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Accueil du site > Actualités > Environnement > La Côte sauvage guérandaise

La Côte sauvage guérandaise

 

Fallait-il la dompter ainsi ?

 

Depuis toute éternité - si cette formule a quelque valeur en ce qui concerne l'Océan et ses variations au fils des temps-, la côte sauvage de la presqu'île Guérandaise se dressait face à une mer que Raymond Devos aurait qualifiée de démontée. Le mugissement des vagues se fracassant sur les rochers atteste bien de la sauvagerie des lieux. Gare à qui s'y aventurait ou pire encore, malheur pour qui son bateau venait s'y déchirer.

Les anciens ne s'y trompèrent pas, dressant des menhirs et des dolmens pour prévenir du danger ou bien encore se concilier les puissances obscures, les forces telluriques et les êtres mystérieux peuplant la côte. Ils avaient grand respect pour cette force indomptable qu'ils affrontaient uniquement pour y quérir leur subsistance et tenter l'aventure d'un ailleurs.

Jamais un celte (ou un breton raisonnable) n'aurait songé à poser sa demeure le long de ce ruban découpé de granit exposé à l'assaut conjugué des vagues, du vent, du sable. Leurs maisons étaient à l'intérieur des terres, à suffisamment de distance pour se préserver un peu des colères de la mer. Il est vrai qu'il n'y avait pas encore de promoteurs immobiliers ni de touristes pour réclamer une vue sur cette vaste étendue colérique.

Puis, le béton se mit en tête de dompter, d'apprivoiser, de plier à sa guise les puissances maritimes. Double vitrage pour ne pas entendre mugir la colère des dieux, isolation pour échapper aux tempêtes si fréquentes et murs de fondation qui s'imaginent plus solides que le granit. La vue imprenable était prise d'assaut et l'Océan domestiqué pour le plus grand plaisir de quelques privilégiés.

Sur les flots, les loisirs vinrent se mêler de poursuivre cet asservissement de la grande étendue d'eau. Elle devint un terrain de jeu, une belle occasion de se mesurer à elle avec la garantie que des sauveteurs viendront tirer d'un mauvais pas ceux qui dépasseront les limites. Ils se jouaient du vent et des vagues et avaient alors le bon goût de ne pas user de ces maudits moteurs.

Puis, les chevaliers des mers enfourchèrent des monstres bruyants pour asservir les flots, pour montrer leur toute puissance et leur mépris de la nature bonne tout juste à servir d'exaltation pour ego surdimensionné. La côte sauvage se couvrait du vrombissement de leurs moteurs dans le mépris absolu de la magnificence des paysages.

Nous pensions avoir atteint le sommet de la fatuité des humains. Il y avait pire à venir dans cette volonté toujours plus affirmée de nier la nature, de l'exploiter, de la plier à la volonté d'une espèce désireuse d'imposer sa loi au reste de la Planète. La côte sauvage n'échappa pas à cette vaste entreprise de destruction et de désolation.

Des éoliennes par centaines viennent barrer l'horizon, attestant ainsi la supériorité des humains sur toute la création. Barrière indigne, écran de pales perdues dans la brume, mur de la honte et de la suffisance, le panorama se déchire dans la ronde de ces effroyables hélices. La côte sauvage a dû se plier à la crise énergétique, au désir d'hégémonie d'un homo de moins en moins sapiens et toujours plus « énergiphage ».

Faudra-t-il éternellement se satisfaire de ce massacre de toute chose ? J'ai éprouvé une vision d'horreur, un cauchemar tout autant qu'un blasphème pour dame nature et cet écrin jadis si majestueux. Désormais, pour la survie de notre espèce, le maintien de son délirant rythme de vie, tout doit passer sur les fourches caudines de ce que des technocrates cupides et ambitieux nomment le progrès. C'est à se désespérer de la suite …

À contre-vent.


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29 réactions à cet article    


  • Adèle Coupechoux 14 juillet 2023 18:12

    Des drones dans le ciel, des éoliennes dans l’horizon..

    L’espace public disparait peu à peu..

    Les habitants veulent aujourd’hui une vue sur mer, les pieds dans l’eau..Ils sont devenus fous. Alors qu’ils ne se baignent pas, alors qu’ils laissent l’horizon s’horrifier. En cote d’Armor aussi.

    Sauf au Touquet bien entendu.


    • C'est Nabum C’est Nabum 14 juillet 2023 19:05

      @Adèle Coupechoux

      Je me demande bien pourquoi le Touquet est préservé
      Avez vous une explication ?


    • Adèle Coupechoux 14 juillet 2023 21:20

      @C’est Nabum

      C’est le territoire des macronistes.

      C’est un dossier qui ressort sur les réseaux sociaux qui fait réagir beaucoup de protagonistes. 40 éoliennes devaient être installées  en milieu maritime, sur le banc de sable de Bassure de Baas entre Le Touquet et Berck, à une dizaine de kilomètres de la Côte. Il avait été amorcé sous le mandat de François Hollande par Ségolène Royal, alors ministre de l’Ecologie. Cela intéresse de près les opposants au projet validé sur Dunkerque.

      La question n’est pas anodine : qui a entendu la voix des habitants opposés au projet éolien au Touquet en 2017 ?

      https://lemiroirdunord.fr/2022/04/23/opposition-aux-eoliennes-en-mer-le-touquet-peut-remercier-le-monde-politique/


    • Adèle Coupechoux 14 juillet 2023 18:26

      J’ai eu du mal à regarder ces photos. Je connais très bien cette côte d’amour pour y avoir vécu. Enfant, j’allais en bicyclette de Kercabellec à La Baule, les plages étaient encore des dunes sauvages, jusqu’à Pornichet et encore plus loin.


      • C'est Nabum C’est Nabum 14 juillet 2023 19:06

        @Adèle Coupechoux

        Quand j’ai vu la chose, j’ai éprouvé la nausée


      • Clocel Clocel 14 juillet 2023 18:38

        Un peuple qui laisse faire ça à son territoire ne le mérite plus...


        • C'est Nabum C’est Nabum 14 juillet 2023 19:07

          @Clocel

          Le Territoire ne mérite pas ce peuple


        • Pie 3,14 14 juillet 2023 19:02

          Hé bien moi je préfère cela au spectacle d’une centrale à charbon qui crache sa fumée ou à celui d’une centrale nucléaire en bord de mer comme Flamanville dans le Cotentin.

          J’aime aussi cette côte et ces grands moulins à vent ne m’agressent pas. Il produisent ce dont nous avons besoin avec la seule force naturelle du vent. Il y a eu plus de 900 réunions avec les pécheurs, les riverains, les associations, les communes afin de trouver des compromis et des solutions sur leur localisation et les manières de faire qui font de cette réalisation un modèle de ce qu’il faut faire.

          Ce type de champ d’éoliennes existe déjà partout en Europe (Allemagne, Danemark, RU par exemple) depuis longtemps.


          • C'est Nabum C’est Nabum 14 juillet 2023 19:08

            @Pie 3,14

            Car vous ne changez pas de référentiel
            Pourquoi penser « Centrale »

            Il faut sortir du monopole et de la centralisation des sources d’énergie


          • Pie 3,14 14 juillet 2023 19:32

            @C’est Nabum
            Je n’ai rien contre la petite éolienne personnelle en milieu rural ni contre les panneaux solaires en zone pavillonnaire mais cela ne peut être qu’un appoint. Même en réduisant notre consommation énergétique de manière significative les besoins sont tels qu’il faut des « centrales ».
            Le solaire est moins problématique car on peut le déployer facilement partout où il y a des couvertures en zone urbaine. L’éolien est plus problématique, il doit être éloigné des habitations et il y a un risque de mitage du paysage. Actuellement l’éolien marin est le plus efficace d’un point de vue énergétique, il limite les nuisances même s’il pose problème aux oiseaux marins, il évite par sa concentration sur quelques lieux le mitage. 
            Et même avec tout cela nous devrons continuer à nous coltiner des centrales nucléaires qui m’inquiètent beaucoup plus. Je vis dans un espace encadré par 4 sites nucléaires dont si l’un ou plus venaient à défaillir ruineraient ma région.
            Pour ma part, j’ai toujours aimé regarder les éoliennes. Je les trouve élégantes et sympathiques.
            comme quoi, les goûts et les couleurs...


          • pemile pemile 14 juillet 2023 19:55

            @Pie 3,14 « J’aime aussi cette côte et ces grands moulins à vent ne m’agressent pas. »

            Et même à Batz, commune la plus près du parc, dernière photo de l’article, un an après la mise en exploitation, plus personne ne se sent agressé.

            @C’est Nabum

            Et la première photo de l’article elle vient d’où ?


          • Adèle Coupechoux 14 juillet 2023 21:26

            @pemile

            La première photo me fait penser à cet aménagement du sentier aménagé de Pornichet à Saint Nazaire. Un paradis pour les baigneurs et les randonneurs.
            L’horizon est du domaine public. Le ciel aussi, nous n’avons pas besoin de drones et encore moins de tarés comme Musk qui fait péter ses fusées dans NOTRE ciel !


          • Adèle Coupechoux 14 juillet 2023 21:31

            @Pie 3,14

            Ce type de champs existe dans les terres. Les conséquences. ???
            Et ce n’est pas parce qu’une majorité de cons fait la même chose en même temps qu’elle a raison.
            Voire la gestion de la crise Covid par cette merde de McKinsey / Laurent Fabius et l’affaire du sang contaminé.


          • C'est Nabum C’est Nabum 14 juillet 2023 22:10

            @Pie 3,14

            Alors continuons ainsi puisque tout est pour le mieux
            La Planète est d’ailleurs notre environnement d’appoint


          • Pie 3,14 14 juillet 2023 23:44

            @C’est Nabum
            Supprimer les énergies fossiles au profit des renouvelables n’est pas précisément la définition du « continuons ainsi », c’est même l’inverse.
             


          • C'est Nabum C’est Nabum 15 juillet 2023 06:45

            @Pie 3,14

            En conservant le modèle Capitaliste

            Pure folie


          • Adèle Coupechoux 15 juillet 2023 07:21

            @C’est Nabum

            Regardez qui vient d’être nommé à la commission européenne :

            « Le 11 juillet, l’exécutif communautaire a validé la nomination de cette experte en économie de la concurrence au poste de cheffe économiste à la puissante direction générale (DG) de la concurrence. Celle-ci est chargée d’enquêter sur les comportements anticoncurrentiels des entreprises, d’autoriser les fusions et acquisitions, mais aussi de valider les aides d’Etat des différents gouvernements. »

            Pour les éoliennes aussi c’est une histoire de gros sous. Il suffit de sortir son carnet de chèque..


          • Adèle Coupechoux 15 juillet 2023 07:29

            @C’est Nabum

            C’est foutu.
            Combien de maisons avec des terrains goudronnés, même les chemins des douaniers le deviennent peu à peu.
            Quand ce n’est pas du goudron, c’est du béton.
            Les rues anciennement pavées sont recouvertes de bitume puant. Cela ne dérange quasiment plus personne. Pour attirer le chaland des communes mettent même des haut-parleurs dans les rues pour diffuser de la musique de radio.
            La pollution visuelle, olfactive et sonore envahit nos espaces.


          • Pie 3,14 15 juillet 2023 20:19

            @Adèle Coupechoux
            Contrairement à vous je ne suis pas dans un discours de la déploration même si des quantités de choses m’énervent.
            Comme vous je n’aime pas la pollution visuelle, olfactive et sonore auxquelles j’ajouterais lumineuse. N’oubliez pas cependant que ces désagréments existaient déjà il y a 50 ans et parfois de façon bien pire. Jusqu’aux années 70 il n’y avait aucune législation sur la pollution des usines, les rejets étaient monstrueux, pas de loi littoral (1984), montagne (1985), on construisait partout et n’importe comment. 
            On vivait dans le tout bagnole, les centres ville ne ressemblaient à rien. On rasait très facilement au nom du progrès. 
            Contrairement à ce que vous affirmez on bitume moins qu’avant, c’est même un critère essentiel pour obtenir le label de chemin de randonnée.


          • Adèle Coupechoux 16 juillet 2023 07:56

            @Pie 3,14

            J’ai l’impression que nous ne vivons pas sur la même planète.

            Des GR entiers en côte d’Armor sont désormais interdits aux randonneurs. Qui sont obligés d’ emprunter les routes. Je le sais, je ne me déplace qu’à pieds, n’étant pas motorisée.
            La cause de ces interdictions, le « danger », car les constructions massives pour avoir vue sur la mer continue, des maires très complaisants le permettent. Des chemins goudronnés pour que les résidents puissent accéder à leurs appartements ou nouvelles propriétés, à bord de falaises qui s’écroulent à cause du lessivage des sols. Pendant que de vieilles bâtisses s’écroulent faute d’entretien.

            Les centres villes moyennes en province sont désertés à cause du tout bagnoles. Les commerces se retrouvent dans des zones où seul la voiture peut les atteindre.
            Qui aujourd’hui n’a pas plusieurs voitures par foyer ?
            Quantité de lignes ferroviaires ont été supprimées. 

            Les rejets continuent entre décharges sauvages et boues toxiques. 
            Tous les ans les plages en Bretagne sont interdites d’accès à cause de la putréfaction des algues vertes ou de bactéries qui polluent l’eau.
            Un collègue me disait que cette année il n’avait pas pu se baigner dans l’Aveyron. 

            Pas une année sans interdiction.

            Oui la Grande Motte n’est plus vraiment reproductive en hauteur seulement. 
            D’ailleurs, j’ai vu il n’y a pas longtemps un reportage sur sa réhabilitation. Dépassée de mode, elle redevient très prisée. Une ville verte apparemment.

            Pas encore assez de vert partout. Des arbres, de l’herbe, de la terre. Et ce n’est pas incompatible avec l’habitat dont l’environnement est le plus souvent minéralisé.


          • Pie 3,14 16 juillet 2023 15:16

            @C’est Nabum
            « En conservant le modèle capitaliste. Pure folie. »
            Jusqu’ici les modèles anticapitalistes qui ont été testés ont donné des résultats écologiques catastrophiques (URSS, Chine, Corée du Nord par exemple).
            En plaçant l’abandon du système capitaliste comme préalable à tout changement écologique possible, vous vous comportez comme un adepte du « tout ou rien » ce qui inévitablement conduit au rien.
            Mon opinion est différente. Les idées et les changements de comportements évoluent lentement. Il faut que cela infuse. 
            La suite, nous ne la verrons pas de notre vivant mais pourquoi serait elle pire qu’aujourd’hui ? Nous n’en savons rien. Contentons nous d’agir sur ce que nous pouvons en restant optimiste, c’est à dire du côté de la vie.


          • Doume65 21 juillet 2023 12:57

            @Pie 3,14
            Le capitalisme occidental, russe ou chinois (qui ne font que lui donner un autre nom) est productiviste et compétitif. Il implique la destruction systématique généralisée de la planète, enfin, plus précisément de sa surface et son atmosphère.


          • Adèle Coupechoux 15 juillet 2023 07:15

            « Depuis dix ans, les associations environnementales et les pêcheurs demandent des études d’impact indépendantes sur toutes les conséquences de la construction du parc. Quel est l’état initial de la nature ? Quels sont les risques encourus ? Or à ce jour, les réponses apportées par Ailes Marines - Iberdrola restent très en dessous des recommandations du comité scientifique. Pour les opposants, les rapports présentés ne sont pas à la mesure des enjeux. 

             »Dans le projet de la Baie de Saint-Brieuc, le promoteur est juge et partie des études d’impact : il choisit à la fois les cabinets de conseil qui mènent les études, les méthodologies employées et gère la publication des résultats«  déplore Katherine Poujol, présidente de l’association Gardez les Caps.  »

            https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/parc-eolien-en-baie-de-saint-brieuc-les-raisons-de-la-colere-2068825.html


            • C'est Nabum C’est Nabum 15 juillet 2023 07:38

              @Adèle Coupechoux

              Que représente la nature en regard des bénéfices attendus
              Société de la honte et de la désolation


            • Pie 3,14 15 juillet 2023 20:04

              @Adèle Coupechoux
              Oui , il y a des tensions sur le parc de St-Brieuc ainsi que sur celui de Courseulles (Normandie) mais celui de La Turballe fait l’objet d’un consensus. Par ailleurs la région de St-Brieuc est ravagée par le phénomène des algues vertes.
              Il y a un moment où il faut faire des choix. Notre territoire est déjà entièrement transformé par l’homme depuis des millénaires. La question n’est donc pas d’arrêter d’y toucher mais de continuer à le transformer dans un sens plus écologique.
              Mes voisins continuent à goudronner stupidement leurs terrains mais j’observe aussi dans mon environnement des changements. C’est le parking couvert de l’hypermarché recouvert de panneaux solaire, les parkings découverts, les espaces pavés publics sans joints imperméables qui permettent l’infiltration et la réduction du ruissellement, la multiplication des espaces végétalisés en ville, le dégoudronnage des cours d’écoles, la vogue du jardinage sans intrants chimiques.
              On est loin d’avoir résolu tous les problèmes mais ce qui compte est d’être sur la bonne voie et de contribuer à transformer les mentalités. 


            • Adèle Coupechoux 16 juillet 2023 08:02

              @Pie 3,14

              Ca commence en effet à venir. Mais c’est loin d’être généralisé.
              J’oubliais : « une nouvelle mode, la pelouse synthétique. » et bien sûr la folie des piscines. Alors qu’il y a la mer à deux pas.


            • Pie 3,14 16 juillet 2023 10:33

              @Adèle Coupechoux
               Les bâches en plastique qui recouvrent les talus me désolent. Dans les cités pavillonnaires certains en mettent partout.
              Pour beaucoup de gens laisser un jardin pousser en se contentant de gérer raisonnablement les choses fait « sale ». 
              Notre pays a un rapport à la nature qui est celui du jardin à la française (Versailles en gros). Les allemands par exemple ont une vision très différente. Dans les parcs urbains on marche sur les pelouses et il existe plusieurs types de pelouses de la plus sophistiquée jusqu’à l’herbe à vaches où l’on peut venir faire son barbecue.
              Là bas les parcs sont des lieux de vie où être au milieu du végétal est l’essentiel, faire « joli » n’est pas la priorité.


            • juluch juluch 21 juillet 2023 12:29

              Ces saloperies d’éoliennes !!

              Produit presque rien, coute un pognon de ouf à construire et coute encore plus cher pour détruire !!!!

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