L’occident veut bombarder l’armée du gouvernement légitime de Syrie ? Ce n’est pas gentil.
Le principal objectif
de l’Occident en Syrie n’est pas de combattre le groupe terroriste Etat
islamique, mais de renverser le président Bachar el-Assad.
Seule
la Russie propose un plan concret de règlement pacifique du conflit en
Syrie, affirme Pepe Escobar, correspondant du magazine Asia Times.
On
a l’impression que l’administration de Barack Obama ne sait toujours
pas si elle doit continuer d’ignorer le président russe Vladimir Poutine
ou si elle doit engager un dialogue avec ce dernier pour tenter de
régler conjointement la crise syrienne. Or, au lieu d’opter pour la
coopération, Washington accuse la Russie de s’ingérer non seulement en
Ukraine, mais aussi en Syrie.
L’expert rappelle à cette occasion qu’en 2014, l’ancien ministre
algérien des Affaires étrangères et envoyé spécial de l’Onu et de la
Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a déclaré que l’analyse
russe du conflit syrien était juste dès le début.
Selon
Pepe Escobar, Moscou a intensifié son jeu diplomatique afin de réduire
les divergences entre Damas et l’opposition et de former une coalition
réelle dans la lutte contre les terroristes du groupe Etat islamique.
"Moscou est le seul à mener le jeu diplomatique, car le plan A de
Washington consiste toujours à renverser le régime de Damas. En outre,
l’Occident n’a aucun plan d’action cohérent susceptible à la fois de
garantir la défaite de l’EI (Daech) et de prévenir un démembrement
catastrophique de l’Etat syrien", constate l’analyste.
D’après Pepe Escobar, si le Pentagone ressent
de l’inquiétude au sujet de la présence russe en Syrie, ce n’est pas
parce qu’il craint que cela puisse entraver les opérations de la
coalition internationale, mais parce qu’il sait que cette dernière ne
pourra pas bombarder impunément les forces de Bachar el-Assad au vu et
au su de Moscou.
L’Union européenne est, quant à elle, en proie à une crise migratoire
due à son obsession pour le changement de régimes en Afrique et au
Proche-Orient. Or, alors que l’UE tente de trouver une issue à la
tragédie syrienne, le premier ministre britannique David Cameron et le
président Français François Hollande s’apprêtent à effectuer des frappes
aériennes réduites, frappes qui auront du mal à faire trembler de peur
les bandits de l’Etat islamique.
Les
Etats-Unis cherchent à renverser Assad et s’opposent pour cette raison à
l’octroi de toute aide au dirigeant syrien. La Russie appelle pour sa
part la « coalition internationale » à coopérer avec les autorités
syriennes sous l’égide du Conseil de sécurité de l’Onu dans la lutte
contre l’EI. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a à plusieurs
reprises déclaré que Moscou n’avait jamais caché qu’il apportait aux
dirigeants syriens le soutien militaire et technique nécessaire pour
combattre le terrorisme.
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