ChatquiChouine

Quand les Vikings cédent aux sirènes de la finance...tout un programme !
L’état confie largent public à trois banques privées et là, miracle, le pays devient prospère, les salaires flambent, on s’achète des 4x4, de beaux apparts, le pays devient le « tigre » de l’occident.

Les Islandais, dans leur for intérieur, ne comprennent pas vraiment cette soudaine prospérité, ils n’ont pas découvert de pétrole, ils n’ont pas trouvé un banc de thons rouges inépuisable à revendre à prix d’or aux Japonais mais bon, c’est sûrement parce-qu’ils ont un sens inégalables des affaires et des placements. C’est tellement vrai que les Anglais, les Luxembourgois et les Belges (! !) leur confient une partie de leur économies...quelles références s’il en est !

Et Paf, patatra, 2008, c’est le bouillon. Dette estimée à 12 fois le PIB. Les 3 banques sont nationalisées, les avoirs étrangers bloqués en represaille de quoi l’angleterre bloque les leurs...Bref la grosse galère (« le gros Drakkar » devrai-je dire). Encore une farce induite de la rupture du Glass Steagall act.

Alors amis Islandais, écoutez moi, vous êtes sous le choc, étourdis, vous n’y voyez plus trés clair, c’ est normal. Je ne sais pas comment vous allez vous sortir de ce bourbier mais prenez le temps de réfléchir !
Si vous cédez aux Chicago boys version UE, ce sera irreversible
 Quand aux promesses que l’on pourrait vous formuler avec des termes tels que « allègement », voir « oubli », ne pensez pas qu’ils ne concerneront que votre dette financière mais aussi, et surtout, votre indépendance.

Très bon article, enlevé, nerveux...les banderilles font mal...et ça fait du bien.

Pour ceux qui douteraient encore du cynisme du personnage a talonnette, figurez vous que ce dernier vient d’élever au rang de grand croix de la Légion d’honneur notre seul prix Nobel d’économie (1988) : Maurice Allais.

Lorsque l’on sait que Maurice Allais est un adversaire de toujours du mondialisme sous sa forme actuelle (laisser faire, laisser passer), qu’il conchie cette forme d’Europe qui n’a rien de solidaire, qu’ il diabolise les dérives spéculatives des banques, je me demande ce qu’il a pu glisser à l’oreille du président au moment de l’accolade, juste après que ce dernier ait épinglé la même distinction à la veste de Pierre Fabre, notre grand PDG de notre si philanthropique industrie pharmacologique.

Maurice
- Traitre !
Sarko
- prends ta croix en vermeil et casse toi pov con !

Enfin bref, peut-être que cet évènement attirera davantage l’attention vers les travaux remarquables de ce scientifique et économiste plus connu à l’étranger que chez nous.

A 98ans, Maurice, tu ne l’as pas volée, ta médaille !