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Thierry136

Quelqu’un qui trouve formidable de pouvoir exprimer des idées parfois saugrenues ou de pure science fiction avec d’autres personnes. Et qui aime lire les réactions de tous sur internet, bien plus intéressantes que ce que nous offrent les médias traditionnels.

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  • Thierry136 27 juin 2007 16:33

    L’article est bien dans sa théorie mais irréalisable. Si vous voulez avoir 2 millions de lycéens dans la rue, criez « dès septembre, sélection à l’entrée de l’université ! » du haut de votre balcon pour voir !

    Valérie Pécresse disait hier (Le Monde) qu’il existait déjà une sélection : le bac. Ensuite, il y a le franchissement des niveaux : L1, L2 puis L3. L’article pointe les dérives du système : les enseignants font passer des étudiants au niveau insuffisant et d’autres parviennent à sa faufiler entre les mailles en compensant avec d’autres matières. Ces mêmes enseignants se plaignent du niveau trop faible de leurs étudiants quand ils les récupèrent l’année suivante.

    Mais pourquoi les font-ils passer ? Et pourquoi les responsables de formation ne préviennent-ils pas les nouveaux étudiants du manque de débouchés professionnnels dans les filières sans avenir ? Peut-être pour la même raison qui est que les disciplines universitaires sont en concurrence entre elles et que le budget attribué à la discipline est fonction du nombre d’étudiants qu’elle possède. Cela n’encourage pas la sélection.

    Pour le master, il y a d’autres sources de revenu comme la taxe d’apprentissage donc la sélection n’a pas autant de conséquences sur le budget du département.



  • Thierry136 26 juin 2007 22:48

    A la demande de mat, herve et booz, voici une liste en désordre de quelques avantages dont bénéficient les enseignants chercheurs dans les universités. Il est évident que l’effet liste ne signifie nullement que tous les enseignants chercheurs (EC) utilisent à tort et à travers ces avantages mais ils existent.

    Absence de pressions hierarchiques : l’EC n’a pas de chef car même le président est un confrère et n’a aucune autorité sur lui.

    Absence de pressions des clients : les étudiants ne sont pas des clients car bien qu’ils paient pour recevoir un enseignement, l’EC n’a pas à se soucier du produit qu’il « fabrique ». Si le client n’est pas satisfait, c’est de sa faute : il fallait travailler plus. L’EC n’a aucun compte à rendre aux étudiants.

    Absence de contraintes horaires : cf Booz. J’ajoute que l’EC qui a un rhume, un enfant malade, des vacances à terminer ou une grosse flemme pour aller faire son cours peut empoigner son téléphone et signaler qu’il est absent. Pas besoin de fournir une explication ou un certificat médical. Pas besoin non plus de rattraper.

    Absence de responsabilités : la charge de former des étudiants et donc de modifier la vie de jeunes adultes devrait faire frémir de peur un EC responsable. Certains EC n’ont jamais frémi de leur vie.

    Absence de pression due au travail. Ca vaut vraiment le coup que je rappelle qu’un EC doit 6 heures de cours par semaine s’il est maître de conf, sur 26 semaines ? Il faut aussi que je détaille le nombre pour un professeur ? Le temps restant sert à la préparation des cours, à la correction des copies et à la recherche. Mais que font ceux qui ne sont chercheurs que de nom ou ceux qui font faire des exposés à leurs étudiants pour éviter la correction des copies ?

    Absence de responsabilités administratives : ce sont toujours les mêmes EC qui s’y collent, par exemple au poste de directeur de département, tâche ingrate qui ne donne aucun avantage. Idem pour les jurys de licence ou de master ou pour les réunions au sein de l’université.

    Absence de stress : certains EC font cours devant des amphis de 300 mais d’autres ont seulement quelques étudiants qui s’évaporent en cours d’année. Pourtant le salaire est le même. Enseignez une langue rare par exemple et vous coulerez des jours tranquilles avec vos 4 étudiants annuels.

    Absence de contrainte pédagogique : un EC, à part celui qui a réussi l’agrégation, n’a jamais reçu la moindre formation pédagogique. Et pourtant il enseigne.

    Absence de contrainte intellectuelle : l’EC est libre du contenu de son cours. Si son cours semble incohérent par rapport au reste du cursus, tant pis. Personne ne peut le contraindre à préparer et à donner un cours sur un autre sujet.

    Vacances, longues, longues vacances, seule partie visible de l’iceberg pour le grand public. Mais bien sûr les EC ne sont jamais en vacances : ils partent (en mai, juin pour les moins chanceux) sur leur terrain ou en colloque, pour analyser, chercher, rédiger un article ou un livre, préparer leurs cours... dans leur maison de campagne ou au bord de la mer. Et ils reviennent (en octobre), toujours exténués de ces vacances si studieuses.

    Possibilités de quitter l’enseignement sans perdre son poste (obligeant l’université à utiliser des non-titulaires parfois pdt des années pour remplacer l’EC devenu C ou autre) : détachement, loi Allègre de création de structures privées, congés sabbatiques à répétition etc.

    J’arrête là mais la liste reste ouverte : allez-y, assassinez-moi ... ou complétez la liste ! smiley



  • Thierry136 25 juin 2007 21:49

    Dans cette histoire d’autonomie des universités, il est bon de rappeler qu’il y a énormément d’intérêts divergents et partisans. Cela fait des années que des réformes auraient dû être faites et comme aucun gouvernement n’a eu le courage politique de s’y attaquer, les positions de chaque belligérant se sont fossilisées à un point tel qu’il faudrait plutôt dynamiter le système que d’espérer pouvoir le réformer en douceur.

    Dans cet article, on a l’intérêt partisan des chercheurs qui bénéficient de larges avantages à faire leur recherche au sein du CNRS aux dépens parfois de leur enseignement universitaire (pourquoi ne pas parler par ex. de la question des détachements où l’enseignant-chercheur part chercher avec son poste sous le bras et trouve, pour certains d’entre eux, le meilleur moyen de faire prolonger cette recherche alors que l’université doit le remplacer avec des non-titulaires pendant un temps indéfini ?). On comprend très bien pourquoi ils ne veulent pas se mettre sous la coupe d’une université qui risque de leur demander entre autre de se consacrer d’abord à leurs missions d’enseignant.

    Mais ailleurs, on a les intérêts partisans des syndicats d’étudiants (qui n’ont pas grand chose à voir avec la défense des intérêts réels des étudiants) et encore ailleurs les intérêts partisans des enseignants (la liste de leurs avantages ne sera jamais publiée dans les journaux car le risque est trop grand de susciter une réaction hostile du public) et enfin les intérêts partisans des personnels administratifs qui ont au moins le mérite de profiter discrètement de leurs privilèges sans les crier sur les toits.

    J’oubliais les intérêts partisans des présidents d’université qui sont les bénéficiaires heureux de cette réforme car elle leur donne plus de pouvoir. C’est d’ailleurs logique : face à une telle pétaudière, le gouvernement préfère laisser les présidents gérer tous ces intérêts divergents au niveau local.

    Les grands oubliés dans l’affaire sont l’enseignement supérieur et la recherche. Mais à qui cela importe-t-il vraiment ?



  • Thierry136 15 juin 2007 22:55

    @l’auteur : vous dites : « Cette alternative, la droite l’a tranchée depuis toujours : le système est bon, à nous de le développer, de le déployer, de le libérer. Mais la gauche a une autre âme, ni meilleure ni pire, simplement différente, qui consiste à ne pas se satisfaire, à se révolter. » Cette idée je l’entends chez beaucoup de gens de gauche : c’est ce qu’on appelle la « sensibilité de gauche ». Cette fameuse sensibilité m’a toujours fait bondir car elle confond valeurs humanistes et convictions politiques. On peut être de droite et donner, visiter les malades, être bénévoles dans des associations etc. Et on peut faire de très beaux discours de gauche mais ne pas dépenser ni sou ni énergie pour les autres. C’est une évidence qu’il est parfois bon de rappeler.

    Pour ma part je connais des gens de gauche qui brandissent leur sensibilité en permanence : ils sont intimement persuadés qu’eux seuls sont sensibles à la misère des autres et s’émerveillent même de cette compassion qu’ils éprouvent comme d’un don qui les rend plus humains que tous. Ils sont aussi riches... comme ceux qui sont à la tête du PS... et ils ne font profiter de leur argent que leurs proches. L’Etat est là en effet pour s’occuper des autres et ce n’est pas leur rôle. Mais rien ne leur plaît jamais dans l’état : quand la droite gouverne, tout est mauvais. Quand c’est la gauche, ce n’est jamais assez à gauche. Pourtant ils prennent les avantages de chaque gouvernement sans se plaindre : les donations-partages du ministre des finances Sarkozy leur ont beaucoup plu.

    Je suis d’accord avec vous : le capitalisme est condamnable par bien des aspects. Mais il y a trop d’hypocrisie dans la vie politique aujourd’hui. Au-delà d’être de gauche ou de droite, il y a être humain. Pour améliorer la société et proposer des alternatives au capitalisme, il vaudrait mieux agir, expérimenter d’autres logiques à l’échelle locale et surtout dans sa vie personnelle.

    Si chaque personne qui clame son appartenance à la gauche était prise au mot et impliquée immédiatement dans un acte réel de gauchitude (pardon !) ou de simple humanitude (repardon !), la société changerait rapidement, non ?



  • Thierry136 13 juin 2007 17:26

    Quand vous allez à une réunion, vous emmenez votre femme ? Et pour les 20 ans de votre fille, vous admettez de rester à la réunion de votre mari parce que c’est plus important ?

    Vous ne voyez donc pas que c’est complètement ringard de faire venir les chefs d’état avec leur épouse ? On est au XXIe siècle ! Vous imaginez le repas organisé avec le mec d’Angela Merkel et les épouses des autres pdt que la chancelière et les maris débattent des problèmes internationaux ? Non mais je rêve : vous avez entendu parler du féminisme ? Cécilia Sarkozy, je n’en ai rien à faire mais là c’est énorme ce que vous dites : c’est une femme d’aujourd’hui, comme toutes les femmes et mères de France. Aucune n’aurait refusé d’assister aux 20 ans de sa fille pour améliorer la carrière de son mari. Elle n’a pas été élue pour faire ce boulot. Elle s’est pliée à cette cérémonie macho et dépassée et je suis certain que vous ne la reverrez pas souvent. Elle a raison : le G8 ne devrait réunir que les gens concernés, pas leurs malheureux conjoints. Cette image dépassée de couples descendant de leurs avions, c’était bon 40 ans avant. Aujourd’hui, on s’en balance que les chefs d’état aient des épouses.

    Alors bravo à Cécilia Sarkozy pour avoir osé quitté cette réunion sans se soucier du quand dira-ton et de ce genre d’article où la critique facile supplante toute réflexion au-delà des habitudes si confortables de pensée. smiley


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