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Ciriaco

Ciriaco

L'époque, c'est l'histoire du feu de bois. Vital et donné à tous pendant 3 millions d'années avant que ce soit d'autres qui coupent le bois et que les ennuis commencent.
Je suis un homme de feu de bois et je n'aime pas qu'on me le coupe.

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  • Premier article le 22/09/2012
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Derniers commentaires



  • Ciriaco Ciriaco 6 septembre 2012 11:20

    Bonjour,


    A mon humble avis vous confondez croissance et économie, cette dernière étant l’organisation des échanges de ressource dans une société ou dans un groupe. Une très simple constatation qu’il n’est pourtant pas si facile d’envisager, je vous l’accorde, tant le modèle économique que nous connaissons est prégnant, et de bien des manières. Cependant quand une situation est difficile, c’est bien en repensant les choses autrement qu’on se donne les meilleures chances.

    En occident, les sociétés se sont données des moyens : la politique en est un. Pas sûr que celle-ci dispose des outils nécessaires. Et encore moins certain qu’un de ses principes fondateurs, la planification, n’entre pas plus ou moins directement en conflit avec le libéralisme économique. Il y a bien des antagonismes entre croissance, économie et politique.

    Quant à l’environnement, il s’agit d’un problème globalisé qui risque fort de laisser les générations qui suivent dans le plus grand désarroi, pour parler poliment, et les petits extraterrestres pourront bien rire d’avoir vu autant de moyens ne servir finalement qu’à une volonté d’enrichissement démesuré tout à fait contraire à l’idée de justice qu’une société peut, tant bien que mal, se donner.


  • Ciriaco Ciriaco 25 avril 2012 21:04

    Les dictionnaires n’indiquent pas l’extrême danger de ce point de vue quand il est institutionnalisé.



  • Ciriaco Ciriaco 25 avril 2012 15:27
    Bonjour,

    Deux choses, jeune homme. D’une part, il est bien que vous vous intéressiez à la politique. Ma génération n’était pas aussi politisée et c’est un très bon signe de voir une jeunesse fortement désireuse de changement et ne se laissant pas compter par les discours à l’eau de rose.

    La deuxième chose sera plus difficile à comprendre pour vous tant le ballet de la société de l’information peut se montrer prégnant. Pourquoi ? Parce que notre société et notre culture sont balayées par des rapports de force gigantesques. Une crise sociale, c’est des gens divisés. Et certains jouent le jeu de la division : c’est une vieille stratégie qui gagne lorsque ce qui est commun est fragilisé, parce qu’une société qui souffre a besoin de se trouver des causes - et des coupables. Si toutes les luttes politiques possèdent cette dynamique, certaines jouent, d’autres élaborent.

    Mais allons plus au fond des choses. Car c’est ensuite sur ce point que nous pouvons, individuellement, mettre notre pensée en mouvement, ne plus être dans la simple réaction. Le FN se présente comme un parti politique contestataire. Sociologiquement, il va falloir que vous réalisiez qu’il est un mouvement raciste. Vos lectures, si elles ne sont pas un simple effet de manche, semblent intéressantes, persévérez et complétez et n’oubliez pas que le temps et l’histoire ont des racines qui remontent au-delà de votre âge : les dangers ne sont jamais éteints.

    Mais parlons de la cause essentielle du vote FN et Sarkozy, qu’elle vous soit proche ou non : beaucoup de français n’en peuvent plus de l’incivisme et de l’insécurité. Méfiez-vous toujours des raccourcis de la pensée : personne ne conteste ce fait (et je vous invite à examiner les départements qui ont le plus voté FN : vous verrez que ce sont souvent les endroits où la mixité est faible). Non, ce que vous devez d’abord remarquer, c’est que les grands désastres collectifs commencent d’abord par des discours qui désignent et différencient ce qu’on porte comme vêtements, ce qu’on mange et la religion à laquelle on adhère. Ceci est un autre fait. Et c’est ainsi que lorsqu’on vous demande de voter, on vous demande de prendre une responsabilité vis-à-vis du choix de vos représentants, jeune homme.

    Mais je vous accorde qu’il est souvent difficile de voir le vol d’une feuille morte dans un ouragan. Pensez et revenez à d’autres évidences : est-il possible de se comporter décemment lorsqu’on est dénigré ? Le rejet est la première base de tous les cercles vicieux. Il ne soigne rien, ne résout rien : il aggrave les symptômes qu’il crée. Nous parlons ici politique, organisation des sociétés. Et une politique qui centre sa campagne sur l’exclusion d’une catégorie sociale n’est pas une politique, c’est une instrumentalisation. Si vous choisissez ce parti, vous en êtes responsable, quel que soit vos motivations. On ne vous demande pas de pardonner ou de tout accepter, on vous demande de piger, comme on demande aux fauteurs de trouble de le faire. Et ce n’est pas simple, parce qu’on ne peut pas vraiment dire que nos stars politiques et télévisuelles montrent le chemin (vous avez compris que le maquillage excessif cachait bel et bien quelque chose). La véritable cause est aussi simple qu’elle vous apparaît mal : la misère, économique, sociale, culturelle, intellectuelle, affective. Parce que quelle est la nature de la misère ? Tout simplement de ne jamais être considéré. Ainsi porte t-elle les graines de toutes les violences. Cessez de vous abandonner aux jeux futiles de votre raison. Battez-vous contre ce qu’il y a d’immoral et d’injuste, dans votre vie. 

    Quant à l’obscurantisme, oui, il existe. Il n’y a de lumière sans ombre que dans un monde déserté, commencez par vous méfier des lueurs. Les choses qui méritent d’êtres aimées sont fragiles, la vie est fragile. Exercez votre libre arbitre, pour vous et votre fierté. Un parti politique, quel qu’il soit, ne le fera pas à votre place.
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