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Commentaire de Hervé

sur Bayrou et Sarkozy chez Loïc Le Meur : grâce au Web, adieu, politique politicienne ?


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Hervé (---.---.40.189) 15 décembre 2006 13:27

L’article de Quitterie Delmas est vif et mordant. Visiblement, il tape juste là où ça fait mal.

Il faut dire qu’on est fatigué de rencontrer partout la bobine de certains hyper-candidats cependant qu’on apprend que la stratégie desdits hyper-candidats n’aboutit qu’à faire progresser d’autres candidats, ceux qui prônent la haine (cf Le Monde d’hier). La transformation des politiques en « produits people » et de l’élection présidentielle en « StarAc » déglinguée renforce la conviction que les gens ont que la sphère parisienne politico-médiatique est un tout où le moindre planton roule carrosse et avale du caviar à chaque repas, c’est la cour du roi, Versailles au Grand Siècle.

Le miroir que cet écran scintillant devient renvoie à chacun de nos concitoyens l’image de la grisaille (au mieux) de sa propre vie et renforce sa frustration. N’oubliez pas qu’en 1792, au moment des « Massacres de Septembre », les gens se sont précipités chez les massacrés pour voir, enfin, comment c’était de vivre riche et noble : satisfaire et défouler enfin leur curiosité et leur frustration, et effacer l’humiliation qu’elle leur infligeait.

Sarko-Ségo, c’est cette trop belle vitrine avec marécage en sous-sol et bain de sang à la clef si on n’y prend garde.

Merci donc à la liberté des blogs qui permet de dire cette vérité. Et merci à Quitterie Delmas.

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