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Luc-Laurent Salvador

Luc-Laurent Salvador

Candide revenu de bien des choses auxquelles j'avais cru, je crois à présent que nous avons surtout des croyances, certaines plus solides que d'autres, et toute la tâche est de bien croire, cad, de se tourner puis avancer vers...
 a) la réalité du monde, que nous construisons bien davantage que nous ne le découvrons comme...
 b) la réalité qui nous dépasse et donne son sens ultime à nos vies en les ouvrant à la possibilité de la paix et de l'amour.
Ceci suppose la capacité essentielle de reconnaître que l'on est dans l'erreur, éventuellement dans la faute.
Sous ce rapport, le modèle christique appréhendé dans le contexte de l'anthropologie girardienne me paraît fondamental pour comprendre la tâche qui est la nôtre et qui, tel que je le comprends, consisterait avant tout chose à savoir être responsable, c'est-à-dire enclin à se (re)mettre en cause plutôt qu'à accuser ses semblables.
Plus prosaïquement, la tâche à laquelle je m'attelle particulièrement peut se formuler comme un effort de dégagement de l'unité de toutes choses au travers d'une même nature originelle que l'on pourrait qualifier de cyclique, ondulatoire, vibratoire, oscillante, etc. et qu'on peut penser être tout à la fois notre alpha et notre omega.
Je m'efforce de conceptualiser cela à deux niveaux.
Tout d'abord, au travers d'une psychologie synthétique tournée vers les invariants fonctionnels liés à la nature cyclique de toute organisation, en particulier psychologique.
Ensuite, au travers d'une théorie de la résonance générale qui, basée sur le postulat d'inspiration piagétienne selon lequel tout être est à concevoir comme organisation de nature cyclique, postule un univers manifesté et mû par une dynamique invariante ou universelle d'accrochage de cycles, et cela, "du (micro)physique au politique". C'est ici que, me semble-t-il, Darwin, Piaget, Girard, Krishnamurti et tout le champ de la spiritualité pourraient être réunis.
Mais il reste tant à faire ;-) !
Pour finir, malgré tout, je précise, qu'en raison de tout ce qui vient d'être indiqué et qui gravite autour de la manière dont nous construisons la réalité "mondaine" que nous faisons nôtre, je fais partie de ceux qui "savent" que dans l'Histoire, les "théories du complot" ont quasiment toujours été le fait des pouvoirs en place. Du point de vue girardien qui fait du sacrifice le lieu originel de l'humain, il est très clair que le mensonge a toujours été le maître du monde et il nous appartient d'être témoins et acteurs de la révélation du mécanisme du bouc émissaire en ne succombant pas à tout propos aux sordides machinations victimaires dont nos médias alignés sont replets et qui, basées sur l'accusation et la diabolisation, incarnent à la perfection la haine qu'elles prétendent voir chez l'autre, l'alien, le monstre... (à suivre)
 
Ancien profil (pour mémoire)________________________________________________
  • Psychologue scolaire et chercheur en psychologie
  •  
  • Fidèle de Darwin, Piaget, Girard, Krishnamurti, etc.
  •  
  • Ecologiste libertaire de la première heure, convaincu que le web social sera l'instrument d'une révolution nécessaire, celle de la déconstruction de l'information et de la construction sociale de la réalité

Tableau de bord

  • Premier article le 15/06/2007
  • Modérateur depuis le 06/08/2008
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Derniers commentaires



  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 14 avril 2008 13:08

    @ Florentin Piffard

    1°) Chomsky impute en effet la responsabilité ultime du 11 septembre aux Etats-Unis. C’est qu’il en fait, par exemple, en référence à la destruction de l’usine d’Al-Shifa, en disant, en substance : "c’est bien mérité", une agression d’une telle ampleur légitime une réplique de la part des victimes. Cette logique est celle que les U.S.A appliquent quand ils sont concernés (victimes), les "autres", quelqu’ils soient, sont fondés à s’en servir.

    Sur ce point, en mettant en avant la logique de réciprocité violente, Chomsky est impeccable. Il a raison évidemment. Cela nous échappe seulement si nous lisons les actions étasuniennes comme elles sont véhiculées par les médias, légitimes, bien intentionnées, innocentes. Elles ne le sont pas. Bravo Chomsky !

    2°) Attribuer la responsabilité "ultime" aux U.S.A de la manière dont le fait Chomsky est toutefois problématique car c’est insuffisant. Il y a pire que la responsabilité ultime. C’est bien sûr l’hypothèse de l"inside job". Attribuer la responsabilité ultime aux U.S.A comme le fait Chomsky, c’est consentir à la responsabilité "proximale" d’une entité islamiste "fabriquée" et c’est donc entraver la reconnaissance de la responsabilité "totale" des U.S.A.

    3°) Accuser la victime est bien peu girardien, certes, puisque c’est consentir à fabriquer du bouc émissaire. Mais, vous êtes assez informé des travaux de René Girard pour savoir qu’il nous a mis en garde contre les pratiques victimaires qui consistent à se faire passer pour victime afin légitimer une réparation éventuellement agressive. De manière singulière, vous semblez porté à repérer des stratégies victimaires quand il s’agit de victimes faibles (les perdants de l’histoire, les peuples génocidés, esclavagisés, colonnisés, exploités) mais vous ne les voyez plus quand la victime est puissante et contrôle les médias (et les esprits). Vous ne voyez pas que toute la politique militaire des U.S.A est fondée sur cette même stratégie victimaire. Deux poids, deux mesures. Où est la justice M. Piffard ?

    4°) Le procédé intellectuel le moins acceptable est celui qui consiste à ne pas discuter les idées d’un individu donné et à se contenter de critiquer sa personne (attitudes, comportements, propos) pour la discréditer. Accuser la personne, faire dans l’ad hominen, ça n’est pas un procédé très girardien, ça n’est pas recommandable du tout. Votre mise en cause de Chomsky sous le prétexte de son éventuel soutien à des négationnistes n’a ici aucune pertinence. En convenez-vous ?

    5°) Le titre retenu "Achever Chomsky ?" est une imitation du dernier livre de Girard "ACHEVER CLAUSEWITZ" auquel je faisais référence dans la précédente version de ce texte. Mais j’ai dû l’abréger et j’ai oublié d’en faire mention ailleurs. Merci de ce rappel. Ceci dit, je ne vois exactement ce qui vous essayez de dire en indiquant une "citation apocryphe".



  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 7 avril 2008 10:13

    @ Le péripate

    "Et quand l’escroc montre la lune, le sage regarde le doigt..."

    Oh, ça c’est très bon ! Je retiens !



  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 5 avril 2008 10:54

    @ l’auteur

    L’association de conflit et créateur n’est ni originale ni incongrue. Xavier de Woillemont a probablement en tête le fameux fragment d’Héraclite : "Le combat est père et roi de tout" qui dit magistralement la place du conflit dans les affaires humaines. L’association destruction/création est un des grands archétypes de la pensée humaine.

    Ceci étant, il n’y a rien là qui puisse fonder une attitude pro-conflit. Par contre, ceux qui ont tout intérêt à ce que les conflits perdurent ou s’étendent, (à savoir, ceux qui, de près ou de loin, font partie de ces fameux "complexes militaro-industriels" vis-à-vis desquels Eisenhower avait alerté le peuple américain dans son discours d’adieu en 1961), ceux-là donc pourront faire feu de tout bois pour faire accroire que le conflit, c’est bon pour nous, ne serait-ce que parce que cela tonifie les valeurs morales. Vous souvenez-vous de ces petits vieux qui parlant de la jeunesse dissolue s’écriaient : "il leur faudrait une bonne guerre, rognotudju !" ?

    Etre prêt à mourir pour ses lobbies, sa presse pourrie et le droit de choisir entre libéralisme assassin et capitalisme criminel, ça c’est sain, c’est noble, c’est beau. Alors oui, bien sûr, vive le retour du service national et, tant qu’on y est, du catéchisme obligatoire. C’est tellement bon pour le moral de se sentir plein de rectitude morale !

    @ Sébastien

    La forte phrase de Freud vient de quel ouvrage ?



  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 18 mars 2008 21:36

    @ Mr Mimose

    Merci, j’ai bien ri.

    C’est un peu fou de rire de quelque chose d’aussi terrible mais il y a dans ces guerres mondiales que vous évoquez un comique de répétition qui exprime avec force l’insondable connerie de l’être humain, et surtout, de ceux qui continuent à nous siffloter le pipeau du "tout va bien", "les gouvernants travaillent pour votre bien", "ils sont honnêtes" etc.

    Nous sommes tous des moutons et le risque de nous voir plus ou moins rapidement amenés à la guerre n’est en effet pas négligeable.

    Les mêmes causes produisent les mêmes effets.

    L’économie américaine s’est remise sur pied non grâce au New Deal de Roosevelt mais grâce à la 2e guerre mondiale (cf. Jacques Pauwels, "Le mythe de la bonne guerre".)

    Elle est de fait devenue une économie de guerre permanente (les USA n’ont à peu près jamais cessé d’être en guerre (froide ou autres) depuis la fin des années 40).

    Les guerres en Afghanistan puis en Irak ont d’abord servi à alimenter le complexe militaro-industriel qui a cancérisé l’économie américaine (de sorte que tout le monde ou presque est pour son maintien), mais cela n’a pas suffi.

    Alors, oui, l’Iran est une cible de choix pour mettre le feu aux poudres. Les médias US mais aussi français ont fait tout ce qu’il fallait pour préparer les esprits à cette éventualité.

    Nos médias me font honte. Je me sentais mieux informé quand j’étais en Suisse. Heureusement, il y a internet.

     



  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 14 mars 2008 22:18

    Tant que vous refusez la mémoire, vous permettez qu’au présent, l’histoire se répète. Si vous n’avez pas compris que la principale source de violence vis-à-vis de la Terre, c’est la guerre de tous les instants que les hommes se livrent entre eux, changez de lunettes.

    Le respect de l’environnement nécessite une capacité à faire naître la paix entre les hommes. La (nécessaire) réconciliation vient de la responsabilité face à l’histoire, face à ce que l’on a fait. La justice sert à cela. Le monde a besoin de justice.

    La société occidentale a volé, exploité, violenté, les peuples, les terres, les mers et se gargarise de discours sur le progrès et la démocratie. La société étasunienne est emblématique sous ce rapport qui sème la mort sur tous les continents pour asseoir sa puissance économique.

    Il me semble qu’il faut renoncer à cette volonté de puissance démente qui nous pousse à cette compétition de tous les instants qui épuise la Terre et nous consume au fur et à mesure où nous consommons. Il est temps de choisir la pauvreté, le respect de l’autre et la responsabilité face à l’Histoire. Ce n’est pas facile, mais j’y vois une telle logique qu’à mon sens nous n’avons pas le choix, si nous voulons éviter que le chaos ne s’aggrave jusqu’à être irréversible.

     

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