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Les commentaires de Le Canard républicain



  • Le Canard républicain le canard républicain 27 décembre 2007 20:25

    Démocratie en danger. Pétition contre les machines à voter :

    http://www.ordinateurs-de-vote.org/

    Déjà près de 100 000 signatures.

    Sur le site précédent :

    20 décembre : Communiqué : Une fédération de scientifiques français condamne l’immaturité du vote électronique.

    5 novembre : Communiqué : les parlementaires donnent de la voix et les institutions internationales tirent la sonnette d’alarme.



  • Le Canard républicain le canard républicain 3 novembre 2007 01:15

    Bonjour.

    Je vais répondre à une seule partie de votre commentaire. Vous faîtes allusion à la perversité...

    Je vous donne un extrait du livre d’Yves Prigent, « La cruauté ordinaire » :

    « La manipulation perverse, en ôtant aux objets la valeur des signes, en mettant en cause tout travail de signification, aboutit à un non-sens généralisé, base même de la position nihiliste que vit le violent et qu’il induit chez sa victime ».

    Bon courage à vous.



  • Le Canard républicain le canard républicain 28 octobre 2007 01:49

    « Pour parler de Peuple il faudrait qu il y ait une homogénéité ethnique, culturelle et confessionelle, ce qui n est pas le cas de la France et encore moins de l Europe. »

    Petit rappel : Suite à la Révolution française, la conception républicaine de la nation apparaît : « une communauté de citoyens » qui transcende toutes les appartenances privées ( religion, région, origine, race, ... ). La conception française de la nation n’était pas celle de l’Allemagne. En Allemagne, Friedrich Schlegel défendit une conception ethnique de la nation dans ses « Leçons philosophiques » de 1804-1806. Selon lui, les individus devaient être liés entre eux par des liens de sang pour garantir la pérennité de la communauté culturelle. La suite, vous la connaissez...1913 : le droit du sang fut instaurée en Allemagne dans le code de la nationalité. 1933 : arrivée du nazisme au pouvoir en Allemagne avec comme fondement le racisme et ayant pour ambition la domination du continent.

    « De même que les chouans refusaient la constitution française en faveur du conservatisme monarchique, les chouans souverainistes s arqueboutent sur le passé par peur de nouvelles règles communautaires porteuses d avenir. »

    Petit rappel : La chouannerie était un soulèvement contre-révolutionnaire (et donc antirépublicain) qui a embrasé les campagnes d’une douzaine de départements de l’Ouest de la France entre le printemps 1794 et 1800. Donc, vous faîtes des contresens historiques majeurs. Je vous rappelle l’article III de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

    « On voit en Belgique les GUERRES de clocher que provoquent les oppositions identitaires. »

    Remarque qui montre, en effet, que « cette construction européenne-là » qui détruit les Etats-nations est basée sur une conception ethnique, avec la mise en avant des régions et d’un véritable retour à la féodalité.

    « Contrairement à ce que vous affirmez, la construction européenne, c est la mise en commun de nos intérêts et nos destinées, l apprentissage de ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise et en conséquence une promesse d Europe apaisée, unie face aux défis imposés par les Etats continents. »

    Mise en commun de nos intérêts ? Tiens, tiens...Difficile avec la « concurrence libre et non faussée » entre autre... L’apprentissage de ce qui nous rassemble ? Pour vous, ce sont les U.S.A ?

    Vous parlez des Etats continents...Les U.S.A. par exemple...Les Etats-Unis, soyons précis, c’est tout simplement un EMPIRE qui ne porte pas son nom.

    Voir : http://sauvonslademocratie.neufblog.com/le_canard_republicain/2007/07/lexpa nsion-terr.html

    Voulez-vous un Empire européen ? Vous avez dû apprécier les propos de M.Barroso du 10 juillet dernier : « Parfois j’aime comparer l’Union Européenne en tant que création, à l’organisation des empires. Nous avons la dimension de l’empire, mais il y a une grande différence. Les empires ont été habituellement bâtis par la force avec un diktat imposant du centre, sa volonté aux autres. Maintenant ce que nous avons est le premier »empire non-impérial« . »

    « Allez parler de supra nationalisme européen à Simone Veil et à tous ceux qui ont souffert des nationalismes européens et peut être vous rendrez vous compte que la jeunesse n’ autorise pas toutes les inepties ! »

    Il est temps pour vous de connaître la définition du mot nationalisme : exaltation du sentiment national, attachement passionné à la Nation à laquelle on appartient accompagné souvent de xénophobie.

    Quelle est la différence avec le patriote ? Le nationalisme conduit à l’impérialisme parce que le nationaliste en arrive à se persuader que sa nation est supérieure aux autres et qu’elle a dès lors un droit à dominer les autres. Le patriote, en revanche, respecte et défend le droit à l’existence étatique de toutes les nations.

    Votre amalgame entre « nation » et « nationalisme » est du même niveau que celui tenu aujourd’hui par certains individus entre « islam » et « islamisme ». Tous les musulmans ne sont pas des islamistes et toutes les personnes qui adhérent à la nation ne sont pas des nationalistes ! De plus, il serait grand temps pour voir de connaître le sens de l’expression « être un républicain ». Pour la plupart, nous ne sommes pas des « souverainistes », mais des républicains. Vous vous souvenez, oui les républicains...Pierre Mendès France, de Gaulle, Jean Jaurès, George Clemenceau, Camille Desmoulins, etc. Un petit livre : « Mémento du républicain » écrit par Henri Pena-Ruiz et André Bellon.

    « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! Mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. » de Gaulle, conférence de presse 1965

    "Mais quelle Europe ? C’est là le débat. » de Gaulle, conférence de presse 1964

    « Le principe des nationalités [ et de l’Etat-Nation ], dit-on, portait la guerre de 1914 dans ses flancs. A moins que ce fût le principe impérial qui écrasant les nationalités, les exaspérait. » ( Régis Debray ).

    Pierre Mendès France, prenant position, le 18 janvier 1957, à l’ Assemblée nationale contre le traité de Rome, déclara : « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot nationale et internationale. »



  • Le Canard républicain le canard républicain 28 octobre 2007 00:08

    Nicolas Sarkozy, lors du débat télévisé avec Ségolène Royal : « les Français ont voté non à la Constitution, nous n’y reviendrons pas, quelle que soit la qualité remarquable de Valéry Giscard d’Estaing, cette constitution n’entrera pas en vigueur, puisque les Français ont dit non. » Il a ajouté : « Je ne veux pas d’une nouvelle Constitution. Les Français ont dit non à 55 %. On ne va pas recommencer un référendum. Pour leur dire quoi ? C’est clair, ils ont dit non. »

    Référence : http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/251273

    Or, aujourd’hui, il décide de faire ratifier un texte que tous les spécialistes et chefs d’Etat européens jugent semblable à la Constitution. Exemple, Le 17 juillet 2007, devant la Commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen, Valérie Giscard d’Estaing, initiateur de la Constitution, affirme lui-même que : « En termes de contenu, les propositions demeurent largement inchangées, elles sont justes présentées de façon différente...La raison, ajoute-t-il, est que le nouveau texte ne devait pas trop ressembler au Traité constitutionnel. Les gouvernements européens se sont ainsi mis d’accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour qu’elle soit plus facile à avaler. »

    Référence sur le site officiel du Parlement européen :

    http://www.europarl.europa.eu/news/expert/infopress_page/003-9201-197-07-29-901-20070716IPR09200-16-07-2007-2007-false/default_fr.htm



  • Le Canard républicain le canard républicain 23 septembre 2007 19:23

    Extrait de l’article « Philippe Séguin : taxons les stock-options » d’Yves Housson paru dans l’Humanité le 13 septembre 2007 :

    "Sécu . Dans son rapport annuel, la Cour des comptes montre que l’exonération de cotisations sociales de ces revenus financiers entraîne une perte de recettes de 3 milliards d’euros. Une bonne partie du « trou » de la Sécurité sociale pourrait être comblée si les revenus financiers étaient soumis à cotisation sociale, comme le sont les revenus du travail...Lors d’une conférence de presse, hier, Philippe Séguin a donné l’exemple de l’exonération de la plus-value d’acquisition des stock-options qui, note-t-il, constituent « un complément de salaire au versement différé ou une incitation à l’actionnariat, et sont donc bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable ». Les 8,5 milliards d’euros distribués en 2005 sous cette forme ont ainsi entraîné une « perte de recettes aux alentours de 3 milliards d’euros », a relevé M. Séguin, en soulignant que les « gains réalisés par les bénéficiaires sont souvent importants et concentrés sur un nombre restreint d’individus ». "



  • Le Canard républicain le canard républicain 15 septembre 2007 22:30

    Kalispéra Philippakos. Ti kanéte ? Poss iné o kéross stin Athina ?

    Le naufrage de la Grive, poème de Georges Séféris (Γιώργος Σεφέρης), Poros, 31 octobre 1946 :

    " Ce bois qui jadis rafraîchissait mon front

    Aux heures où midi enflamme les veines

    Va fleurir en des mains étrangères. Prends-le, je te le donne.

    Vois, c’est un bois de citronnier..." J’ai perçu cette voix

    Comme je regardais la mer en essayant de distinguer

    Un bateau coulé voici longtemps.

    Il s’appelait « La Grive », une petite épave : les mâts

    Brisés, ondulaient tout au fond comme des tentacules,

    Des souvenirs de rêves, désignant la coque

    Museau trouble de quelque poisson, mort,

    Evanoui dans l’eau. Un grand calme régnait.

    Et d’autres voix peu à peu la suivirent,

    Murmures frêles et assoiffés

    Qui sortaient de l’autre côté du soleil, l’obscur,

    Comme si elles cherchaient à boire ne fût-ce qu’une goutte de sang.

    Elles m’étaient familières, mais je ne parvenais pas à les reconnaître.

    Puis vint la voix du vieil homme, et celle-là je la sentis

    Choir dans le coeur du jour

    Calme, comme immobile :

    " Et si vous me condamnez à boire du poison, je vous dirai merci.

    Votre justice sera la mienne. Où aller

    Errant dans des pays étrangers, pierre ronde ?

    Plutôt mourir.

    Le choix le meilleur, le dieu seul le connaît. " *

    Pays du soleil qui ne pouvez supporter la vue du soleil.

    Pays de l’homme qui ne pouvez supporter la vue de l’homme.

    « Poèmes », traduits du grec par Jacques Lacarrière et Egérie Mavraki, avec une préface d’Yves Bonnefoy. Edition Mercure de France, 1987.

    * Fin de l’Apologie de Socrate : « Qui de vous ou de moi va vers le meilleur destin ? C’est pour tous, une chose incertaine, sauf pour le Dieu ! »

    P.S. :

    Georges Séféris (Γιώργος Σεφέρης) : poète grec, né à Smyrne en 1900 et mort à Athènes en 1971. Prix Nobel de Littérature en 1963. Fils de Stélio P. Séfériadès qui fut nommé en décembre 1918 professeur extraordinaire de droit international à Athènes ; à peine promu, en 1920, professeur ordinaire, il est relevé de ses fonctions, à cause de ses idées républicaines, et n’est réintégré qu’en 1923.

    « Nous savons à présent qu’il y a un nouvel ordre en Europe. Nous savons ce qu’il signifie. Nous savons qu’il signifie l’assassinat des faibles ; l’emploi des formes les plus viles du mensonge pour l’exécution de ces meurtres ; l’extermination systématique des petites nations ». Déclaration de Georges Séféris (Γιώργος Σεφέρης), au cours d’une conférence de presse après l’attaque de l’Allemagne nazie sur la Grèce le 6 avril 1941.

    « J’appartiens à un petit pays. Une pointe rocailleuse sur la Méditerranée, où il n’y a pas d’autre richesse que la lutte de son peuple, la mer et la lumière du soleil. Elle est petite notre terre, mais son patrimoine est énorme. » Discours de Georges Séféris prononcé lors de la remise du prix Nobel de Littérature en 1963.

    21 avril 1967 : Coup d’Etat militaire en Grèce. Georges Séféris déclare en décembre : « ...j’ai, hélas, le sentiment que si la liberté d’expression manque dans un seul pays, elle manque alors partout ailleurs. La condition de l’émigrant ne m’attire pas : je veux demeurer avec mon peuple et partager ses vicissitudes. »

    7 mars 1969 : Georges Séféris rompt le silence qu’il s’était imposé depuis le coup d’Etat et fait une déclaration publique contre la junte.



  • Le Canard républicain le canard républicain 11 septembre 2007 07:10

    Un petit rappel...Eléments chronologiques concernant la République française :

    26 août 1789 : Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen.

    septembre 1791 : Déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne.

    20 septembre 1792 : Laïcisation de l’Etat civil et institution du divorce.

    21 septembre 1792 : Proclamation de la Première République.

    4 février 1794 : Suppression de l’esclavage dans les colonies.

    24 février 1848 : Proclamation de la Seconde République.

    25 février 1848 : Proclamation du droit au travail pour tous.

    2 mars 1848 : Limitation de la journée de travail.

    5 mars 1848 : Instauration du suffrage universel masculin. Liberté de la presse et de réunion.

    27 avril 1848 : Abolition définitive de l’esclavage dans les colonies.

    4 novembre 1848 : Abolition de la peine de mort en matière politique.

    4 septembre 1870 : Proclamation de la Troisième République.

    1881 : Ecole gratuite. Liberté de la presse.

    1882 : Ecole obligatoire et laïque.

    1884 : Liberté syndicale.

    1886 : Loi laïcisant le personnel des écoles publiques.

    9 avril 1898 : Loi établissant la responsabilité patronale pour les accidents du travail.

    1901 : Loi sur la liberté d’association.

    7 juillet 1904 : Loi interdisant l’enseignement à toutes les congrégations.

    13 juillet 1905 : Loi d’assistance obligatoire aux vieillards, infirmes.

    9 décembre 1905 : Loi sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

    13 juillet 1906 : Loi sur le repos hebdomadaire obligatoire.

    1930 : Gratuité de l’enseignement secondaire en 6e.

    26 avril-3 mai 1936 : Victoire du Front populaire aux élections législatives.

    11 juin 1936 : Vote de la loi instituant deux semaines de congés payés.

    12 juin 1936 : Vote de la loi instituant la semaine de travail de quarante heures.

    18 juin 1936 : Le gouvernement dissout les ligues fascistes.

    13 août 1936 : Loi prolongeant l’obligation scolaire jusqu’à quatorze ans.

    1943 : Création du Conseil national de la Résistance qui reprend les valeurs révolutionnaires et républicaines dans son programme.

    1944 : Proclamation du Gouvernement provisoire de la République française. Les libertés et la légalité républicaine sont restaurées. Droit de vote et éligibilité accordés aux femmes.

    1945 : Retour à la vie démocratique dans le pays ( nombreuses élections ). Création de la Sécurité sociale. 1946 : Référendum positif sur la nouvelle Constitution. Naissance de la Quatrième République.

    1958 : Référendum positif sur la nouvelle Constitution. Naissance de la Cinquième République.

    1959 : Ecole obligatoire jusqu’à 16 ans.

    1962 : Signature des accords d’Evian mettant officiellement fin à la guerre d’Algérie en reconnaissant à ce pays indépendance et souveraineté. Au référendum sur ces accords, le « oui » réunit 91 % des suffrages exprimés. Historiquement, l’Empire n’est plus et pour la première fois depuis plus d’un siècle, la métropole redevient l’essentiel du territoire national. Référendum sur l’élection directe du Président de la République.

    1965 : Loi pour l’égalité des sexes sur le plan des régimes matrimoniaux.

    1981 : Abolition de la peine de mort.



  • Le Canard républicain le canard républicain 11 septembre 2007 07:01

    La forme fédérale de l’Etat permet parfois de masquer un Empire qui n’ose pas avouer son nom. C’était le cas de l’URSS hier et des U.S.A. aujourd’hui. Les U.S.A. sont le modèle initial des fédéralistes européens. J’ai commencé un dossier sur les U.S.A. : http://sauvonslademocratie.neufblog.com/le_canard_republicain/2007/07/somma ire-du-dos.html Dossier instructif pour la suite de ce qui peut nous attendre...



  • Le Canard républicain le canard républicain 11 septembre 2007 06:55

    Au cours d’une conférence de presse tenue le 10 juillet à Strasbourg, le Président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, a déclaré : « Parfois j’aime comparer l’Union Européenne en tant que création, à l’organisation des empires. Nous avons la dimension de l’empire, mais il y a une grande différence. Les empires ont été habituellement bâtis par la force avec un diktat imposant du centre, sa volonté aux autres. Maintenant ce que nous avons est le premier « empire non-impérial ». Nous avons 27 pays pleinement décidés à fonctionner ensemble et mettre en commun leur souveraineté. Je crois que c’est une grande construction dont nous devrions être fiers. Au moins, nous à la Commission, nous en sommes fiers. »



  • Le Canard républicain le canard républicain 10 septembre 2007 14:03

    Plus que jamais, il faut obtenir un référendum sur le nouveau traité européen : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28483

    Ce week-end, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne au Portugal a bénéficié d’une discrétion remarquable. Ils veulent éviter à tout prix un débat populaire sur le traité européen qui n’est qu’un « recyclage » de la constitution rejetée en 2005.



  • Le Canard républicain le canard républicain 31 août 2007 20:35

    Bonsoir Monsieur Nemo.

    A la lecture de votre commentaire, je tiens à apporter quelques compléments d’analyse. Votre argumentation, je ne vais pas vous le cacher, ne me surprend guère...Tellement prévisible.

    Vous dîtes : « Le point de vue de la ratification parlementaire est tout autant justifié par le fond du sujet que par le texte de notre Constitution. En effet, le processus de ratification des traités est parfaitement clair, balisé. Et c’est cette procédure qui a été choisie. »

    Les propos tenus par M. Philippe Séguin en 1992 à l’Assemblée Nationale sont encore aujourd’hui valables : « le recours à la voie parlementaire est contraire à l’esprit de notre pacte social car ce que le peuple fait, seul le peuple peut le défaire ».Certains politiques diront que « la procédure de l’article 89 - de la Constitution française - rend sa dignité au Parlement ! Convenez que l’argument est plutôt singulier au moment où l’on nous demande de diminuer encore son pouvoir réel ! L’article 3 de la Constitution française de 1958 rappelle ce que dit l’article III de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : la souveraineté nationale appartient au peuple.« Nulle assemblée ne saurait donc accepter de violer délibérément ce pacte fondamental... Aucune assemblée n’a compétence pour se dessaisir de son pouvoir législatif par une loi d’habilitation générale, dépourvue de toute condition précise quant à sa durée et à sa finalité. A fortiori, aucune assemblée ne peut déléguer un pouvoir qu’elle n’exerce qu’au nom du peuple »

    Ainsi, seul le peuple français peut défaire par référendum le choix qu’il a fait le 29 mai 2005 par référendum, d’autant plus que le traité simplifié est tout simplement la constitution européenne camouflée d’après M. Giscard d’Estaing (« « 90 % des termes sont identiques »).

    Avez-vous remarqué, Monsieur Nemo, la différence entre les 54,67 % des votes du peuple français lors du 29 mai 2005 et les 92 % des votes de nos parlementaires lors du 28 février 2005 ?

    Vous dîtes : « Cette procédure a été choisie par un président qui a été élu et qui avait annoncé qu’il le ferait. »

    Comme le soulève un citoyen dans l’un des commentaires qui suit, pouvez-vous nous rappeler la position de M. Sarkozy sur la Turquie lors de la présidentielle ? Votre champion est tellement habitué à dire tout et son contraire (voir un petit échantillon : http://www.dailymotion.com/video/x1tsbj_sarkozy-compilation-de-ses-mensonge ).

    En regardant votre commentaire, une seule chose à l’air en fait de vous préoccuper, « cette grève de la faim » citée au début et à la fin de celui-ci.

    Ah, Gandhi... Ce petit homme considéré comme ridicule au départ par l’Empire britannique, mais qui a fini par faire plier cet Empire par son action, sa non-violence et ses grèves de la faim.

    Que voulez-vous Monsieur Nemo, je suis un pacifiste...Mais peut-être qu’un jour, des républicains auront une forme d’insurrection beaucoup moins pacifiste...

    Que pensez-vous de la déclaration de M. Barroso du 10 juillet dernier ( « l’U.E. est un empire ») ?

    En fait, vous faîtes indéniablement partie des gardiens du système dont l’objectif comme le précisait M. Séguin est d’éviter ce qui est fondamental : le débat de fond.

    Je serai très curieux de connaître votre argumentation par rapport justement à toutes les citations. Entrez dans le débat...

    Et pour revenir sur « cette grève de la faim », je ne doute pas un instant que « des républicains comme vous-même » vont trouver des formes d’action « moins extrêmes » et pacifiques, qui nous permettront d’avoir un référendum.

    Mais qui vivra, verra...

    Salutations citoyen !

    P.S. : une invitation à lire le commentaire du citoyen Thimèle un peu plus bas, M. Nemo.



  • Le Canard républicain le canard républicain 15 août 2007 09:36

    Bonjour Monsieur. J’ai appris dernièrement que le club des Jacobins était issu du Club Breton qui s’était donné pour but de doter la France d’une constitution. Ses membres ont très largement contribué à l’émergence d’un mouvement républicain. Comme l’avait précisé Georges Clemenceau le 29 janvier 1891, la Révolution est un bloc et le Jacobinisme fait donc partie intégrante de l’héritage révolutionnaire (« La révolution est un bloc dont on ne peut rien distraire » prononcé lors d’un discours au parlement). Je ne partage pas l’ensemble des idées jacobines. Par exemple, je ne suis pas contre l’enseignement des langues régionales dans le monde d’aujourd’hui, le français restant bien entendu la seule langue officielle de la République. Dans les années 1790, les Jacobins ont pu considéré que les langues régionales empêchaient la révolution de « pénétrer dans les esprits ». Ce n’est plus le cas aujourd’hui et les langues régionales sont un beau patrimoine à conserver. A de nombreuses reprises, les Bretons ont montré un grand attachement et un grand dévouement à la République. Voulez-vous le retour de la Monarchie ? Voulez-vous le retour de l’Empire ? Le 10 juillet dernier, Barroso a avoué que l’U.E., c’était un Empire ! Cordialement.

    P.S. : En 1774, l’allemand Herder affirma la primauté du « Volk », le peuple, au sein duquel l’individu fut défini comme appartenance. Mais suite à la Révolution française et l’apparition de la conception française de la nation ( « une communauté de citoyens » qui transcende toutes les appartenances privées ( religion, région, origine, race, ... ) ), ce même Herder insista de nouveau sur l’originalité du peuple allemand, et bien vite, sur sa supériorité : « Guérir le monde au contact de l’être allemand ». Friedrich Schlegel défendit lui aussi une conception ethnique de la nation dans ses « Leçons philosophiques » de 1804-1806. Selon lui, les individus devaient être liés entre eux par des liens de sang pour garantir la pérennité de la communauté culturelle. La suite, vous la connaissez...1913 : le droit du sang fut instaurée en Allemagne dans le code de la nationalité. 1933 : arrivée du nazisme au pouvoir en Allemagne avec comme fondement le racisme et ayant pour ambition la domination du continent. Hitler : « L’Allemagne ne sera vraiment l’Allemagne que lorsqu’elle s’appellera l’Europe. »