1/2 Il y a un
mouvement social diversifié qui cherche une réponse politique du côté d’une
gauche authentique confrontée à un travail et des responsabilités que les
dirigeants en place redoutent de voir aboutir. Nous avons été abusés aussi par
la gauche, faute de moyens démocratiques parce aussi nous avons oublié qu’il
n’y a pas de démocratie sans citoyens. Maintenant nous sommes acculés à devoir
sortir dans la rue. Il n’est jamais trop tard pour commencer à comprendre. Nous
avons tous une responsabilité dans ce qui nous arrive et peut nous arriver. Il
n’y aura pas de miracle, personne n’a de solutions magiques sur tout mais
on peut prendre le bon chemin en installant des garanties démocratiques parce
que depuis au moins deux générations on s’enfonce et bien sûr une petite
minorité nous dit que tout va bien ou va aller bien grâce à eux et qu’une autre
brasse du vent, de la colère, de la peur et de l’écœurement aussi bien
servie comme par hasard par des médias de milliardaires.
Je pense que nous finirons
par en sortir par le haut, par une reprise en main citoyenne de notre vie
politique parce que les élites à qui la vie a donné des chances inouïes et des
moyens énormes dont ils n’ont même pas conscience des responsabilités que cela
leur donnent les gaspillent et se discréditent de plus en plus avec un
entêtement inquiétant qui nous mène tous dans le mur.
On ne fait pas la démocratie sans les gens ni avec la promesse de recettes
miracles. On installe pas à pas une situation où la démocratie peut s’exprimer
et ne peut plus être contournée. On responsabilise, on respecte, on met en œuvre
des droits et des règles partagées. On inverse la tendance de démobilisation et
impuissance qui s’est emparée d’une partie de la population. Pas de miracle à
attendre, les gens ne vont pas se sentir concernés en deux temps trois
mouvements mais une dynamique se crée. C’est ce qui s’est passé en 2005 avec le
référendum. Des médias trop hautains nous ont considérés de haut sous le
chantage « les gens intelligents votent oui ».Résultats dans toutes
les couches de la population des gens ont échangé des informations et se sont
mis à discuter. Un simple pourcentage de 15, 20% de gens impliqués change toute
la dynamique d’une société au lieu qu’elle soit dans l’attentisme d’élections
qui ont en réalité perdu sens puis légitimité.
Une société qui retrouve son souffle
démocratique reprend espoir, se
pacifie, retrouve des forces, se sent capable collectivement d’affronter les
difficultés, reprend goût à l’avenir et le prépare. Elle investit réellement pour l’intérêt de tous,
en responsabilité, dans l’école, la santé, la culture, a la volonté et se sent
collectivement responsable et en capacité de mettre en œuvre une véritable
planification écologique et économique au lieu des zigzags qui nous cognent
dont personne ne veut assumer la responsabilité (c’est pas moi, c’est l’autre,
ou c’est personne mais j’ai de solides promesses), un aménagement du territoire
digne de ce nom conçu et piloté en véritable concertation avec les territoires
(que d’occasions manquées !) afin de venir entre autres à bout des ghettos
de pauvres et d’immigrés et de remettre à sa place la loi du marché qui
gentrifie les quartiers en chassant les habitants plus modestes préparant ainsi
d’autres problèmes pour demain. Une telle société est alors en capacité de tenir
toute sa place dans la coopération européenne et avec le reste du monde.
Nous sommes là très très loin des rustines au jour le jour, pansements
compensatoires, avec lesquels jouent le système en place et son faux opposant
qui sans l’hystérisation des problèmes liés à une immigration qui grâce aux
deux compères n’a jamais été sérieusement accompagnée ni encadrée et
l’exploitation de tous les faits divers qui vont bien avec ne serait qu’un ghetto politique devenu
inutile et encombrant à ceux qui en ont besoin maintenant plus que jamais pour
tenter ,au cas où, une coalition droite/extrême-droite afin de bloquer les
aspirations démocratiques qui montent de toutes les couches de la société.