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Commentaire de Tristan Valmour

sur A la recherche de l'intelligence Artificielle Générale (AGI) : un devoir pour les forces démocratiques européennes. 23 octobre 2012 Par Jean-Paul Baquiast


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Tristan Valmour 25 octobre 2012 14:25

Salut Jean-Paul, et transmets mon bon souvenir à tes collègues

Encore un excellent article, je suis addict.

Voici quelques éléments pour alimenter la discussion.

Nos organes sensoriels ne peuvent traiter directement que les stimuli sur la même longueur d’onde, ce qui n’empêche pas les stimuli non captables d’exister. D’ailleurs, la technologie pallie nos déficiences sensorielles, et à mesure qu’elle progresse, nous pouvons capter davantage d’ondes.

Ces ondes captées, de simples bits, sont additionnés dans les cortex associatifs après avoir été parallèlement traités par d’autres structures. Et là, je simplifie à fond.

Ensuite, à partir d’un stock de bits, c’est l’inférence bayesienne qui est appliquée, une notion revisitée par les neurosciences et qui promet d’expliquer notre personnalité ainsi que nos performances cognitives. L’inférence bayesienne serait notre algorithme originel, l’ADN de la cognition, et il serait modélisable. NELL de Carnegie-Mellon en est un exemple. Si tu ne l’as pas fait, ce qui m’étonnerait, intéresse-toi en profondeur à ce sujet, des découvertes à venir dans les prochaines années.

L’inférence bayesienne est notamment à l’origine d’erreurs dans le traitement des stimuli externes, d’où par exemple les illusions d’optiques qui ne sont pas des illusions mais une erreur statistique. Le reste est à l’avenant, on change alors de paradigme.

La performance cognitive s’appuie sur des représentations mentales, émises par le système nerveux central. Ces représentations mentales contiennent de nombreuses erreurs. Elles conduisent aussi aux mental models.

La performance cognitive s’appuie également sur une working memory dont on sait qu’elle constitue la base de notre intelligence, conjointement avec notre long term memory qui stocke de manière plus ou moins permanente ce que l’on peut appeler « souvenir ».

La performance cognitive s’appuie aussi sur des espaces de connaissance (voir les Belges Falmagne et Doignon dont les travaux sont extrêmement intéressants) qui sont créés par notre SNC.

Enfin (ce mot n’a pas de sens, parce qu’il n’y a pas de fin, mais je dois me remettre au travail), comme je l’ai déjà écrit sur Avox il y a quelques années, il faut s’intéresser à la synesthésie parce que certains synesthètes font preuve d’une performance cognitive absolument hors du commun. Fort heureusement, mon petit Ramashandran s’est emparé de cette question, et les choses vont pouvoir évoluer. On est loin de la modélisation, parce qu’il faut d’abord reconnaître, évaluer et comprendre la synesthésie. Du boulot en perspective.

Au fait, pour Pribram et Bohm, notre système nerveux central est un hologramme, et l’univers – également un hologramme - n’existe pas selon les lois de la physique que nous connaissons, c’est une construction intellectuelle. Ce qui expliquerait les notions d’inconscient collectif, les mèmes, etc. Je suis ton hologramme, tu es mon hologramme…

Tu te demandes s’il existe des programmes civils. Oui, ils existent. Tous ceux qui s’intéressent à l’apprentissage.

Réponse à tes 3 questions :

Question 1 : Oui, ça existe : le SNC
Question 2 : Oui, ça existe : les algorithmes qui créent de la musique par exemple
Question 3 : la démocratie n’existe pas

A +


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