• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Grincheux

sur ''Cathedral Church of Saint John the Divine'' / Manhattan N.Y. USA


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Sirius Grincheux 26 septembre 2023 13:19

Encore de magnifiques photos.

Merci.


En fait, cette cathédrale n’est pas « la plus grande du monde » comme vous l’écrivez, mais la sixième plus grande église du monde en termes de superficie et la plus grande ou la deuxième plus grande cathédrale anglicane (car c’est ce culte qui y est célébré. Ce n’est pas une cathédrale catholique.

La mise en évidence des deux menorahs dans une cathédrale est assez surprenante, puisqu’il s’agit du plus ancien symbole du judaïsme, mais également le plus important, bien avant l’étoile de David apparue tardivement. D’ailleurs, le mot lui-même est constitué du préfixe « me- » indiquant la provenance d’une chose, associé à la racine hébraïque -norah,
- nourah, de nour, nor (flamme) au féminin. MeNoRah signifie donc «  de la flamme », « qui provient de la flamme » ; cette flamme, selon la Kabbale, n’est autre que la Shekhina ou « présence de Dieu  ». Il est vrai que le mécène originel que vous citez était e fils de Julius et Bertha Levy Ochs, des immigrés juifs allemands installés à Cincinnati, dans l’Ohio. Ceci explique peut-être cala  ?

Pourquoi des cornes à Moïse ? La faute en revient à Jérôme, le traducteur de la Bible en latin, qui a confondu le terme hébreu « rayonner » (karan) avec le mot «  cornes » (keren), ce qui a transformé un Moïse rayonnant en un Moïse cornu, reproduit de générations en générations par les maitres verriers, les sculpteurs et les illustrateurs.

Pour ce qui est de " la symbolique de l’élément placé à côté de Moïse : une longue pièce de bois verticale surmontée d’une lampe, le tout agrémenté d’un serpent, qui en descend bien qu’ étant parti du bas, il s’agit là aussi d’un symbole hébraïque plus que chrétien, même s’il y a filiation de l’un à l’autre. Le Livre des Nombres évoque le façonnage du serpent d’airain ou Nehushtan par Moïse (sous le commandement de Dieu), serpent qui est dépositaire de la grâce et du pouvoir divin de guérir ceux qui ont été mordus par de vrais serpents. « Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie » (Nb 21:9).


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès