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Commentaire de Pierre R. - Montréal

sur Ségolène Royal et les sous-marins : barbouzes, officines, et net-campagne


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Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 26 janvier 2007 20:03

Il existe en Amérique du Nord, tant aux États-Unis, au Canada qu’au Québec, un débat des chefs. Tous les candidats à une élection, qu’elle soit présidentielle (USA), fédérale (Canada) ou provinciale (Québec) sont invités à se confronter mutuellement selon des règles très précises. Le débat est divisé en thèmes et les questions sont posées par des journalistes triés sur le volet. Ces débats sont évidemment télévisés. La population peut ainsi juger quel candidat lui apparaît le meilleur pour occuper les fonctions qu’il convoite.

Lors du dernier débat des chefs (au Québec), le premier ministre sortant, Bernard Landry, a perdu son poste en raison de la prestation particulièrement forte de son adversaire, Jean Charest. Au fédéral (Canada), Stéphane Dion (dans plusieurs débats lors de la course à la chefferie du parti d’opposition - Le Parti libéral du Canada) s’est mieux fait connaître et, contre toute attente, a été élu. Ses handicaps rendaient la côte insurmontable : absence de bilinguisme (anglais-français), absence charisme, personnalité honnie du Québec, etc. Pourtant, il est aujourd’hui chef de l’Opposition et candidat potentiel pour le poste de premier ministre du Canada.

De tels débats sont exigeants. Les candidats doivent se bien préparer. Les résultats peuvent être impitoyables ou profitables. Un tel débat peut même faire déraper toutes les tendances qu’accentuerait un sondage en faveur de tel ou tel candidat.

Il est malheureux (loin de moi l’idée de m’immiscer dans la campagne électorale française actuelle) que la population française ne puisse avoir à un tel débat. Elle pourrait juger le candidat de son choix selon sa prestation et selon ses compétences à débattre de telles ou telles questions stratégiquement fondamentales pour la gouverne du pays.

La présence de plusieurs journalistes et des règles de conduite éthique évitent les dérapages.

En terminant, permettez-moi de rappeler cette anecdote sur John Fitzgerald Kennedy :

En septembre et octobre 1960, Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon débattent pour la première fois à la télévision. Nixon apparaît nerveux, en sueur et mal rasé, de plus une douleur récurrente au genoux le fait souffrir. Face à un Kennedy calme et maitrisé, Nixon « passe » mal à l’écran et ressort affaibli de la confrontation télévisée, alors que les citoyens ayant suivi le débat à la radio estiment que Nixon était légèrement plus convaincant. (http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Fitzgerald_Kennedy)


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