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Dieu, un mystère et un chemin pour notre époque

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 0) Sans doute les moments tourmentés de notre temps inclinent nos concitoyens vers des préoccupations religieuses qui n’auraient jamais dû quitter les âmes, perdues dans les méandres du matérialisme et de l’agitation du monde. Cette attirance pour le spirituel, revendiquée entre autre par quelques personnalités politiques et intellectuelle, pourrait-elle se diffuser et éclairer les âmes en ces temps de désarroi profond ? Sincérité, authenticité, vaste question, Dieu reconnaîtra les siens comme le dit l’adage. Pour l’homme, Dieu ne peut qu’être au bout du chemin. Il se dit que lorsqu’un voyageur a trouvé Dieu, commence alors un mystère et une quête.

 

 1) Dieu, une interrogation pour les croyants et pour nombre d’entre eux, une solution sous forme de réponse à la question qui inquiète l’homme depuis la nuit des temps ; que se passe-t-il après la mort. Pour les croyants adhérant à l’une des religions du Livre, la vie éternelle nous est promise moyennant une transaction entre Dieu et l’homme tel qu’il se montre face à ses proches ainsi que sa dévotion, sa piété à l’égard du Dieu qu’il vénère. Pour les athées, il n’y a rien après la mort. L’âme s’en va avec la matière qui dépérit et se recycle dans l’éternel jeu de la vie moléculaire. Qui est dans la vérité ? Il n’y a pas moyen de trancher sauf avec quelques arrangements, du moins en empruntant la voie de la raison, même après la douche froide administrée par Kant et ses antinomies devenues obsolètes depuis la mécanique quantique et la cosmologie relativiste.

 

 2) Les hommes de foi, les mystiques, les « graciés ou rédimés », les « born again  », n’ont sans doute pas besoin de se référer aux écritures ou aux théologiens pour croire. Et comme les Ecritures sont souvent indéchiffrables, sauf par la gnose, alors les croyants contemporains se sont emparés des découvertes scientifiques pour y chercher une preuve de l’existence de Dieu. Ces investigations ont un intérêt sémantique et heuristique incontestable mais elles conduisent hélas vers un malentendu. Quand bien même on aurait quelque certitude sur le big bang comme signe de la création et sur la magie de la vie crée par une improbable intelligence divine logée dans la matière, cela ne nous renseignerait pas sur l’éternelle question de la vie après la mort, ni de l’efficace de la grâce divine dans l’existence temporelle. La question des origines risque d’être inaccessible, du moins pour le cosmos, la vie étant maintenant entre les mains des spéculations ancrées dans une certaine gnose quantique qui mettra certainement quelque temps pour cerner autant que faire se peut les origines sémantiques et mécaniques de la vie.

 

 3) L’homme est arrivé sur terre sans n’avoir rien demandé. Du point de l’évolution, il est un être joué, autrement dit le résultat final d’une longue série de transformations du vivant (le jeu darwinien) aboutissant à cet être singulier qui s’est mis à fabriquer des outils, parler, établir des liens communautaires. L’homme est aussi être jeté pour reprendre une formule heideggérienne. Jeté possède une signification précise, liée à la capacité de l’homme à voir une situation, à chercher ce qu’il faut faire, où il faut aller et comment interpréter ce monde dans lequel il est obligé d’habiter sans avoir choisi cet habitat. L’homme jeté ne sait pas où il habite, il est nu pour parler comme dans la Genèse, nu signifiant dépourvu d’un foyer, d’un lieu sécure, sans trop de secousses et de chaos, qui lui permet de vivre sans trop d’inquiétudes. L’homme jeté doit bâtir mais aussi voir autour de lui et savoir s’orienter, quel chemin prendre. La première vision a sans doute été celle d’un monde hostile et parsemé d’incertitudes, d’imprévus, de phénomènes surgissant sans prévenir. L’homme s’est trouvé impuissant, privé de sens et vérité, saisi par les frayeurs au contact d’un monde imprévisible et non maîtrisable. L’homme a cherché à gagner en puissance, en vérité, en signification, pour faire et trouver un chemin et si possible, la grâce et le salut promis aux hommes nouveaux nés après l’aventure grecque de la raison philosophique.

 

 4) L’homme est le seul animal ouvert au questionnement sur l’univers, sur la place, le sens de son existence et la question des fins ultimes. Le drame de la chute n’est pas tant moral que gnoséologique. L’homme est arrivé comme l’animal qui voit. L’homme est un voyant dont le regard n’a cessé de croître, s’élargir dans le cosmos, la nature et l’espace. L’homme s’est posé deux questions pour mener son existence, que faire et où aller. Les uns ont bâti des cités, cultivé les terres, domestiqué les animaux, les autres ont tenté de voir au-delà du sensible, les dieux, les démons. Un seul mot, « voir » et plus précisément, « voir un chemin », faire dans la matière et surtout, faire des rencontres en parcourant le chemin, voir, voir plus loin que sa propre personne, son ego, son quotidien marqué par les nécessités matérielles, les habitudes, les routines. Les explorateurs curieux ont souhaité fuir la routine et pour ce faire, ils n’ont pas hésité le risque d’être dérouté, parfois sans être prévenu, lorsque saint Paul reçut un signe sur le chemin de Damas, ou que Jeanne d’Arc entendit des voix venues de nulle part. D’autres se sont déroutés du monde, n’hésitant pas à se replier dans les monastères pour y trouver un espace sacré propice à la méditation et la prière. Les expériences mystiques n’ont pas manqué, nourrissant la foi bien que jugée d’un œil suspicieux par les autorités ecclésiale qui y virent quelque outrecuidance d’individus s’autorisant à regarder Dieu sans passer par le filtre des pratiques, des autorités ecclésiales et des dogmes.

 

 5) Dieu et les hommes, une vieille histoire faite de moments de grâce et de malentendus. Et maintenant ? Les Ecritures sont peut-être épuisées, ayant livré leurs fruits théologiques, sous réserve qu’un facétieux exégète ne fasse apparaître quelque nouveauté dans l’interprétation. Nous n’en avons pas fini avec Dieu. Les croyants espèrent sentir sa présence lors des célébrations cultuelles, les hommes de foi pressentent quelque énergie divine planant sur leur conscience, les lettrés apprécient les écrits sur Dieu mais pour accéder à des vérités fondamentales il faut devenir savant et faire beaucoup d’efforts intellectuels. La tendance est aux récits. Les gens aiment qu’on leur raconte des histoires. L’énigme est configurée. A la fin tout semble résolu et les lecteurs ont appris des choses. Il faut s’en féliciter. En revanche, la Science se pratique avec des efforts pour s’approprier un exposé, un discours, une doctrine. Le lecteur est actif pour aller vers la solution. Mais en dernier ressort, la foi et la vie religieuse ne peuvent faire l’économie d’un détour par l’expérience, le vécu et pour le dire aisément, Dieu est un mystère à vivre bien plus qu’une énigme à résoudre. La vie spirituelle requiert une attention, une mise en disposition de la conscience, pour y déceler quelque trace d’étincelles divines venues illuminer l’âme.

 

 6) Dieu et la science, un dialogue assez récent, traversé lui aussi par des malentendus. Deux accroches ont été pratiquées ; premièrement par la cosmologie, avec la mécanique céleste de Newton et son Grand horloger, puis le big bang extrapolé à partir de la cosmologie d’Einstein. Seconde approche avec la vie, son mystère moléculaire et diverses spéculations ayant conduit à la controverse maintenant saturée de l’intelligent design. Le lien entre la science et Dieu reste inaccessible tant que l’énigme de la gravité quantique ne sera pas résolue, avec une nouvelle formulation de la cosmologie car celle d’Einstein ne convient plus à notre époque. Le Dieu de l’univers et la Nature ne crée pas le monde, il le sauve ou du moins il accorde les énergies et assure la mémoire archétypale dont on observe les manifestations, phénomènes et morphèmes.

 

 7) Une confrontation avec les Ecritures et avec Heidegger s’impose, le Dieu à l’extrême plane sur le monde que l’on voit, regarde. Si pour saint Thomas, la philosophie est un instrument au service de la théologie, pour Heidegger, la philosophie est un chemin, un questionnement, à l’origine destiné à comprendre le sens de l’Etre. Le texte fondamental du philosophe Heidegger reste les apports à la philosophie dans lesquels un nouveau commencement est proposé et développé sous forme de « fugues » dont le sens est aussi caché que dans les Ecritures ou dans les textes recensant le vécu spirituel des pères de l’Eglise d’Orient. L’Ereignis décrite par Heidegger représente une sorte de conversion du regard que l’on peut interpréter comme l’appropriation par l’homme d’un regard de Dieu. L’Ereignis n’est pas étrangère à la Trinité ; elle y conduit par des voies de traverse. Peter Sloterdijk, l’un des meilleurs connaisseurs de Heidegger, n’a pas souhaité explorer la question de Dieu. Il en est resté en une version esthétique et praticable du vivre en commun ancré dans la métaphore biologique des structures réglées par la co-immunité, autrement dit, un corps social dont les agents ne s’agressent pas. Avatar de l’esprit de corps (asabya) explicité par Ibn Khaldûn il y a sept siècles. Sloterdijk place la raison immunitaire au-dessus des sociétés axées sur les monothéismes religieux. L’immunologie universelle succéderait à métaphysique et aux théories des religions (Tu dois changer ta vie). Je n’adhère pas à cette solution. Seul, un Dieu peut transcender les limites du co-immunisme si les hommes se réveillent.

 

 8) Que pourrait être l’effet d’une grâce divine ? Vivre apaisé, baigné par la lumière, avec les tonalités numineuses du vécu, de basse ou grande intensité, vivre et rayonner autour de soi, transmettre la foi sans prosélytisme, comme un présent que l’on accepte ou refuse, que l’on tente d’entrevoir lorsque la grâce scintille, sans rechigner à traverser les moments de doute et de détresse. Dieu est au bout du chemin que l’on emprunte, en n’attendant rien de précis, en accueillant la vie, les rencontres, les expériences, tout en espérant. L’essentiel reste néanmoins de faire le chemin sans se préoccuper de Dieu, d’avancer en conservant la foi et d’œuvrer, travailler au mieux possible pour construire une vie personnelle, insérée dans une vie sociale. Et prendre des moments de solitude pour entrer en soi.

 

 9) La Trinité reste un axe universel. Elle relie le monde des étants, des puissances et le monde ineffable, en retrait, éternel. La Trinité a un sens, une symbolique et recèle un mystère pour les chrétiens. Le mystère trinitaire peut prendre une autre signification dans d’autres doctrines religieuse et rester opérant et signifiant sans perdre sa légitimité et même en gagnant en universalité. Dieu nous laisse entrevoir l’Ouvert mais hélas, l’homme tend à fermer la porte et se replier dans le Dasein matérialiste.

 


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35 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 23 décembre 2021 16:04

    pas lu, mais belle photo


    • Clark Kent Schrek 23 décembre 2021 16:05

      Les religieuses professent que les voies de Dieu sont impénétrables, mais pour autant, pour elles, les doigts de vieux ne sont pas souhaitables.



      • wagos wagos 23 décembre 2021 16:45

        Un calvaire à lire,..une photo suffit..


        • jef88 jef88 23 décembre 2021 17:14

          Après la mort l’esprit quitte le corps .....

          Sauf chez les cons, chez eux ça se passe de leur vivant ! ! !

                                     Philippe Geluck.

                                     


          • Decouz 23 décembre 2021 17:23

            Ternaire oui, la trinité chrétienne est une expression particulière de nombreux ternaires, comme celui de la tradition chinoise : Ciel-Homme (médiateur ou résultante)-Terre, la Vierge qui serait la terre n’apparait pas dans la trinité Père-Fils-Esprit (mais apparait dans la génération terrestre du Christ).


            • Clark Kent Schrek 23 décembre 2021 17:58

              @Decouz

              Rien de bien original là-dedans. Selon Dumézil, les peuples indo-européens partagent un schéma mental similaire, qu’ils soient Grecs, Arméniens, Celtes, Indo-Iraniens, Baltes, Germains, Slaves ou Latins : l’organisation de la société selon trois fonctions primordiales, ou »tripartition ». Les fonctions tripartites indo-européennes constituent la base de sa thèse qui s’appuie sur la mythologie comparée. Selon lui, les sociétés d’origine indo-européenne organisent l’activité humaine en trois fonctions, correspondant aux domaines religieux, guerrier et économique, qui sont exercées comme des pouvoirs séparés et hiérarchisés.. Cette structure se retrouverait dans les mythes, mais également dans les structures narratives, et dans l’organisation sociale comme la théorie des ordres d’Adalbéron de Laon, et, forcément, dans le christianisme.

              On retrouve ce schéma dans les trois ordres de la société médiévale, société d’ordres : laboratores (travailleurs), oratores (ceux qui prient) et bellatores (guerriers). Cette transposition entre religion et structure sociale se retrouve dans le mot « dominus » (seigneur) qui s’applique aussi bien à Dieu qu’au suzerain.


            • Decouz 23 décembre 2021 18:09

              @Schrek
              Il faut lire « La Grande Triade » de Guénon pour les rapprochements entre le symbolisme chinois et le symbolisme maçonnique, entre autres avec l’examen de différents types de ternaires, pas seulement ceux qui concernent l’organisation sociale.

              Noter que le schéma en Inde est quadruple : Brahmanes (prêtres), kshatriyas (la politique et la guerre), les Vashyas (commerçants, artisans), et Shudras (travailleurs manuels, paysans), plus les hors-castes par en haut et par en bas.
              Cependant en Chine les paysans avaient une place plus honorable qu’en Inde.


            • Decouz 23 décembre 2021 18:14

              @Decouz
              Tout dépend de la manière dont on considère l’être humain, puisque ces subdivisions sont censées reproduire trois parties de l’homme, esprit/intellect, âme/sentiments et imagination, corps/action, c’est aussi possible de subdiviser autrement, en quatre comme en Inde ou en deux et distinguer uniquement esprit/intellect et corps/politique et action, et là on retrouve les affrontements médiévaux entre l’autorité spirituelle et la puissance temporelle.


            • Decouz 23 décembre 2021 19:38

              Je voulais simplement dire que « trinité » est trop connoté chrétiennement, alors que ternaire est plus neutre, mais en parlant de triades, on a une autre confusion, car la Grande Triade désignait le ternaire Ciel-Homme-Terre, peut-être le terme triade convient ou convenait pour désigner certaines sociétés secrètes, mais maintenant quand on parle de triades, on parle généralement d’organisations criminelles de style mafieux, comme la mafia italienne il y a pu avoir un changement de caractère, un passage de sociétés secrètes politico-religieuses à des bandes uniquement criminelles.



                • Jonas Jonas 23 décembre 2021 23:09

                  @alanhorus « Puisse Jésus revenir et initié le combat contre le satanisme. »

                  Le combat sera difficile.
                  La France est fondée sur le christianisme, un équilibre entre le pouvoir temporel du Roi et le pouvoir spirituel du Pape.

                  Le Roi hérite de père en fils de la couronne en tant que bras légal du Christ sur Terre, depuis l’allégeance de Clovis auprès de Saint Rémi.
                  Le Roi se doit de servir le peuple dans la justice, la vérité, le bien commun, l’humilité et la charité, car telles sont les lois morales de l’Esprit imposées par Jésus Christ.
                  Le Roi ne peut se départir de ce serment et des lois du Christ, sinon, il est sanctionné, comme à Canossa, où le Roi a du s’agenouiller devant le Pape, le Vicaire du Christ sur Terre.

                  Avec la déchristianisation progressive de la société, entamée dès le XIVème siècle sous Philippe Le Bel contestant l’autorité du Pape, les dirigeants tentent peu à peu de se défausser des lois du Christ pour gouverner avec les seules lois des hommes.
                  L’apogée sera la révolution française de 1789, où la papauté sera mise à l’écart face à la puissance des Jacobins, des Girondins, du Directoire, puis de l’Empereur.
                  Peu à peu, les hommes au pouvoir pécheurs font régner leurs lois au détriment de celles de Dieu : corruption, mensonges, terrorisme, la toute puissance de l’humain sans Dieu, qui n’est rien d’autre que l’oeuvre de Satan.
                  On arrive aujourd’hui à une situation apocalyptique de totalitarisme soft, où une poignée d’individus qui ne rendent compte à personne se réunissent en secret (Conseil de Défense), et prennent la décision de vous interdire arbitrairement de sortir de chez vous, d’aller au restaurant, au cinéma, à la piscine, si vous refusez de recevoir l’injection d’un poison causant zona, attaques cardiaques, thromboses, AVC, myocardites, péricardites, déclenchements de cancers, paralysie faciale, paralysie des membres, tremblements..., vendu à coups de centaines de milliards de dollars par Pfizer, une firme multi-condamnée par la justice américaine pour escroquerie en bande organisée, extorsion, fraude, corruption, production de fausses données et de faux documents, intimidations et menaces.
                  Je lis de la science-fiction depuis des décennies, je n’avais jamais cru un scénario pareil imaginable.
                  La lobotomisation des esprits par le relativisme, est la conséquence de la perte de tout repère religieux solide, Rome ayant été infiltrée par la franc-maçonnerie lors du Concile Vatican II (1962-65) non seulement ne joue plus le rôle protecteur qu’elle devrait assumer, mais au contraire se soumet au Nouvel Ordre Mondial.
                  Il reste heureusement une communauté catholique qui résiste, avec en tête de proue l’archevêque Carlo Maria Viganò.

                  « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. »
                  Galates 5:1


                • Jonas Jonas 23 décembre 2021 23:25

                  @alanhorus « Puisse Jésus revenir et initié le combat contre le satanisme. »

                  « - Comment as-tu fait pour amener tant d’êtres en enfer à cette époque ?
                  - Grâce à la peur.
                  - Excellente stratégie, vieille et toujours actuelle. Mais de quoi avaient-ils peur ? D’être torturés ? De la guerre ? De la faim ?
                  - Non, peur de tomber malade.
                  – Mais personne d’autre ne tombait malade à l’époque ?
                  – Si, ils tombaient malades.
                  – Personne d’autre ne mourait ?
                  – Si, ils mouraient.
                  - Mais n’y avait-il pas de remède à la maladie ?
                  - Il y en avait.
                  - Alors, je ne comprends pas.
                  - Même si cela leur coûtait, ils renonçaient à leurs affections (ils ne s’embrassaient plus, ils n’ont eu aucun contact pendant des jours et des jours) ; à leur argent (ils ont perdu leur emploi, dépensé toutes leurs économies) ; à leur intelligence (un jour la presse disait une chose, le lendemain le contraire, mais ils croyaient tout) ; à leur liberté (ils ne sortaient pas de chez eux, ne marchaient plus, ne rendaient plus visite à leurs proches). C’était un grand camp de concentration de prisonniers volontaires. »
                  C.S. Lewis - « Tactique du diable » (1942)



                • alanhorus alanhorus 24 décembre 2021 12:05

                  @Jonas
                  On ne connait sans doute pas tout des raisons de la perte de royauté en France, il est dit que ce serait une vengeance contre Louis 16 due à son engagement en Amérique il est étrange d’apprendre que louis 16 fut initié à la franc maçonnerie, alors que la révolution portait la marque des illuminatis
                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XVI

                  Raisons de l’implication du roi

                  La détermination dont le roi a fait preuve dans l’accession à l’indépendance des États-Unis intrigue ses biographesl.

                  La plupart d’entre eux voient dans l’implication de Louis XVI une vengeance des échecs subis par le royaume de France lors de la guerre de Sept Ans, à l’issue de laquelle le pays a perdu ses possessions d’Amérique du Nord. Ainsi, la révolte des Treize colonies survient comme une occasion inespérée de faire subir une défaite à l’adversaire.

                  Cependant, certains historiens et biographes comme Bernard Vincenta 44 avancent une autre cause : celle de l’adhésion de Louis XVI aux idées nouvelles et son appartenance potentielle à la franc-maçonnerie : « Que dans les débuts de son règne il ait été membre de l’Ordre ou simple sympathisant ou visiteur occasionnel, l’attention mesurée mais sans doute réelle que Louis XVI voua aux débats d’idées maçonniques ne peut, lorsque vint le moment, que renforcer sa détermination à voler au secours des insurgents d’Amérique »a 45. L’action des francs-maçons n’est en effet pas anodine dans l’accès des États-Unis à l’indépendance, comme en témoigne notamment le soutien apporté par la loge française des Neuf Sœurs.



                • alanhorus alanhorus 24 décembre 2021 12:39

                  @alanhorus
                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_franco-am%C3%A9ricaine
                  Un chevalier venu d’Allemagne fut foudroyé par la foudre.Trouvé dans des pionts sur l’échiquier :

                  En 1784, on envoya un exemplaire de ce document aux Illuminés que Weishaupt avait délégués pour fomenter la révolution Française. Le courrier fut mortellement frappé par la foudre alors qu’il chevauchait du côté de Ratisbonne. La Police trouva les documents subversifs sur son corps et les expédia aux autorités gouvernementales concernées

                  https://ia802707.us.archive.org/12/items/DesPionsSurLechiquier_902/Carr-William-Guy-Des-Pions-Sur-l-Echiquier.pdf


                • JPCiron JPCiron 23 décembre 2021 21:27

                  Les Ecritures sont peut-être épuisées, ayant livré leurs fruits théologiques, sous réserve qu’un facétieux exégète ne fasse apparaître quelque nouveauté dans l’interprétation >


                  L’Evolution fait son oeuvre, indépendamment de ce que l’on croit penser. Ainsi, comme les autres, le Christianisme s’est diversifié progressivement, et éclate en branches, Eglises et Sectes.

                  Les interprétations changent tout le temps. Ainsi, au fil des siècles, on gomme progressivement les aspects polythéistes des textes.

                  Et il suffit de ne retenir qu’une partie des Textes, et on change complétement de religion. Un genre de mutation-évolution. C’est la voie la plus prometteuse. C’est ce que font, à leur manière, les Evangélistes. Leur discours vide la Bible de sa substance tout en parlant plus fort et par clichés. Et ça marche !!




                  • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 24 décembre 2021 14:06

                    @JPCiron
                    Exactement ! Exemple :
                    Focalisez-vous simplement sur le sermon sur la montagne, Matthieu 5-7, harmonisez votre vie, vos actes avec et vous serez fondamentalement (et non littérairement, péjorativement) bouddhistes, Socratien, juif, musulman, ... 


                  • JPCiron JPCiron 23 décembre 2021 21:37

                     La Trinité reste un axe universel. >


                    Au second millénaire avant JC, les Egyptiens avaient déjà inventé le monothéisme trinitaire :

                    « Trois sont tous les dieux. Amon, Rê et Ptah qui n’ont pas leur pareil. Amon est son nom en tant que caché ; Il est Rê pour la face et son corps, c’est Ptah. »

                    .

                    Les Chrétiens ont accouché eux aussi d’un monothéisme facialement polythéiste, tout comme les Anciens Egyptiens.





                    • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 24 décembre 2021 14:21

                      @JPCiron
                      La trinité est une invention astucieuse des pères de l’église pour récupérer foules de croyants en religions avec le « trois (?) » que vous mentionnez, semble-t-il, et pour sous-tendre une hiérarchie après laquelle suivrait naturellement les 4,5, etc. soit les puissants de ce monde, ecclésiastiques en premières positions, bien évidemment.
                      La trinité oppose culturellement, religieusement des pans entiers de l’humanité. Elle est à Ch..r. Oh pardonnez-moi, cela m’a échappé.
                      Pardonnez-moi surtout si des tenants de la trinité, parce qu’abreuvés à cette croyance païenne dès touts petits sont choqués. 
                      Cela n’est qu’une croyance. La volonté divine est plus dans les actes que dans les croyances. Rappelez-vous que ce qui a fait les guerres passées telle la St-Barthélemy reposait sur des éléments considérés comme primordiaux à l’époque et futiles depuis déjà quelques décennies.


                    • Taverne Taverne 23 décembre 2021 22:50

                      On commence sa vie comme Icare à vouloir s’envoler du labyrinthe ; on la termine comme Sisyphe, poussant absurdement toujours le même rocher. Et cette obstination, c’est ce qui devient le sens de notre vie. 

                      Mais un Être humain plus primitif est plus sage que le névrosé occidental : il dirait « quand la vie n’a plus de sens pour toi, danse ! » 


                      • Taverne Taverne 23 décembre 2021 23:27

                        Camus l’avait compris : le sens ne se fait pas en marchant : il se crée en poussant. 


                        • Taverne Taverne 23 décembre 2021 23:48

                          Autrement on « force » toujours la vérité, on la soumet à notre conscience. Camus lui-même force la vérité quand il décrète qu’il faut juger Sisyphe heureux. La vérité est qu’il ne peut pas savoir à la place de Sisyphe si celui-ci est heureux ou non. 


                        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 24 décembre 2021 09:07

                          Salut, décidément Bernard Dugué se transforme..

                          Dieu, Origine absolue inconnue au delà du temps et de la « science » humaine, que je déteste ce mot, qui refusent que naître = mourir, donc refusent la vie elle même pour ce qu’elle est déjà à ce niveau et bien plus, n’auront jamais aucun dialogue, pas plus que n’en aura la pensée humaine, qui est un de nos programmes qui s’est pris tout seul au piège de la capacité innée d’imaginer et a quitté le monde réel, pour celui que MOA je veux.

                          Il y a pour moi, entre autre sans doute, deux façons d’aborder le sujet,

                          à partir d’ expériences bien sur involontaires, car la pensée humaine bulle de temps, ne peut se hisser au niveau de ce qui n’est pas dans le temps, il y a incompatibilité dans ce sens là, comme une valve de protection..

                          par analyse.

                          Si aucune expérience ne s’est produite, de tels moments ne peuvent être pris pour autre chose que ce que cela est, quelle serait l’intention réelle derriere cette quête ?

                          Même une logique simple, rondement menée, avec 3 principes, oui-non-ne sait pas, va montrer que la probabilité que il y ait 100% de potentiel que il ne puisse que y avoir une origine ultime permanente, non née, ..etc, inconnue !!

                          Mais ça ne résout pas le probleme de la souffrance humaine constante même là où les rires et l’or fusent des robinets.

                          -Je vais alors nier cette Origine Ultime perçue seulement avec logique car je ne veux pas mourir et je vais changer tout cela,la création n’est pas finie, on va la finir , démence ultime, ça nous rappelle principalement un certain groupe n’est ce pas ??

                          -je vais accepter cette Origine ultime car je ne veux pas mourir, j’ai la trouille car je ne veux pas mourir..

                          Bof !! c’est tout ? Si il n’y a rien derriere le refus de mourir, oui quasiment..quelle non vie mes aïeux !!

                          Le refus de la mort est il une cause ultime ?

                          Sans désir de continuité, ma fin terrestre comme humain poserait elle un probleme ?

                          Si cette question est valide, alors il y a autre chose derriere.

                          Puis je passe 50 ans voir plus, voir des vies, , la souffrance est un symptôme d’erreur, ce qui implique que quelque chose sait et guide...si si..

                          la souffrance est un catalyseur donc un processus identique pour tous qui est là présent chez tous, sauf exceptions rares de moments et de personnes, mis en place par ??

                          Je pars de la quête d’une réalité ultime, bonne, belle, etc , etc car les mots n’ont plus cours à un certain niveau, quête que personnellement je trouve disons valide et juste...

                          pour arriver au fait que ma vie est une grosse boule de merdasse, même voir beaucoup plus bien sur en possédant quasiment tout.

                          Passons encore 50 ans.

                          La pensée et cette science qui se veut immortelle sont des moyens pour survivre physiquement....point !!

                          La référence de la-ma pensée est ......elle même, ah merde !! Ma mémoire donc le passé...qui est mort qui imagine un futur qui n’existe pas...

                          Où est donc le moment présent ??


                          • roby roby 24 décembre 2021 11:41

                            Si dieu existait vraiment il n’y aurait pas tant de misère et surtout LREM n’existerait pas !


                            • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 24 décembre 2021 13:20

                              @roby
                              Salut, cette misère est le choix des humains......


                            • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 24 décembre 2021 14:24

                              @Géronimo howakhan
                              Exceptée LREM


                            • alanhorus alanhorus 24 décembre 2021 12:51

                              https://www.egaliteetreconciliation.fr/Omicron-persecution-les-euromondialistes-feles-en-guerre-ouverte-contre-les-peuples-66675.html

                              C’est quand mème bizarre les variants apparaissent comme par hasard aux vacances scolaires, bizarre vous avez dit bizarre comme c’est bizarre.


                              • Iris Iris 24 décembre 2021 13:09

                                Le lien entre la science et Dieu reste inaccessible tant que l’énigme
                                de la gravité quantique ne sera pas résolue, avec une nouvelle
                                formulation de la cosmologie...

                                LOL ! Le seul point commun entre les sciences et les religions c’est que ce sont des instruments d’asservissement du peuple.


                                • LeMerou 24 décembre 2021 15:15

                                  @Bernard Dugué

                                  « 3) L’homme est arrivé sur terre sans n’avoir rien demandé. Du point de l’évolution, il est un être joué, autrement dit le résultat final d’une longue série de transformations du vivant (le jeu darwinien)  »

                                  Houla-Houla

                                  Ca commence fort. ça sent le bûcher.

                                  D’abord le darwinisme est toujours classé comme une « théorie » smiley Il existe beaucoup de détracteurs, avec des arguments tout aussi fondés.

                                  Dieu existe il ?

                                  Bonne question à la quelle je ne sais répondre, mais mon esprit assez cartésien, non troublé par les années de catéchisme (obligé) de mon enfance me font dire que non.

                                  Par contre je suis convaincu que depuis plus de 2000 ans que l’on nous parle lui, il doit bien y avoir un truc dans nos gènes.... qui reste..


                                  • LeMerou 24 décembre 2021 15:17

                                    @Bernard Dugué

                                    En tout cas un très bon article qui change du quotidien Covidien... smiley


                                  • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 2021 18:18

                                    @LeMerou,
                                     Mécréant, je me suis très souvent demandé comment une religion persiste avec des centaines d’années.
                                     Je suis aussi cartésien.
                                      Le truc dans vos jeunes, c’est ce qui se passe dé génération en génération.
                                      Cela fait partie de l’inné.
                                      Ce qui vient le corriger ou l’amender, ce sont les acquis personnels. 


                                  • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 2021 15:59

                                    Dieu ou les dieus ?

                                    Je viens de l’écrire à une interlocutrice

                                    « Je ne sais si c’était volontaire mais tu as oublié les chinois.

                                    Rien à voir avec les religions monothéistes juives ou chrétiennes.
                                    Le nouvel an chinois et le n° de l’année sont différents.
                                    Le nouvel ans des Égyptiens antique était réglés sur les saisons et les crues du Nil.
                                    Il n’avait pas un seul dieu, mais plusieurs avec des ani
                                    Un peu comme au Japon, qui n’a jamais comme les autres avec le shintoïsme, polythéisme qui sacralise la nature.
                                    L’Inde qui m »lange tout dans un melting pot, l’Hindouisme, l’Islam, le Jaïnisme, le Christianisme, le Sikhisme, le Bouddhisme et enfin le Judaïsme. 
                                    Le problème que j’ai détesté en eux : les castes.
                                    Je viens d’écrire encore quelque chose à ce sujet hier.
                                    J’ai travaillé avec des Kshatriyas (guerriers) ou des Vaishyas (commerçants), jamais avec Dalit (hors-castes ou Intouchables).
                                    Personnellement j’ai travaillé avec un prince indien.... pas un maharadja même s’il se voyait ainsi. 
                                    On a trop l’air de se tourner en permanence dans les pays qui ont été formé sur la base du christianisme.
                                    Je pense que demain, il faudra revoir sa copie.  

                                    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 2021 16:05

                                      « ...avec des animaux comme représentant »
                                      Sorry, il y a un morceau qui manquait. 
                                      Ce n’est pas dieu qui a créé l’homme à son image, mais l’inverse.


                                    • Jean Keim Jean Keim 25 décembre 2021 08:59

                                      Cherche et tu trouveras, conseil sibyllin car que faut-il chercher ?

                                      C’est une toute autre affaire que de chercher sa route, d’ailleurs beaucoup s’y perdent puisqu’ayant trouvé (quelque chose ?), ils ne cherchent plus et se contentent de ce qu’ils ont trouvé, quitte à le défendre bec et ongles contre ceux qui... ont trouvé autre chose.

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