’on a pu dégager de très gros excédents en blé
La crise céréalière est bien plus ancienne que l’entrée en guerre de la Russie, et même si on prend en compte la guerre du Donbass. D’ailleurs, le dernier grand accord de libre échange avec l’Ukraine a été signé en 2014, et prévoit entre autres la fin des droits de douane sur les céréales, et globalement la fin de tous les droits de douane sur 99% des échanges.