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Commentaire de velosolex

sur Le cri de désespoir d'un artiste de rue à Florence ?


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velosolex velosolex 26 décembre 2011 19:15

Auparavant il fallait avoir du talent pour exposer, et même pour faire un honnête peintre en bâtiment.
Maintenant il suffit de se faire parrainer.

C’est peut-être difficile, sauf pour les fils de famille, mais le talent n’est pas obligatoire.
Pire, je pense que ce peut-être un obstacle. Un écho de figuration, un cadre droit comme vous le dites, et boum, vous retombez dans la catégorie des « artisans ».
Vous filez à la case prison...Dépêchez vous de trouvez un petit blasphème pour vous en sortir et retrouver grâce aux yeux des critiques.
Attention, certains sont plus dangereux que d’autres, et auraient tôt fait de vous immortaliser en artiste maudit.
Ou alors dégotez vous un grand écorché, on en trouve sur le marché chinois et peut être sur le marché Libyen, à des prix très bas.
Vous aurez tôt fait de faire cent fois la culbute

 Car cela se porte très bien rue de Rivoli par les temps qui courent derrière monsieur Pinault et ses chevaux encastrés dans les murs dans son grand palais de Venise.
Qui font maintenant ceux en bronze de la basilique Saint marc des bourrins insignifiants peu susceptible de remporter un tiercé.
Tiercé, un mot qu’il ne faut pas dire dans ce milieu où l’on fait descendre ses sacs poubelle « Louis Vuitton », et qui dévoile mes références de bas du front.

Mais pour en revenir à Venise,on a beau dire, quand même, une ville pareille, si kitsch et décadente, ça fait quant même un bel écrin à nos projections qu’il ne faudrait pas confondre avec des vomissures au nouvel an.
Pareil pour les hôtesses des galeries qui sont canons, des vrais Vermeer ambulantes ; elles sont pas du tout déconstruites, des beautés tout à fait classiques qui vous susurrent à l’oreille des chiffres, si vous le demandez le prix de ses horreurs.
Le charme de leur voix vous fera peut-être craquer.
Mais vous en aurez pas davantage, et en guise de Vermeer, ce sera comme cette histoire des mille et une nuit où au matin on se retrouve au matin avec une gueule de bois, le palais enfui, et une sorte de méchant génie assis en face de vous qui vous susure des obscénités, enfermé dans un méchant cadre mal dégrossi.

Avertissez la femme de ménage de ne pas foutre tout ce bric à brac à la poubelle !

Ce sont des œuvres d’art, pas des emballages, des restes de fête.
Un retrait faramineux, sur votre carte bleue, vous assurera que vous n’avez pas rêvé tout ça !


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