La comédie du pouvoir. Comédie, c’est vrai mais qui de
scrutin en scrutin réussit à nous installer comme des hamsters énervés dans la
baratte que nous propose le pouvoir en place et ceux qui aimeraient bien faire
parti du jeu.
L’attentisme abstentionniste sert le pouvoir en place et
avec, les roues de secours mises en valeur par le narratif des médias sous contrôle des oligarques. Votons à
nouveau en masse résolument, pour ne plus laisser le champ libre à ceux qui se
disputent la place d’être les obligés des forces économiques sous le contrôle
de la petite famille des oligarques qui
imposent ici et dans l’UE leurs priorités et lignes rouges aux pouvoirs
politiques qui se disputent, se succèdent et se ressemblent. Oligarques qui
bénéficient des meilleurs aménagements fiscaux, des meilleures subventions et
aides, du pouvoir médiatique englobant
pouvoir culturel, loisirs et information. Du pouvoir de la fabrication de
l’opinion publique par le biais des instituts de sondages dits instituts
d’opinion. Toute cette puissance médiatique et culturelle passée sans bruit
pour ne pas trop attirer notre attention, sous le contrôle des mêmes mains,
tandis que les pouvoirs formels de l’opposition politique et les
contre-pouvoirs sociaux ont été réduits à leur plus simple expression. Nous
sommes pris en réalité dans les filets d’institutions conçues pour tenir en
respect le peuple et sa lucidité ou ses humeurs selon le point de vue. Ainsi
que, cerise sur le gâteau, rappelons-le, sommés de nous diviser grâce à la présence essentielle, soigneusement transfusée
et dopée par les sondages et les médias déjà cités (un réseau de médias contrôlé
par un oligarque de la mondialisation qui a soutenu successivement Sarkozy puis
Macron lui est dédié), d’une extrême-droite tenant le rôle d’épouvantail ou de
roue de secours selon la fluctuation
du niveau de crédibilité des politiciens
aux commandes.
L’abstention massive est invibilisée alors qu’elle est du point de vue de la
démocratie derrière laquelle se cachent le pouvoir et ses obligés le fait politique
central de nos sociétés.Les abstentionnistes sont traités comme une réserve
d’indiens dont la parole ne compte pas. Nous allons, nous sommes déjà en fait
sortis de notre réserve. Nos retraites, l’agriculture qui est en fait la
problématique de la production des richesses en vue de satisfaire nos besoins
en vu de l’intérêt général par la reconnaissance équitable du travail et le
partage des charges. Et bien d’autres sujets. Pensons-y à chaque élection
dorénavant. Et faisons l’effort de regarder de près qui propose et qui fait
quoi. Regardons de près les votes des élus ici et au parlement européen, la
cohérence des analyses, des discours et
des propositions. Du social au géopolitique en passant par la responsabilité
écologique.