« Nous voici encore seuls. Tout cela est si lent, si lourd, si
triste… Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. Il est venu tant
de monde dans ma chambre. Ils ont dit des choses. Ils ne m’ont pas dit
grand-chose. Ils sont partis. Ils sont devenus vieux, misérables et
lents chacun dans un coin du monde.
Hier à huit heures Madame Bérange, la concierge, est morte. Une
grande tempête s’élève de la nuit. Tout en haut, où nous sommes, la
maison tremble. C’était une douce et gentille fidèle amie. Demain on
l’enterre rue des Saules. Elle était vraiment vieille, tout au bout de
la vieillesse. Je lui ai dit dès le premier jour quand elle a toussé :
« Ne vous allongez pas, surtout !… Restez assise dans votre lit ! » Je
me méfiais. Et puis voilà… Et puis tant pis. »
Vous savez qui (« Mort à crédit », de celui dont on ne peut dire le nom...)
Personnellement, ca fait 45 ans que j’entends ces conneries, ces « demain on rase gratis », ces découvertes prometteuses...
Et ça dégage toujours par paquets de 65.000 par an. (plus de 12 fois la mortalité routière, qu’on nous rabâche pourtant depuis 30 ans dès le petit déjeuner).).
Allez vous cacher, vous et autres bouffons du même ordre.
Il y a deux sujets qui, depuis 20 ans, attirent les commentateurs politiquement corrects, les pro et les anti, à l’instar de l’affaire Dreyfus :
Le jugement porté sur Céline et l’affaire Cantat / Trintignant à Vilnius en 2003.
Avec toujours les mêmes questions rances et / ou sans réponse :
Peut-on être un grand écrivain et un salaud ? Le salaud doit -il l’emporter sur les qualités de l’écrivain ? .( 4 heures, sans document)
Un chanteur ayant purgé sa peine doit-il supporter plus d’intolérance qu’un braqueur de banque ou un violeur ayant lui aussi purgé sa peine. ?
Ça fera toujours des articles genre « putaclic » où l’auteur se croira malin et les « commentateurs » intelligents.
En particulier ceux qui n’ont pas lu Céline et croient que c’est une marque de sac, et ceux qui n’ont jamais mis les pieds à Vilnius et en particulier au Domina Plazza.