Le déploiement de forces
russes apparaît maintenant confirmée par diverses sources, ce n’est
plus seulement Le Figaro ou Le Monde (et la France
continue de se discréditer...) :
http://www.voltairenet.org/article188616.html
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La
France tente d’entraver le déploiement militaire russe en Syrie
Réseau Voltaire | 6
septembre 2015
La Russie poursuit
la préparation de son déploiement militaire en Syrie [1]. Des
équipes syriennes s’activent jour et nuit pour agrandir l’aéroport
de Lattaquié et y construire une nouvelle piste et des hangars pour
les avions russes. Répondant à des journalistes en marge du Forum
de Vladivostok, le président Poutine a confirmé ses intentions tout
en précisant qu’il était encore trop tôt pour évoquer ce
déploiement [2].
Selon toute
vraisemblance, la Russie devrait annoncer son entrée en guerre
contre Daesh à la demande de la Syrie, avant la fin septembre. Il
est peu probable que les forces aériennes russes puissent être
coordonnées avec celles de la Coalition conduite par les États-Unis.
On assistera alors à une répartition des rôles, Moscou bombardant
l’ensemble des jihadistes en Syrie, sans intervenir dans le conflit
entre le gouvernement et son opposition autochtone, tandis que
Washington et ses alliés se concentreraient sur le seul Émirat
islamique (« Daesh ») en Irak.
Depuis un an, la
Coalition anti-Daesh s’est contentée d’empêcher les jihadistes
de gagner du terrain, mais n’a pas cherché à les détruire. Bien
au contraire, de très nombreux témoignages attestent du largage
répété d’armes aux jihadistes. Toutefois, la Coalition semble
avoir changé de stratégie en juillet. Elle a ainsi bombardé Daesh
et a aidé l’Armée arabe syrienne à défendre Hassaké, tuant
environ 3 000 jihadistes.
Le déploiement
russe contre Daesh en Syrie mettrait fin aux ambitions de la France
de renverser la République.
Le président
François Hollande, qui déclarait le 25 août son intention de «
neutraliser » son homologue syrien [3] cherche donc à s’y
opposer. Il faut comprendre « neutraliser » au sens militaire du
terme, c’est-à-dire éliminer du jeu au besoin en tuant.
C’est pourquoi la
France devrait annoncer le 7 septembre son intention de bombarder
Daesh en Syrie, sans l’accord de la République arabe syrienne. Les
avions français voleraient ainsi au secours du Front al-Nosra
(al-Qaïda) et entraveraient le déploiement militaire de la Russie.
Cependant, au sein
des armées françaises, on relève que la France a déjà brièvement
participé aux actions de la Coalition en Syrie, même si cette
participation est restée secrète [4]. Lorsque le président
Hollande ordonna de se retirer, Washington réagit en cessant tout
partage de renseignement. Par conséquent, la France, qui a fermé
l’ensemble de ses installations en Syrie depuis le début du «
Printemps arabe », ne dispose aujourd’hui d’aucune information
sur ce qui s’y passe et parle d’un sujet dont elle ignore tout.
L’état-major français fait remarquer qu’il lui faudra des
semaines d’observation avant de comprendre la situation au sol et
de pouvoir débuter des bombardements efficaces ; un délai qui
pourrait réduire à néant les ambitions de François Hollande.
[1] « L’armée
russe commence à s’engager en Syrie », par Thierry Meyssan,
Réseau Voltaire, 24 août 2015.
[2] “Vladimir
Putin answered Russian journalists’ questions”, by Vladimir
Putin, Voltaire Network, 4 September 2015.
[3] « Discours de
François Hollande à l’ouverture de la semaine des ambassadeurs »,
Réseau Voltaire, 25 août 2015.
[4] « Le
Royaume-Uni et la France bombardent Daesh en Syrie », Réseau
Voltaire, 21 juillet 2015.