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Commentaire de eratosthène

sur Dette publique et « loi Rothschild » : la cécité volontaire des médias


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eratosthène 13 novembre 2011 18:42

Olivier Bonnet, vous mélangez plusieurs choses :

«  On en revient aux cadeaux fiscaux et autre exonérations de cotisations. Et après on vient nous dire : on n’a plus d’argent ! Alors que la France n’a jamais été aussi riche. »

Ici, vous parlez des recettes de l’État alors que votre article évoque la monétisation de la dette, ce sont deux choses totalement différentes. Que l’État puisse augmenter ses recettes fiscales en aplanissant les niches fiscales, il n’y a aucun doute mais ce n’est pas le sujet de votre article smiley . C’est bien que vous prenez conscience qu’il faudrait d’abord équilibrer le budget de l’État.
Comme le dit lagabe, le vrai problème, il est là.

« Exact, Alexis, la création monétaire n’a jamais été aussi importante que depuis qu’on l’a cédée aux banques privées, alors que c’était soi-disant pour empêcher les Etats de créer de l’inflation ! En plus, les Etats représentent les peuples, par leurs dirigeants, tandis que les banques ? »

Faux, vous mélangez tout. Les banques de second rang ne peuvent créer que de la monnaie scripturale mais en aucun cas fiduciaire. La seule à pouvoir créer de la monnaie fiduciaire est la banque centrale. Les transferts par les chambres de compensation se font en monnaie fiduciaire.

« Ben oui ... et pourquoi le »recul de l’investissement productif«  ? 
Parce que, comme vous le dites un peu plus haut, 15% du PIB est consacré au remboursement de la dette, en place de »l’investissement productif«  : CQFD ! »

Archi faux ! La baisse de l’investissement productif ne vient pas de la charge de la dette qui à l’époque était loin d’être à 15% du budget de l’État. Surtout que le déficit de l’État à l’époque est une conséquence de la mauvaise conjoncture économique qui elle même vient de la baisse de l’investissement productif qui a donc précédé l’augmentation de la dette de l’État. Investissement productif qui était privé et non public d’ailleurs, autre erreur de raisonnement de ta part.
L’investissement a diminué en raison de la hausse du prix des matières premières. Il devenait moins rentable d’investir, du coup cela a créé moins d’emplois. On a assisté à un choc d’offre négatif, c’est à dire que l’offre a diminué et les prix ont augmenté. C’est pour ça que les économistes de l’offre l’ont emporté à l’époque sur les keynésiens qui voulaient relancer la demande, parce que le problème venait de l’offre et non d’une demande insuffisante comme dans les années 30.

Ensuite, si on ne rembourse pas un prêt, on fait un défaut de paiement. Par exemple, si tu empruntes à ta banque pour acheter une maison et que tu ne rembourses pas, ta maison peut être saisie.
Pour un État s’il ne rembourse pas, plus personne ne veut lui prêter. Il fait un défaut de paiement et ce c’est qui est arrivé à l’État argent qui ne pouvait plus assurer ses missions de service public. L’État français a besoin d’emprunter pour assurer ses dépenses, s’il ne rembourse pas, il ne peut plus emprunter et donc il ne peut plus payer les fonctionnaires et les retraites.

« Quant aux » investissements productifs privés«  ; pas si bêtes : ils se sont concentrés sur les prêts juteux aux états, et à la spéculation ; la variable »salaires, charges« étant ainsi éliminée ; d’où accroissement du chômage... »

Faux, les investissements productifs ne concernent pas les placements financiers mais la Formation Brute de Capital Fixe qui désigne l’achat de biens de production dont la vie est supérieure à une année.

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