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Commentaire de https://www.youtube.com/watch?v=6Rf2nCW8SUE

sur Jamais la Russie n'abandonnera la Syrie


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Une analyse de source iranienne :

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IRIB- La présence militaire russe, en Syrie, constituerait une démarche, destinée à enrayer la propagation du chaos

De concert avec la presse saoudienne, « Yediot Aharonot » a fait publier, ce mardi, un article, où il aborde la présence militaire russe, sur les côtes syriennes. La campagne de matraquage médiatique, déclenchée autour de ce déploiement militaire, laisse supposer plusieurs scénarii, si l’on veut trouver la raison de cette décision surprise de Moscou :

1- La politique et la position de Moscou, en Syrie, a, depuis le début de la crise, consisté à prôner la solution politique, à favoriser le dialogue syro-syrien, et ce, sans l’ingérence d’aucune puissance étrangère. Ces quatre dernières années, la Russie n’a cessé de faire des efforts et de chercher à résoudre la crise, par des voies négociées. Moscou a tenté de convaincre les Occidentaux et les Arabes de la nécessité d’une solution politique, tout en accueillant deux conférences internationales, à laquelle ont pris part des groupes des Anti-Assad. La présence russe, à Genève 1 et 2, a été, également, très remarquée. Le véto russe, exercé à deux reprises, au sein du Conseil de sécurité, visait, également, à empêcher une reconduction de la tragédie libyenne, en Syrie. 
2- Les relations Moscou/Damas ont été, ces 50 dernières années, de nature stratégique. Le soutien militaire et logistique de Moscou à l’armée syrienne a été définie, en fonction des liens avec l’ex-URSS. La Syrie constitue l’un des principaux marchés d’armements de fabrication russe et de la technologie militaire « made in Russia ». Une base maritime russe, à Tartous, et la nécessité de sa préservation ne fait que renforcer ces liens.
3- Le monde entier connaît l’identité des parties qui s’opposent à une solution politique. L’axe Turquie- Arabie- Qatar a tout fait pour qu’une solution négociée à la crise n’ait aucune chance de voir le jour. Ces acteurs ont fait de la mission des envoyés de l’ONU des échecs consécutifs. La Russie pourrait avoir décidé de déployer ses forces, en Syrie, pour lancer un sévère avertissement au camp adverse et sauver de la sorte les chances d’une solution diplomatique
4 la Russie pourrait avoir décidé de militariser sa présence, en Syrie, pour réagir aux politiques intransigeantes d’Ankara et d’Amman, qui, eux, continuent à caresser le rêve de former des zones tampons, dans le Nord et le Sud de la Syrie. Cette obstination turco-jordanienne agace et inquiète Moscou. La présence militaire de la Russie pourrait s’expliquer par la volonté de Moscou de rappeler à l’ordre et à la raison les deux voisins intransigeants de la Syrie
5- Cette présence militaire pourrait, également, être une réponse au déploiement des troupes de l’OTAN tout autour de la Russie, qui se poursuit à un rythme effréné. Ces dernières semaines, la Bulgarie et trois pays baltes multiplient leur présence militaire et renforcent leurs capacités en armement.
6- La Russie pourrait, aussi, avoir décidé d’un déploiement direct, pour empêcher l’érosion des forces et des capacités de combat de l’armée syrienne, en guerre permanente, depuis 2011.

7- Si la présence militaire de la Russie est aussi importante que le prétendent les régimes arabes, Israël et les Etats-Unis, il faudrait y voir, alors, un changement de cap, dans la doctrine défensive et militaire de Moscou, après la crise, en Ukraine. Les exercices militaires russes, en Méditerranée, sont un avertissement, lancé à l’adresse de l’OTAN, comme quoi la Russie est déterminée à appliquer sa nouvelle doctrine maritime. Cette doctrine prévoit une plus large présence de la flotte navale russe, en Méditerranée et en mer Noire. Outre la base de Tartous, la Russie compte restaurer l’aéroport de Hamimim, à Jabala, à Lattaquié.
8- La présence militaire russe, en Syrie, pourrait, aussi, être l’expression d’une nécessité sécuritaire, ressentie par la Russie, à la lumière de la nouvelle donne, au Moyen Orient. La Russie supporte très mal la contagion de l’anarchisme, du chaos et de la violence vers ses frontières, depuis le Moyen-Orient. Moscou pourrait avoir senti le danger tout proche, tellement proche qu’il faudrait y réagir, sans tarder, « arme à la main ».


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