Encore de magnifiques photos.
Merci.
En fait, cette cathédrale n’est pas
« la plus grande du monde » comme vous l’écrivez, mais la
sixième plus grande église du monde en termes de superficie et la
plus grande ou la deuxième plus grande cathédrale anglicane (car
c’est ce culte qui y est célébré. Ce n’est pas une cathédrale
catholique.
La mise en évidence des deux menorahs
dans une cathédrale est assez surprenante, puisqu’il s’agit du plus
ancien symbole du judaïsme, mais également le plus important, bien
avant l’étoile de David apparue tardivement. D’ailleurs, le mot
lui-même est constitué du préfixe « me- » indiquant la
provenance d’une chose, associé à la racine hébraïque -norah,
- nourah, de nour, nor (flamme) au féminin. MeNoRah signifie donc «
de la flamme », « qui provient de la flamme » ; cette flamme,
selon la Kabbale, n’est autre que la Shekhina ou « présence de Dieu
». Il est vrai que le mécène originel que vous citez était e fils
de Julius et Bertha Levy Ochs, des immigrés juifs allemands
installés à Cincinnati, dans l’Ohio. Ceci explique peut-être cala
?
Pourquoi des cornes à Moïse ? La
faute en revient à Jérôme, le traducteur de la Bible en latin, qui
a confondu le terme hébreu « rayonner » (karan) avec le mot «
cornes » (keren), ce qui a transformé un Moïse rayonnant en un
Moïse cornu, reproduit de générations en générations par les
maitres verriers, les sculpteurs et les illustrateurs.
Pour ce qui est de " la symbolique
de l’élément placé à côté de Moïse : une longue pièce de bois
verticale surmontée d’une lampe, le tout agrémenté d’un serpent,
qui en descend bien qu’ étant parti du bas, il s’agit là aussi d’un
symbole hébraïque plus que chrétien, même s’il y a filiation de
l’un à l’autre. Le Livre des Nombres évoque le façonnage du
serpent d’airain ou Nehushtan par Moïse (sous le commandement de
Dieu), serpent qui est dépositaire de la grâce et du pouvoir divin
de guérir ceux qui ont été mordus par de vrais serpents. « Moïse
fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque
avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain,
conservait la vie » (Nb 21:9).