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Secret de la confession et lois de la République

« Le secret de confession s’impose à nous (…) et en ce sens-là, il est plus fort que les lois de la République. » (Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le 6 octobre 2021 sur France Info).

Quelle maladresse ! Mgr Éric de Moulins-Beaufot, archevêque de Reims depuis le 28 octobre 2018 et président de la Conférence des évêques de France (CEF) depuis le 3 avril 2019, c’est-à-dire le premier représentant de l’Église de France, de ce qu’elle pense, de ce qu’elle a à dire, a visiblement commis une gaffe monumentale lors de son entretien sur France Info le mercredi 6 octobre 2021 à 8 heures 30. Il s’agissait, pour lui, de commenter la remise du rapport Sauvé, très lourd, sur la pédocriminalité dans l’Église de France depuis 1950 et qui a fait état de 330 000 victimes (je l’ai évoqué ici et j’y reviendrai).

On ne parle pas impunément de notions ultrasensibles en République française. Dire que le secret de la confession est plus fort que les lois de la République, c’est, dans l’esprit de nombreux Français, y compris dans le mien alors que je suis pourtant catholique, c’est en quelque sorte prôner la charia dans sa version soft catholique.

Il a fallu attendre un jour pour que la polémique éclatât vraiment sur la scène médiatique.

Le gouvernement a cru bon de réagir. Il ne voulait pas être critiqué de ne pas avoir réagi. Le sujet est sensible. Ainsi, cette réaction a été une communication assez étrange : à l’issue du conseil des ministres qui s’est tenu exceptionnellement ce jeudi 7 octobre 2021, le porte-parole du gouvernement Gabriel Atttal a déclaré que le Président de la République Emmanuel Macron avait demandé au Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de convoquer Mgr Éric de Moulins-Beaufort. A priori, pour une République qui garantit la séparation des Églises et de l’État, c’est assez cavalier. Mais le président de la CEF n’a pas voulu y voir une offense et a répondu dès 14 heures 45 le même jour qu’il acceptait volontiers de rencontrer le Ministre de l’Intérieur qu’il verra donc le mardi 12 octobre 2021 à 14 heures.

C’est très étonnant d’entendre la phrase polémique de la bouche de l’archevêque de Reims car évidemment, sa pensée est beaucoup plus complexe et subtile que cela. Quand on suit d’ailleurs son parcours, celui qui a été nommé le 21 mai 2008 évêque auxiliaire de Paris aux côtés de Mgr André Vingt-Trois a obtenu, avant sa formation au Séminaire français de Rome, le diplôme de l’IEP Paris, une école qui assure généralement une bonne capacité à communiquer. Mais ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’archevêque a parlé avec maladresse. Quand il évoquait Vincent Lambert, il y avait aussi des propos assez ambigus.

Sur la confession, il faut rappeler une note de la Conférence des évêques de France du 8 décembre 2020 (donc très récente) qui assure : « Il n’est pas permis à un prêtre de faire usage de ce qu’il a entendu en confession (…) et donc, il ne peut en aucun cas signaler aux autorités judiciaires un pénitent (…). La sanction (…) est l’excommunication. ». C’est une note et elle n’a pas forcément une grande valeur, car même le pape François, conscient de l’extrême gravité du problème, y réfléchit depuis plusieurs années.

Car le problème est là, se pose. D’un côté, on a des responsables cléricaux (prêtres, évêques) qui sont dépositaires, par la confession, d’informations particulièrement abjectes, des cas de pédocriminalité, et la seule logique, et même, la seule obligation, c’est de signaler les faits au procureur de la République, ne serait-ce que pour stopper le prédateur s’il devait commettre d’autres abus sexuels. Ça, c’est la logique républicaine.

Le rapport Sauvé du 5 octobre 2021 rappelle ainsi : « Le secret de la confession ne peut déroger à l’obligation, prévue par le code pénal, de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable. ».

De l’autre côté, la logique religieuse, c’est de rappeler que tout ce qui est dit au cours de la confession est secret, un secret plus grand qu’un secret professionnel (comme le secret médical qui peut être levé par la justice), car le prêtre qui confesse n’est qu’un intermédiaire entre celui qui se confesse et Dieu.

L’importance du secret de la confession, d’un point de vue pratique, c’est qu’il permet aux bouches de s’ouvrir malgré tout, tant celles des victimes que celles des prédateurs. Sans ce secret, la confession n’aurait plus aucun rôle ni de sens, à moins de faire renaître le principe des confessions publiques particulièrement connu dans les dictatures communistes.

Le point qui permet de résoudre le problème, c’est que le prêtre confesseur ne doit pas lâcher l’affaire et doit encourager la personne qui s’est confessée d’aller parler dans un autre cadre, soit auprès d’une cellule d’écoute (l’Église en a mis en place depuis quelques années, et la Commission Sauvé en a été une, elle mériterait peut-être d’être pérennisée et permanente), soit directement auprès d’une autorité judiciaire.

La polémique dont le président des évêques français est à l’origine est d’autant plus surprenante que justement, au contraire de certaines organisations musulmanes, il n’y a jamais eu de problème entre les institutions républicaines et les organisations catholiques sur la primauté des lois de la République française sur toute autre considération, y compris religieuse. La loi du 9 décembre 1905, qui fut combattue par une majorité de catholiques à l’époque, a au contraire été la garante de la neutralité de l’État, garante très originale quand on regarde les autres pays, et même la loi consacre la célèbre formule : "Rends à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu".

Ce qu’a dit Mgr Éric de Moulins-Beaufort le 6 octobre 2021, bien que maladroit, était pourtant plus subtil que ce que la polémique voudrait bien entendre : « Il faut un espace de parole libre qui se fait devant Dieu. (…) Il y a deux cas. Il y a le cas du pédophile qui viendrait se confesser. Comme c’est secret, on ne sait pas s’il y en a qui le font (…). C’est un vrai souci (…). Là encore, il faut certainement que nous soyons plus précis, plus fermes, sur le fait que les violences sexuelles ne sont pas un problème de chasteté, c’est un problème d’atteinte à la vie, c’est un problème de crime, de meurtre, symboliquement au moins, et il est très important de le voir. Il faut que les confesseurs soient bien conscients de cela. Et puis d’autre part, il peut y avoir le cas d’un enfant, qui dit quelque chose, qui laisse entendre, ou qui fait comprendre qu’il est une victime. Il faut que nous trouvions le moyen de permettre à cet enfant de parler autrement. Mais beaucoup d’enfants ne parlent qu’en confession, parce que c’est la confession, parce qu’ils savent que c’est secret. S’ils découvrent que nous utilisons ce qu’ils nous disent pour aller faire du mal à leurs parents, dans la psychologie des enfants, c’est un problème. Parce que les enfants ne veulent pas, souvent, que l’on touche à leurs parents. C’est déjà un premier pas pour eux de pouvoir parler en confession. Il faut que nous apprenions, il faut nous former, que nous formions pour apprendre à partir de cette parole à rendre possible une autre parole. Ça me paraît beaucoup plus important et cela portera de meilleurs fruits. ».




Dans son communiqué du 7 octobre 2021, il a complété : « Le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004. La confession est aussi un moment durant lequel une personne victime, par exemple un enfant, peut évoquer ce qu’elle a subi, et être rassurée sur son innocence… parce que la certitude du secret lui permet de livrer ce qui lui est le plus difficile. ».

Et le communiqué se termine ainsi : « Le secret de la confession a toujours été respecté par la République française. C’est l’honneur de la République française que de respecter ainsi la dignité de la conscience de chacun. ». Ainsi rédigé, cela n’a rien à voir avec la phrase : "Le secret de la confession est plus fort que les lois de la République". En effet, le communiqué précise au contraire que le secret de la confession est conforme aux lois de la République. Il n’y a donc pas d’incompatibilité, pas de bataille d’influence entre l’un ou les autres, mais bien un accord. Du reste, ce n’est pas le seul secret qui est respecté par la justice, les échanges entre un prévenu et son avocat sont, eux aussi, couverts par le secret dans la procédure pénale (ce qui explique la nature du grand scandale de mettre sous écoute des avocats, par exemple).

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On voit donc bien qu’il y a surtout ici une erreur de communication. L’Église catholique et l’État sont ici alliés, avec le même but, en finir avec la pédocriminalité, ou plutôt, car on n’en finira hélas jamais, des déviants existeront toujours, les pourchasser, surtout les détecter et les empêcher de recommencer, voire prévenir les abus sexuels si c’est possible.

Cette polémique aura peut-être l’effet bénéfique de clarifier les positions de chacun. Et ce rapport Sauvé rendu public le 5 octobre 2021, aura sans nul doute des répercussions bien plus conséquentes que dans la seule Église catholique. L’étendue de la pédocriminalité est bien plus grave qu’on ne pouvait l’imaginer, dans toutes les strates de la société où on peut lâchement s’en prendre aux enfants.

Je reviendrai sur cette initiative courageuse de la Conférence des évêques de France et de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) d’avoir pris l’initiative d’un tel audit qui aura pour conséquence qu’on prendra désormais l’Église comme un proche de la victime et pas comme un proche du prédateur, ce qu’elle aurait dû faire depuis longtemps. C’est à l’honneur de l’Église d’avoir ouvert enfin, officiellement et en toute transparence, le couvercle de la marmite nauséeuse. Et personne ne peut imaginer toutes les conséquences que cela va engendrer.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (07 octobre 2021)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Secret de la confession et lois de la République.
Mgr Éric de Moulins-Beaufort.
Abus sexuels dans l’Église : honte, effroi et pardon !
Rapport de Jean-Marc Sauvé remis le 5 octobre 2021 sur la pédocriminalité dans l’Église (à télécharger).
Présentation du rapport Sauvé le 5 octobre 2021 (vidéo).
Discours du pape François le 24 février 2019 au Vatican (texte intégral).
La protection des mineurs dans l’Église.
Protection des mineurs (2) : pas d’imprescriptibilité pour la pédocriminalité.
Protection des mineurs (1) : 15 ans, âge minimal du consentement sexuel ?
Richard Berry et l’immonde.
Olivier Duhamel et le scandaleux secret de famille de Camille Kouchner.
La faute de Mgr Jacques Gaillot.
Ni claque ni fessée aux enfants, ni violences conjugales !
Mgr Barbarin : le vent du boulet.
Polanski césarisé au milieu des crachats.
Faut-il boycotter Roman Polanski ?
Pédophilie dans l’Église catholique : la décision lourde de Lourdes.
David Hamilton.
Adèle Haenel.
Mgr Barbarin : une condamnation qui remet les pendules à l’heure.
Pédophilie dans l’Église : le pape François pour la tolérance zéro.
Le pape François demande pardon pour les abus sexuels dans l’Église.
Violences conjugales : le massacre des femmes continue.

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36 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 8 octobre 2021 16:12

    donc, si j’ai bien compris, c’est par respect pour les petits enfants qui confessent les saloperies dont ils sont victimes que les parrains de l’église dissimulent tout cela !

    c’est vraiment trop mignon smiley


    • joletaxi 8 octobre 2021 17:00

      @Gégène

      je vois bien le mome qui a subi les saloperies du prêtre aller se confesser... chez le prêtre

      ce dont on parle ici, c’est d’un type qui confesse ses crimes à un prêtre,car il sait que celui-ci ne le dénoncera pas
      et bien entendu, s’il pense que le prêtre ira le dénoncer, il se confessera, logique
      bref,beaucoup d’agitation... pour rien
      cela fait 2000 ans que le prêtre recueille des confessions dans le secret absolu, il était temps que cela change
      par contre la mère qui est au courant, et ne dénonce pas son salaud de mari... ben faut voire, s’il elle se confesse, le prêtre...
      dans le sport...
      cela n’enlève rien au caractère odieux de prêtres violeurs,mais je ne vois vraiment l’utilité de ce débat, dans le cadre d’une religion,
      faudra également demander au ministère de la vérité, en priorité, de s’occuper de ce fake du gars qui marchait sur l’eau, tant qu’à faire


    • Clark Kent Docteur Faustroll 8 octobre 2021 17:08

      Si un musulman disait que la Charia est « plus forte que les lois de la République » simplement parce qu’elle « s’impose à nous », je n’ose imaginer quelles seraient les réactions des paroissiens de Reims !


      • Clark Kent Docteur Faustroll 8 octobre 2021 17:35

        @༄REPTILE༄MODE༄CYRUS༄

        un flic non plus d’ailleurs...


      • Fergus Fergus 8 octobre 2021 19:00

        Bonjour, Docteur Faustroll

        100 % d’accord avec votre commentaire de 17 h 08.
        Je note que c’est dans le même esprit que l’auteur a écrit ceci : « c’est en quelque sorte prôner la charia dans sa version soft catholique ».


      • Aristide Aristide 9 octobre 2021 09:45

        @Fergus

        c’est en quelque sorte prôner la charia dans sa version soft catholique 

        Vous avez raison cet évêque est un imbécile assez impressionnant. Dans cette période où l’Eglise a tout de même eu le courage de faire la clarté sur un des crimes les plus graves sur les enfants, voilà un mou du bonnet opposer un secret de la confession aux lois de la république. C’est un vrai ..., un indécrottable. On peut même rajouter Barbarin qui a osé dire « la majorité des faits sont prescrits »grâce à Dieu«  ». On fait difficilement mieux dans la bêtise !!! 

        Mais tout de même, il s’agit de deux responsables du clergé, pas de la communauté des chrétiens. 

        Pourquoi donc profiter de ces propos imbéciles pour essayer de déculpabiliser la grande partie des musulmans qui parlent d’une charia supérieure aux lois de la république ?

        Entre les bêtises proférées par deux responsables ecclésiastiques et le fait sociétal de la charia chez les musulmans, il me semble qu’il y a une grande différence.


      • pipiou2 9 octobre 2021 15:57

        @Aristide
        C’est surtout traiter l’evêque d’imbécile qui est assez impressionnant.

        Il a peut-être été maladroit, aidé en cela par les journalistes, mais il est compréhensible qu’il cherche à défendre cette notion de « secret professionnel » chez les curés.

        Dénoncer les éventuels pédophiles entendus en confession aura une conséquence immédiate : les agresseurs sexuels ne diront plus rien en confession. Pas sûr que ce soit une avancée, ce serait plutôt le contraire.


      • Samson Samson 8 octobre 2021 17:12

        En fait, le secret de la confession devrait être garanti au même titre que le secret du colloque singulier entre un avocat et son client.

        Si un avocat ne s’accorde pas aux exigences de son client, il peut toujours refuser d’assurer sa défense, mais en aucun cas dénoncer les faits dont il a pris connaissance sans l’accord de ce dernier.

        De même, si un prêtre est confronté à des horreurs ou l’aveu de la mise en danger d’autrui, il lui est toujours loisible de conditionner le pardon associé au sacrement de la confession dont il n’est que le médiateur devant la divinité et qui suppose pour être valable un repentir sincère ! au fait que leur auteur accepte de se dénoncer aux autorités et d’assumer civilement, pénalement ou médicalement s’il y a lieu, les faits confessés et leur réparation ou leur sanction.

        Et s’il reçoit les confidences d’une victime, son devoir est pareillement de rassurer la victime tout en l’incitant à s’en ouvrir à qui de droit.

        Le secret de la confession relève du sacrement, la reconnaissance d’un délit ou d’un exaction relève de la loi républicaine. Ils ne s’opposent donc pas, car ils ne recouvrent pas les mêmes champs.

        A noter qu’en Belgique, après avoir eu connaissance des intentions suicidaires répétées d’un de ses paroissiens, un prêtre a été condamné pour ne pas avoir prévenu son passage à l’acte en avertissant les autorités ou les secours.


        • Clark Kent Docteur Faustroll 8 octobre 2021 17:25

          @Samson

          c’est pour ça que les Belges sont de bons scaphandriers : ils ne sont pas si cons que ça, dans le fond


        • Clark Kent Docteur Faustroll 8 octobre 2021 17:33

          @Samson

          Avant la séparation de l’église et de l’état, le clergé ne remplissait pas vis-à-vis de l’état que des fonctions d’état-civil (administration des registres des baptêmes, des mariages et des enterrements), ainsi due des fonctions d’enseignement, il remplissait aussi auprès de la noblesse la fonction de renseignements, tout frais sortis du confessionnal, qu’il résumait le dimanche au château après la messe, et en service express en cas d’urgence. Il a fallu attendre le smartphone et les réseaux sociaux pour que l’establishment soir en possession d’une base de données aussi riche.
          Alors, le « secret de la confession », laissez-moi rigoler. Il ne faut pas être iconoclaste ou anticlérical pour savoir ça ! Un peu de « bonne foi » suffit à être lucide en la matière.


        • Fergus Fergus 8 octobre 2021 19:05

          Bonsoir, ༄REPTILE༄MODE༄CYRUS༄

          D’accord avec vous : le rôle d’un prêtre est beaucoup plus proche de celui d’un confident que de celui d’un avocat. Il ne devrait en aucun cas être tenu par le secret pour des actes de pédophilie.


        • Samson Samson 8 octobre 2021 22:50

          @༄REPTILE༄MODE༄CYRUS༄

          « Non , le role du pretre est diffrent de celui d’ un avocat ... bien plus proche d’ un medecin ... notament des psy ... »

          De fait, un médecin de l’âme en quelque sorte !
          Et son rôle est bien, dans la perspective du salut de son âme, de s’assurer que le pêcheur rentre dans le rang, ne pêche plus et répare les éventuels torts causés à des tiers !
          C’est le statut du secret de la confession qui devrait idéalement se rapprocher de celui auquel est tenu l’avocat, ou le médecin !

          A noter qu’à l’origine, les confessions étaient publiques !

          « ca rapelle un peut le principe des indulgence autre fois vendu a des noble et des riche pour leur permetre de pecher le coeur serein sans crainte de l’ enfer ...
          c’ est un pacte diabolique , nul et non avenue . »

          Absolument ! Je ne suis pas réformé, mais sur le commerce des indulgences, c’est évidemment à Luther que je donne raison ! Le « salut » ne s’achète pas, ni ne se vend !

          @Docteur Faustroll
          « Alors, le « secret de la confession », laissez-moi rigoler. Il ne faut pas être iconoclaste ou anticlérical pour savoir ça ! Un peu de « bonne foi » suffit à être lucide en la matière. »

          Nul doute là-dessus, et depuis le triple reniement de Simon-Pierre avant que le coq chante, on peut largement interpréter l’histoire de l’institution ecclésiastique depuis 2000 ans comme l’histoire de 2000 ans de trahisons constantes du message évangélique. smiley

          Le principe du sacrement de la confession (non reconnu par le Calvinisme) n’en suppose pas moins la garantie du secret le plus absolu, au risque sinon de l’éternelle damnation pour le ministre du culte qui le transgresserait ! Encore faut-il bien évidemment que ce dernier croie sincèrement en ce qu’il prêche, et dans ce dernier cas qu’il soit suffisamment ferme et volontaire pour oser résister aux pressions de sa hiérarchie !

          En vous présentant à tous deux mes cordiales salutations ! smiley


        • gouzier gouzier 8 octobre 2021 20:20

          Faut être con comme un macroniste pour ne pas voir que si l’espionnite aiguë du régime veut s’étendre aux églises et si le secret de la confession n’est plus respecté, plus personne n’ira se confesser.

          La stasi française n’obtiendra donc aucune information de toute façon. Mais pour comprendre ça, faut avoir plus de deux neurones dans sa tronche...


          • Octave Lebel Octave Lebel 8 octobre 2021 21:44

            Je crois que dans ce pays, nous avons perdu la boule comme on dit familièrement.

            Nous ne savons plus que nous sommes une république laïque. Déjà en 1969 à propos d’une collégienne nos représentants n’ont pas su utiliser et appliquer tout simplement la loi et se sont défaussés sur le Conseil d’Etat qui s’est lui-même défaussé. C’était bien parti.

            L’Etat n’a pas à entrer dans un débat théologique avec quelque religion qui soit.

            La loi protège l’intégrité physique des personnes retenant des circonstances aggravantes à l’encontre de personne en position d’autorité vis-à-vis des victimes.

            La loi prévoit que toute personne ayant la connaissance de tels méfaits doit les signaler aux autorités de justice et même d’agir en fonction de ses capacités en cas de danger imminent.

            Nul n’est sensé ignorer la loi ni choisir dans les différents code les parties qui lui conviennent et ignorer les autre selon son inspiration ou ses croyances autrement il n’y a plus d’égalité devant la loi et c’est embêtant.

            Un représentant religieux qui le fait choisit en toute responsabilité d’assumer les risques à enfreindre la loi.

            Pour la partie théologique, quelle serait la difficulté d’expliquer aux croyants ce que je viens de dire et que l’appartenance à une société de droit et sa protection implique la responsabilité des actes vis-à-vis du droit et des personnes. Que la responsabilité devant une entité supérieure et la recherche d’une rémission qui relève des croyances de chacun qui sont respectables et respectées par une république laïque ne dispense pas de celles d’un citoyen membre d’une société de droit. Si cela est bien expliqué, chacun peut en tirer assez facilement des principes de conduite qui respecte tout le monde et la loi.

            Je pense qu’il y a une vieille confusion dans certains esprits encore habités pour une part à leur insu par l’époque où la religion catholique exerçait un tutorat juridique sur les sociétés et rendait la justice terrestre au nom d’une justice divine.En déniant au passage la liberté de conscience.

            Une question simple à poser à un croyant ou un chef religieux. Quels sont les principes de loi que vous n’appliquez pas et quelles conclusions devons-nous en tirer ?

             


            • Octave Lebel Octave Lebel 9 octobre 2021 09:05

              @Octave Lebel

              Cet épisode en dit long sur la colonne vertébrale républicaine de certains de nos dirigeants.

              Cette histoire a fait l’objet d’un examen en conseil des ministres. Bigre.

              Un renouveau en profondeur est attendu de toute urgence.


            • jymb 9 octobre 2021 23:47

              @Octave Lebel

              Un bête recherche internet de quelques secondes confirme que les ministres du culte sont bien soumis au secret pro

              https://www.cabinetaci.com/linfraction-de-revelation-du-secret-professionnel/

              Ben oui, c’est la loi et sa jurisprudence

              Au delà, un quidam qui sait pouvoir être dénoncé ne se confiera plus du tout. Résultat zéro sur toute la ligne. Encore une fois les imbéciles auront tout perdu


            • Octave Lebel Octave Lebel 10 octobre 2021 19:25

              @jymb

              Merci pour cette information très instructive.En fait c’est plus complexe et il y a eu d’autres jurisprudences plus récentes du fait de la remontée de plaintes de victimes des années après et qui s’interrogeaient sur les négligences de certaines hiérarchies laissant en responsabilité des récidivistes, d’un manque de considération des victimes, d’une forme d’impunité de par la prescription légale et aussi d’une forme d’évitement du problème moral global posé à l’institution à travers les comportements de certains responsables.

              Bon courage à tous ceux qui vont faire avancer ce problème avec la meilleure sérénité possible.

              Le lien suivant est tiré de la page que vous signalez.

              https://www.apostolia.eu/fr/articol_1053/le-secret-de-la-confession-dans-le-droit-penal-francais.html


            • Samy Levrai samy Levrai 8 octobre 2021 21:48

              Le viol est déjà une preuve d’amour avec le vaxxin, maintenant la délation devient la valeur centrale de la république...

              Orwell était vraiment un gamin.


              • Samy Levrai samy Levrai 8 octobre 2021 22:05

                Je n’ai jusqu’à aujourd’hui jamais dénoncé qui que ce soit pour quoi que ce soit et j’ai toujours eu le plus profond mépris pour les délateurs.

                Il n’y a pas si longtemps, c’était faire preuve d’honneur, je mesure le pouvoir des médias et les inversions de valeurs... l’Etat vous espionne et se donne toujours plus de moyens , c’est cool, nous n’avons rien à cacher... nous sommes contre la peine de mort mais pour les assassinats « ciblés » .

                Il semble que ce qui faisait vomir il y a peu fait bander les mêmes aujourd’hui, est ce parce qu’ils ne comprennent pas ou est ce parce qu’ils seraient conditionnés ? 


                • Samson Samson 8 octobre 2021 23:05

                  @samy Levrai
                  "Je n’ai jusqu’à aujourd’hui jamais dénoncé qui que ce soit pour quoi que ce soit et j’ai toujours eu le plus profond mépris pour les délateurs."

                  Soit ! Les trois petits singes trônent aussi en belle place sur ma commode.

                  Il n’en est pas moins certaines situations et cas de conscience où l’enjeu parfois vital - consiste moins à dénoncer l’auteur d’un délit que protéger la victime de ses agissements, plus encore quand elle est sans défense, comme dans le cas d’un enfant !


                • ETTORE ETTORE 8 octobre 2021 23:39

                  Ben alors Rakotonanobis ?

                  Que cé que cé qui s’passe ?

                  Etrange tout de même cette attaque sur le clergé pas clair, et sur la volonté de divulgation des secrets de CON-fesse !

                  Quand on pense, que votre GracePapepipeauté, se confesse en comité restreint dans son isoloir bunkerisé, et ne nous sert que des messes mensongères....

                  Quand on pense, que votre GracePapepipeauté, veut instaurer une assemblée de la « vérité vraie », alors qu’il ne nous sert que des mensonges, qu’il ne conFESSEras jamais .....

                  Nannn, franchement, vous voulez que je vous dise, Rakotonanobis ?

                  Tout cela, sent le lavage à l’eau bénite, pour un Benito de pacotille, qui veut y tremper autre chose que ses doigts, suivant les préceptes de Sainte Rika !

                  Allez, vous avez récité vos expiations ?

                  Les genoux font mal ?

                  C’est sûr, le bois, cela ne vaut pas les beaux tapis bouclés Elyséens.


                  • Le tort des curés est de ne pas avoir demandé au moins l’autorisation d’un parent.

                    Macron impose la vaccination à des enfants avec l’autorisation d’un parent. Pédophilement vôtre , écrit sur le code QRe....

                    La principale raison invoquée par le parent pédo-vaxxinal : Si l’gamin n’est pas vaxxiné , on peut rien faire ! On peut plus aller à la messe , voir le curé ...ou au club échangiste, le mercredi après-midi  ! heu heueueueu !

                     


                    • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 octobre 2021 08:45

                      Une fois de plus, après les nombreux actes de pédocriminalité rendus plus clairs que jamais dans l’Église, on ne voit apparaître cette exigence :

                      L’église catholique doit abandonner l’obligation de célibat pour ses prêtres et pour ses religieuses.

                      Une fois de plus il serait répondu bêtement :

                      Ça n’a rien à voir  !


                      • zygzornifle zygzornifle 9 octobre 2021 08:53

                        @Pierre Régnier

                         Merde, dans les églises les curés ne peuvent plus forniquer leurs ouailles alors que dans les mosquées et les synagogues on le peut toujours, il y a discrimination .... 


                      • zygzornifle zygzornifle 9 octobre 2021 08:50

                        La raie publique est au dessus du clergé mais le vrai boss c’est le réchauffement climatique ....


                        • Arnes Arnes 9 octobre 2021 10:01

                          Mais bon dieu, devenez protestants ! Les pasteur(e)s sont de simples serviteurs de la communauté, peuvent se marier ou pas et n’ont pas de pouvoir magique comme la transformation du vin en sang ou l’absolution. Chaque individu est responsable de ses actes devant Dieu (seul Dieu pardonne comme dans les westerns) et devant les hommes. S’il y a des abus (sexuels ou autres) le coupable a affaire directement à la justice et cela ne regarde pas la communauté des fidèles.

                          Mariez vos curés avec qui ils veulent, considérez les femmes égales aux hommes dans le fonctionnement de l’église et le gros des problèmes sera réglé.


                          • cevennevive cevennevive 9 octobre 2021 10:11

                            @Arnes, bonjour,

                            « Mariez vos curés avec qui ils veulent, considérez les femmes égales aux hommes dans le fonctionnement de l’église et le gros des problèmes sera réglé. »
                            Oui, je dirais exactement comme vous.
                            Et vous avez oublié de mentionner le divorce, qui est possible pour les pasteurs, et le mariage homosexuel, qui est accepté par un certain nombre de pasteurs.


                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 octobre 2021 13:24

                            @cevennevive et @Arnes

                            Je dirais, moi aussi (presque) exactement comme vous.

                            Presque, parce que les pasteurs me semblent conserver par ailleurs les mêmes limites que les rabbins : leur théologie leur interdit, dans les faits, de remettre en question la croyance dans la prétendue bonne criminalité prétendument commandée par Dieu à l’époque de l’Ancien Testament.

                            « Bonne criminalité » qui, quoi qu’on en dise, conduit les trois plus grands monothéismes à nier l’évident rapport très direct entre l’islam - qui, lui, continue d’enseigner que cette croyance est toujours valable 3000 ans après l’AT - avec les massacres effectivement commis à Charlie Hebdo, au Bataclan et en de nombreux autres endroits par des fidèles de l’islam.


                          • zygzornifle zygzornifle 9 octobre 2021 10:10

                            Le gouvernement veut mettre l’église au pas .....de l’oie ....


                            • zygzornifle zygzornifle 9 octobre 2021 10:10

                              Bientôt le fisc va contrôler les tronc ....


                              • wagos wagos 9 octobre 2021 11:13

                                Si l’enfant de choeur une fois sorti de la sacristie , se plaint de l’inconfort de la selle de son vélo, Parents , vous devriez vous pencher un peu plus sur cette plainte et en approfondir la raison .


                                • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 9 octobre 2021 14:31

                                  Jusqu’à nouvel ordre, les lois de la République, c’est de reconnaître le secret de la confession.

                                  Conclusion : Il n’y a pas transgression des lois de la République dans le secret de la confession.


                                  • Les curés pédophiles OK Ne pas OUBLIER Les franc-maçon pédo….. ? Les enseignants pédo….. ? Les juges pédo…… ? Les politiciens pédo….. ? Les rabbins. pédo …… ? ……etc ?


                                    • docteur Doliprane 11 octobre 2021 12:42

                                       Aujourd’hui le secret medical est plus que violé par notre étatotalitaire sans passer par la justice. C’est une trahison de nos lois républicaines mais « pour sauver des vies » tout est acceptable. 

                                      Quand Castaner, l’éborgneur en chef ,ami de la pègre niçoise, , vient donner des leçons aux pretres confesseurs , nous savons que l’arrogance et l’impunité sont au pouvoir.

                                      La pseudo-pandémie a permis à cet étatotalitaire de pénétrer dans la sphère privé du foyre pour releguer les grans-parents à la cuisine, masquer les enfants pour tatoure à vie leur mental.... controler les 50 personnes maxi dans les égllises... et maintenant cet état va mettre les confessionaux sous écoute... évolution normale...


                                      • zygzornifle zygzornifle 12 octobre 2021 09:19

                                        @docteur Doliprane

                                         Castaner est le Rantanplan de LaREM, Macron lui dit : cherche et rapporte et il cherche il ne sait pas ou, pas quoi mais il cherche .... 


                                      • zygzornifle zygzornifle 12 octobre 2021 09:17

                                        Macron est en train de réécrire la bible ....

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