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Accueil du site > Actualités > International > Le rêve américain : créateur d’inégalités

Le rêve américain : créateur d’inégalités

Les inégalités sont devenues tellement fortes aux Etats-Unis que Barack Obama, après les préoccupations déjà exprimées à Davos par les grands de ce monde économique, a décidé de prendre à bras le corps la question. Pourra-t-il inverser la courbe des inégalités ou le rêve va-t-il se transformer en cauchemar ?

L’égalité des chances malmenée

Carol Graham, professeur à l’université du Maryland, soulignait dans un article paru en septembre dernier la question de la justice sociale au sein de la problématique du rêve américain : « lorsque les inégalités sont uniquement perçues comme un juste retour des choses compte tenu des efforts individuels fournis, elles peuvent constituer un signal constructif en direction d'opportunités futures ». Plus récemment, suite au discours sur l’état de l’Union, une républicaine déclarait : « Le président parle beaucoup des inégalités de revenus. Mais le vrai écart auquel nous sommes confrontés aujourd'hui est celui des opportunités ».

Les inégalités sont supportées outre-Atlantique tant que l’égalité des chances subsiste. En cela, on ne peut pas dire qu’il y ait une différence quelconque entre la vision américaine et la vision française des inégalités. Mais quelle chance y a-t-il pour qu’un enfant d’ouvrier ou d’employé de bureau gravisse l’échelle sociale ? Et en quoi cela représente-t-il une opportunité ?

La réponse à la première question demande de prendre en compte deux facteurs : le premier, psychologique, est relatif au lien de l’enfant avec ses parents ainsi que de l’ambition de ces derniers pour leur progéniture. Le second, matériel, concerne le budget de la scolarité supérieure. Aujourd’hui, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, avoir accès à un bac+5 sans lequel aucun poste à responsabilités ne peut s’envisager à court-terme demande des ressources importantes aux parents. Si jamais les parents ne se sacrifient pas, alors l’échelle sociale ne sera pas gravie par le chérubin. Qui aujourd’hui peut sans diplôme créer son entreprise et la développer suffisamment pour devenir riche ?

La seconde question pointe du doigt un élément portant à controverse : réussite = argent. Les Etats-Unis divergent profondément d’avec l’Europe concernant l’attachement à la religion. L’esprit des lumières n’a pas imprimé les consciences comme il le fit sur le vieux continent. Les explications de Max Weber dans L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme s’appliquent donc particulièrement à ce peuple : la récompense financière dans une optique calviniste permet de s’assurer du salut d’une part, d’agir à la gloire de Dieu d’autre part. Mais l’accumulation s’effectue de manière ascétique, pas dans un but de profiter de cet argent sur terre.

L’argent comme récompense divine

L’accumulation de monnaie étant un but en soi pour glorifier Dieu, l’argent n’a pas pour vocation à être dépensé en biens matériels de manière outrancière. Nous pouvons constater ce comportement chez les américains de manière globale par la proportion qu’ils ont progressivement donné à la finance. La dimension excessive de cette partie de l’économie s’est développée particulièrement aux Etats-Unis au cours du XXème siècle alors que l’industrie s’évaporait progressivement en Chine. L’autre pays qui a suivi dans cette filière est l’Angleterre, proche culturellement parlant.

Les milliardaires américains ne sont pas connus pour étaler leurs excès sur la place publique. Ils gèrent leur fortune et leur empire en travaillant dur, donc sans en profiter réellement d’une « mauvaise » manière. Le film Rencontre avec Joe Black illustre assez bien ce trait. Plus généralement, de nombreuses grandes fortunes animent des ONG ou des associations caritatives. Il n’y a donc pas de dilemme moral à accumuler des richesses financières aux Etats-Unis, au contraire.

L’argent n’ayant pas de connotation péjorative mais étant synonyme de réussite, cela n’explique pas encore pourquoi les inégalités sont aussi fortes. Si la morale favorise l’accumulation, elle ne prévoit par contre aucun mécanisme permettant de réguler les déséquilibres à part la charité. Tout au plus, les patrons reproduisent le geste de Jésus lavant les pieds de ses apôtres en pratiquant eux-mêmes temporairement le travail de leurs employés. Cet acte légitime leur position.

Des inégalités bibliques au rêve américain

La Bible laisse en effet un flou important quant à la répartition des richesses, d’abord parce que les trésors de ce monde n’ont aucune valeur au Ciel. La célèbre maxime « rendez à César ce qui est à César » montre le peu de considération qu’avait Jésus pour l’argent. Deux paraboles de ce dernier influencent cependant la conception de l’égalité : celle des talents (Matthieu 25) et celle des ouvriers de la onzième heure (Matthieu 20).

La parabole des talents illustre l’inégalité fondamentale régnant dans une nature attribuant plus ou moins de talents à chacun. La morale de l’histoire est que l’homme doit faire fructifier ses talents en fonction de ce qu’il a reçu. La parabole des ouvriers de la onzième heure aborde la question de la rétribution en fonction du temps de travail. La récompense céleste est identique quel que soit le temps de travail accompli. Il existe donc dans la Bible deux inégalités : au départ (à la naissance) et à l’arrivée (à la mort). Le jugement ne porte pas sur la quantité mais sur la qualité du travail. 

Comprendre le rêve américain, c’est comprendre l’interprétation de la Bible aux Etats-Unis. En l’occurrence, la parabole des ouvriers de la onzième heure justifie l’inégalité des rémunérations. En effet, un trader qui gagne 100 fois plus qu’un ouvrier pourrait travailler au maximum 4 fois plus en temps sans manger ni dormir toute la semaine. Celle des talents permet de conserver les inégalités une fois qu’elles sont créées, car la nature est injuste, seul Dieu répare l’injustice au paradis.

Ainsi, tout homme se doit de travailler dur à la gloire de Dieu, mais la récompense n’est pas fonction du temps de travail. La justification du salut se trouve alors dans la gloire de la nation américaine – elle remplace l’Eglise pour les catholiques - grâce au succès individuel de quelques héros. L’absence d’accumulation de richesses pour une personne n’est pas synonyme d’échec car les voies de la providence sont impénétrables. D’où, je pense, le fait que les américains sachent si bien rebondir en cas de faux pas. Le succès est une marque providentielle, mais l’inégalité régnant sur Terre, un américain saura accepter sa misère tout en continuant à avoir la foi et à croire en sa possible réussite future, marque de distinction divine.

Question d’interprétation

Il s’agit là d’une interprétation plus matérielle des paroles de Jésus que celle du catholicisme. Cela peut paraître surprenant, vu que le protestantisme naquit en réaction à la tradition catholique, notamment à cause de dérives matérielles quant à l’obtention du salut (les indulgences). Mais il convient de considérer que le protestantisme se veut un rapprochement du texte. Or, les paraboles emploient des termes concrets qui, s’ils sont pris au pied de la lettre, engendrent cette interprétation liée à une conception bien particulière des royaumes terrestre et céleste. Contrairement à Saint-Augustin qui différenciait strictement les deux mondes, le protestantisme les lie, introduisant une continuité pouvant faire commencer la cité céleste sur Terre. En tant que nouveau monde, les Etats-Unis peuvent très bien s’assimiler à une sorte de proto-paradis céleste pour un peuple élu (i.e. prédestiné).

Le rêve américain, basé sur une interprétation matérielle de la Bible comprend une dynamique inégalitaire qu’il sera certainement très difficile de réguler car les racines religieuses des comportements économiques ont une fâcheuse tendance à être refoulés, allez savoir pourquoi…


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28 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 4 février 2014 10:41

    En 1981, porté au pouvoir par une oligarchie,R.Reagan inaugure une nouvelle idéologie. Cette nouvelle idéologie peut se résumer par ce slogan : « Les plus riches doivent payer moins d’impots ». Depuis le peuple américain n’a cessé de s’appauvrir ! Oh bien sûr pas les cinq ou dix % des plus riches qui ont vu leur compte en banque grossir à vue d’œil. Mais le reste de la population a vu son pouvoir d’achat baisser. Pour compenser les gels de salaires et donner l’illusion d’une croissance éternelle, on a encouragé les citoyens à s’endetter. La crise des Subprimes en est une des conséquences...et ce n’est pas fini !
    Le rêve américain, il faut être endormi pour y croire !

    voir : MODELE AMERICAIN ?


    • Daniel Roux Daniel Roux 4 février 2014 11:10

      Lorsque l’on veut écrire sur l’Américain, on dit plutôt Etasunien, on doit préciser de qui l’on parle. Qu’y a t-il de commun entre un New-Yorkais noir, un agriculteur du Middle Ouest blanc et un hispanique californien ? Rien, ni la langue, ni la culture, ni le niveau de vie, ni même la vision de l’avenir.

      Les américanistes nous racontent la belle histoire de l’Amérique comme celle de la Terre Promise. Il paraît que là-bas, les pauvres pensent que leur situation est provisoire, et qu’un jour ils deviendront riches. Soit ces types là sont stupides vus le nombre de pauvres d’une génération à l’autre, soit les américanistes nous racontent des mensonges.

      Aux US, 10% de plus riches possède 90% des actions. En clair, la plupart des Etasuniens sont des prolétaires engraissant par leur dur travail une minorité de bourgeois protégés par une armée de politicards, pire que chez nous puisque la solidarité est assimilé à la pire des idées pour un individualiste, le socialisme. Ils préfèrent la charité, celle qui permet de choisir ses pauvres.

      Puisque l’auteur l’évoque, comparons la frugalité des américains à la boulimie française. En moyenne, un américain consomme 18 % de plus de viandes, 44% de plus de sucrant, 46% de plus d’oléagineux, 50% de plus de riz, 67% de plus de bière mais 600% de moins de vin, 8% de moins de légumes.

      http://www.normandie.chambagri.fr/vegetarien/USA.pdf

      C’était quoi au fait, le rêve américain des pères fondateurs ? La liberté pour tous et dans tous les domaines que la morale approuve. Ce rêve a vite été abandonné au profit des exploiteurs qui ont repris les rênes d’une main de fer et imposé le collier à un peuple naïf et docile, peut-être le plus facile à tromper, que le monde ait porté.

      Aujourd’hui, le rêve américain se réduit à la consommation et les US sont devenus un cauchemar pour le reste du monde.


      • Joaquim Defghi 4 février 2014 19:50

        Pour une prochaine fois, je réfléchirai à employer le terme Etasunien, c’est vrai que c’est plus précis. Par contre, je ne comprends pas que vous puissiez affirmer qu’il n’y a pas une culture commune. Les immigrés, comme c’est le cas dans d’autres pays, s’intègrent à la culture Etasunienne, la plupart émigrent je pense pour vivre le rêve américain. 


        S’agissant de la consommation, je trouve très intéressante votre remarque. Pour moi, il y a une cohérence entre un certain ascétisme et une consommation excessive si l’on se réfère à la Bible à nouveau. La consommation alimentaire reproduit la cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres (ex : repas de famille). Il s’agit du symbole chrétien le plus fort après la croix (le sacrifice). La consommation alimentaire n’a rien de péjoratif moralement contrairement à l’accumulation de bien matériels car elle est une continuité de la communion des fidèles. L’excès de consommation contrebalance le sacrifice d’une vie ascétique. 

      • Mowgli 5 février 2014 06:12

        « 600% de moins de vin »

        Consommer 600% de moins c’est produire 500% de plus.

        Vous briguez sans doute le poste de minustre de l’economie. Moi president, vous l’aurez !


      • Daniel Roux Daniel Roux 5 février 2014 09:49

        @ Joachim

        L’intégration des immigrants d’Amérique du Sud ou Centrale est d’autant plus difficile que cette immigration est continue et massive. L’espagnol est la deuxième langue parlée aux US.

        https://contrecourantglobal.wordpress.com/2011/10/13/l%E2%80%99integration-des-immigres-hispaniques-aux-etats-unis-entre-mythe-et-realite/


      • Daniel Roux Daniel Roux 5 février 2014 09:58

        @ Mowgli

        En dehors du fait que je reprends les chiffres d’une étude, ce qui ne fait pas de moi l’auteur et me prive donc toute prétention ministérielle, je reconnais que les pourcentages sont un casse-tête logique sur lequel beaucoup trébuche.

        Néanmoins, je pense que l’on peut lire les résultats ainsi, si l’on veut être positif :

        Considérons un Français qui boirait 700 litres de vins en 10 ans (pour ne pas nous faire passer pour des ivrognes) et un américain, 100 litres. La différence est de 600 litres, soit 600 %. Autre chose ?


      • Frabri 4 février 2014 11:38

        Le rêve américain c’est le Capitalisme. Et le capitalisme planétaire est créateur d’inégalités dans tous les pays de la planète, a commencer par le nôtre.


        • claude-michel claude-michel 4 février 2014 11:52
          Le rêve américain : créateur d’inégalités...c’est à voir.. ?..Les américains (dans leur grande majorité) ont l’habitude d’avoir deux boulots pour vivre et achètent tout à crédit...(la force de ce pays est le crédit)...Tout y est moins cher que chez nous...la nourriture..les vêtements..les loyers..les voitures etc...et ça dure depuis très longtemps...Les riches américains ne vont pas tuer la poule aux oeufs d’or.. !

          • claude-michel claude-michel 4 février 2014 15:57

            bof...j’y ai passé 30 ans.. !


          • Massada Massada 5 février 2014 08:00

            30 ans de quoi parlez-vous ?


            La plupart des commentateurs n’ont jamais mis les pieds aux USA mais connaissent ce pays bien mieux que vous grâce à internet !

            Ils connaissent tout, ont un avis sur tout et ont toujours raison smiley
            C’est ça le journalisme citoyen, le bistrot sur la toile.



          • claude-michel claude-michel 5 février 2014 09:00

            Par Massada...Ma femme est moitié française et américaine...ses parents était américains..j’avais ma green-card...et je vous dis bien des choses pauvres imbécile...(un de plus sur ce site hélas)...


          • spartacus spartacus 4 février 2014 12:14

            Les inégalités financières sont naturelles accompagnées par l’égalité des chances, et quand la destruction créatrice fonctionne sur un marché libre. 


            Incompatible avec un esprit gauchiste. Ils s’opposent à la destruction créatrice.

            Dans un monde socialiste, comme la France, les inégalités naturelles ne sont pas comprises et ne peuvent être comprises, car le socialisme c’est l’inverse de destruction-créatrice. Le socialisme c’est l’anti-destruction-anti-création.

            Exemple pour comprendre :
            Les syndicats défendent « les gens en place » pas ceux qui cherchent. ’anti-destruction-anti-création
            Ils défendent les « avantages acquis » contre ceux qui n’ont pas d’avantages. ’anti-destruction-anti-création
            Ils sont contre le capital créatif et pour la redistribution. anti-destruction-anti-création
            Ils défendent les monopoles gensre EDF, SNCF, face à la possibilité de choix. ’anti-destruction-anti-création

            Ils sont intellectuellement « bousillés » sans que cela ne soit péjoratif par une scolarité de plusieurs années dans des programmes orientés marxiste, idéologie qui se résume à la jalousie des plus riches.
            En 2013 l’entreprise dans tous les manuels est encore représenté par Charlot et les temps modernes. 

            • bourrico6 4 février 2014 12:50
              Ils sont intellectuellement « bousillés » sans que cela ne soit péjoratif par une scolarité de plusieurs années dans des programmes orientés marxiste, idéologie qui se résume à la jalousie des plus riches.
              En 2013 l’entreprise dans tous les manuels est encore représenté par Charlot et les temps modernes.

              Ecoutes, quand tu comprendras que ton discours s’applique parfaitement à toi, tu pourras causer.
              Tant que ce n’est pas le cas, tu ne seras qu’un perroquet lobotomisé...euh non, pardon, intellectuellement bousillé par des années de programmes orientés pognon, idéologie qui se résume au mépris et à l’exploitation des autres.

              Tu te prétends intelligent, il serait peut être temps de commencer à le montrer.
              Et ca commence par étayer tes dires avec des choses plus solide que ta propagande de merde !

              T’es un puit de connerie sans fond, c’est impressionnant.

              Et sinon t’as raison, dans les temps moderne il y avait des ouvriers esclaves, maintenant, y a plus que des chômeurs.


            • bourrico6 4 février 2014 12:54

              Ah, j’oubliai.... des ressources pour 1 million de générations. smiley smiley

              Si on compte en gros 3 générations par siècle, on arrive quand même à 33 millions d’années !!
              Sans prendre en compte la variation de population, la variation de consomation, bref, sans rien prendre en compte du tout.

              Désolé, mais cet exemple est emblématique de ce qui déconne chez toi.


            • Hervé Hum Hervé Hum 4 février 2014 13:32

              Ah Spartagus, si celui à qui tu viole le nom t’avait écouté, il serait resté esclave toute sa vie, ne serais ce que pour respecter le principe de la « destruction créatrice ». La sienne en l’occurrence.

              Quid de la votre ????


            • Robert GIL ROBERT GIL 4 février 2014 14:13

              sparagus, notre fameux Blaireau de Base, est partisan d’un système fou basé sur le débridage de tous les paramètres, le retrait de tous les fusibles, la dérégularisation, le « renard libre dans un poulailler libre », caricature des libertés, il veut nous les imposer comme une nouvelle religion. Alors que comme jamais, le monde aurait besoin justement de contrôles et d’interdits, (un gros mot maintenant semble t’-il) afin de sauver ce qui peut l’être encore, avant la catastrophe finale...


            • spartacus spartacus 4 février 2014 14:58

              Alors que comme jamais, le monde aurait besoin justement de contrôles et d’interdits avant la catastrophe finale.

              Bref une bonne dictature Bolchévique au programme ? Ca vous tente ? 
              Par des gens fumeux qui savent qui savent ce qui est mal bien entendu ? Des autocrates en quelque sorte !  smiley

            • Robert GIL ROBERT GIL 4 février 2014 16:19

              Selon une enquête récente , plus de 3 millions d’actifs ont un risque élevé de faire un burn-out ! et on constate aussi une banalisation du dopage des cadres mais aussi des employés ! Stress, harcèlement, épuisement professionnel (burn out) : ces maux n’épargnent pas l’hôpital. Rappelons que Sur l’hôpital La loi Bachelot« loi hôpital patient territoire » est maintenue, elle prévoit la privatisation de la santé aux prédateurs privés ! On est en train de transformer la santé en secteur marchand qui génère des bénéfices ! pour le PERSONNEL c’est la DEGRADATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL !

              Alors oui sparagus ne t’en deplaisse il faut du controle et des interdits...en 30 ans on a mis bas une grande parties des protections sociales, depuis 30 ans on a subventionner comme jamais les entreprises privés, depuis 30 ans les hauts salaires ont explosé et les bas salaires sans cesse devalorisés, depuis 30 ans on favorise les investissements privé (notamment avec les fameux PPP ) au detriment de l’investissement public, depuis 30 ans on creer de l’insecurité sociale qui se transforme ensuite en insécurité tout court...et la aussi on devellope des moyens de protection et de surveillance privé pour rentabiliser la pauvreté que l’on a creer.

              Alors sparagus tes caricatures tu sais ou tu te les mets !


            • julius 1ER 4 février 2014 17:09

              @Spartacus

              Incompatible avec un esprit gauchiste. Ils s’opposent à la destruction créatrice
              t’as du mal lire Shumpeter, Spartacus, car je te signal qu’on a abandonné le minitel au grand profit de Microsoft et de Windows.


            • tesla_droid84 4 février 2014 18:08

              En fait je suis d’accord avec vous Robert sur le constat, mais vous etes en parfaite opposition de votre pensée quand aux choix qu’il faudrait faire pour sortir de l’ornière : cad rester dans l’UE, ou « la changer » (vous auriez plus de chance de gagner à l’euro million que d’y arriver). Imaginons que l’équipe socialiste soit les bon candidats (postulat faux par l’expérience présente en France et dans les autres pays bipartisant), imaginons qu’il ait 50% de chance de passer. Sachant qu’il faut l’unanimité pour changer une ligne d’un traité ça vous fait 1 chance sur 2 dans tout les pays. Soit : 0.5x0.5x.05 .... x0.5 = 3 chances sur 1 milliard en prenant une hypothèse tres optimiste. Conclusion, on se barre et on rétablit le CNR qui est déja un pas énorme sur ce qui se fait aujourd’hui, de plus il est le consensus d’époque entre les Gaullistes et les communistes donc il peut suciter l’adhesion des patriotes de gauche comme de droite.


            • Mr Mimose Mr Mimose 4 février 2014 14:05

              Si les états-unis est un pays si égalitaire ou tout le monde à une chance égale de réussir si il travaille dur, comment expliquer le fait que pour un pays de 310 millions d’habitants deux personnes de la meme famille ont atteint le plus haut poste américain ? Je parle de Bush senior et Bush junior .

              Une chance incroyable ?

              • doctorix, complotiste doctorix 4 février 2014 17:22

                Les inégalités ?

                Les religions n’ont été créées que pour les établir et les maintenir.
                L’espérance d’un paradis ou la crainte d’un enfer ne servent qu’à empêcher les révoltes : contentez-vous de ce que vous avez et surtout ne venez pas réclamer une part du gâteau, car Dieu ne serait pas content.
                S’il y a des inégalités, c’est que Dieu l’a voulu, et maintenant cassez vous, y a rien à voir.
                Ah oui, les religions sont une belle invention !
                D’ailleurs, le N.O.M. en a prévu une, universelle, avec le projet Blue Beam, parce qu’il n’y a pas mieux qu’une religion universelle pour dominer la terre.
                Pourquoi se disperser quand on peut contenter tout le monde avec une seule ?
                Le Bon Dieu, PDG de la plus grande multinationale de tous les temps, je suis pressé de voir ça.

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 février 2014 21:17

                  Les inégalités dans la répartition des richesses aux USA sont énormes, et bien pires encore que ce qu’imaginent les habitants...

                  « Inégalité de répartition des richesses aux USA »

                  Sans doute l’influence du protestantisme, qui considère que gagner de l’argent, c’est vachement bien, contrairement au catholicisme qui aime beaucoup l’argent, mais faut pas le dire.

                  Mais il y a aussi l’idéologie de départ.
                  Les USA ont fait leur guerre d’indépendance ( Tea Party de Boston) CONTRE les impôts que voulait leur imposer l’ Angleterre.

                  La Révolution française s’est faite POUR que tout le monde concoure à l’impôt selon ses revenus et pour la fin des privilèges.

                  « In god we trust », écrit sur les billets du dollar est chose impensable en France.

                  De cette différence naît une incompréhension entre les deux peuples.
                  Pour les Américains, vouloir l’égalité, la solidarité, c’est que nous sommes des communistes. Pas moins.

                  Aux USA, l’ UMP serait à l’extrême- gauche d’ Obama...

                  Pour le début de l’histoire des USA, la conférence d’ Asselineau « Qui gouverne réellement la France ? » dans les 30 premières minutes explique les différences entre la révolution US et française.

                  Un livre est sorti qui peut en intéresser certains :
                  « Pour en finir avec la Françamérique ! » par Jean-Philippe Immarigeon, qui ouvre aussi des pistes. Et son blog.


                  • Morpheus Morpheus 4 février 2014 21:33

                    Un rêve pour un petit nombre de privilégiés.

                    Un CAUCHEMAR pour un grand nombre d’exploités et de laissés pour compte.

                    C’est cela l’oligarchie ploutocratique et capitaliste de l’Amérique.


                    • Jean-paul 5 février 2014 05:02

                      @claude Michel

                      Wow ! Wow ! Wow ! Juste une question pour vous : Apres 30 ans passes aux USA comment avez vous fait pour vous re-adapter a la France ,a la mentalite ,a l administration ,a la vie chere ,au tutoiement et vouvoiement, a voir des films americains parles et traduits en francais ( ce n’est plus la voix des acteurs ) etc............... I am impressed .

                      Don t you miss USA ?


                      • Mowgli 5 février 2014 05:59

                        "Barack Obama, après les préoccupations déjà exprimées à Davos par les grands de ce monde économique, a décidé de prendre à bras le corps la question"

                        Le bonobo de la Maison Blanche se prend pour King-Kong !


                        • Denzo75018 5 février 2014 09:07

                          Il est vrai que les modèles Russes ou Chinois son tellement mieux ...


                          • zygzornifle zygzornifle 5 février 2014 16:44

                            Le rêve Américain c’est d’asservir les autres .....

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