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Commentaire de Henri Masson

sur 15 décembre


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Henri Masson 15 décembre 2006 06:29

Faux pour Chirac, faux pour de Gaulle, exact pour Churchill, exact pour les Bush, mais on s’en fout ; quant à Dupond, il est ce qu’est le public.

À l’époque où il était président du Conseil Général de la Corrèze, Jacques Chirac avait fait passer un voeu pour que la langue internationale Espéranto devienne langue à option à tous les degrés de l’enseignement et aux examens officiels (séance du 23 juin 1972). Il avait aussi répondu, lors des dernières élections présidentielles : "il s’agit d’une cause à laquelle je suis sincèrement favorable. (...)

"Même si pour des raisons que vous comprendrez aisément, je souhaite avant tout me consacrer à la défense de la francophonie, j’éprouve une sympathie profonde pour l’espéranto et le projet humaniste qui a présidé à sa création et qui anime plus que jamais ses défenseurs aujourd’hui.

J’estime pour ma part que la progression de l’espéranto, dans le respect de la diversité culturelle qui lui est consubstantiel, serait un facteur puissant d’harmonie et de compréhension entre les peuples.

Il ne fait aucun doute que, si le sort des urnes m’est favorable, je soumettrai au prochain gouvernement, et au ministre de l’Éducation nationale en particulier, la question de son inclusion comme option au baccalauréat, notamment au regard des souhaits exprimés par les élèves et parents, et de la possibilité de recruter suffisamment d’examinateurs compétents."

Mais, de toutes façons, on sait ce que valent les promesses électorales : elles n’engagent que ceux qui y croient.

Mitterrand m’avait fait une toute aussi belle promesse par une lettre du 13 avril 1981, et il n’y a eu aucune suite : « Je me permets de vous préciser que mes amis parlementaires ont déposé lors de la précédente session de l’Assemblée Nationale une proposition de loi tendant à inclure la langue internationale ESPERANTO dans l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur comme langue à option. Si les Français m’accordent leur confiance, je demanderai au Gouvernement de soumettre au Parlement cette proposition de loi. »

Quant à de Gaulle, on a lu et entendu assez souvent un extrait (cité encore récemment de façon imbécile dans « Le Monde » : http://www.esperanto-sat.info/article900.html ) de sa conférence de presse du 15 mai 1962 : http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00012375

> C’est joli les énumérations, ça fait guirlande de Noël, mais c’est pas très constructif. Une énumération n’est qu’un argument rhétorique, qui n’apporte rien sur le fond.

Si certains ne voient là qu’une énumération, ça montre la superficialité de leur jugement. Il s’agit là d’exemples de personnalités qui ont estimé que l’apprentissage de l’espéranto leur a été utile et bénéfique alors que tant de gens disent aujourd’hui qu’il est inutile, qu’il ne sert à rien. Certes, l’espéranto ne sert à rien pour qui ne sait pas s’en servir, mais y a-t-il lieu de se flatter de ne pas tout savoir ?


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