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Commentaire de Wàng

sur 15 décembre


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Wàng (---.---.109.1) 14 décembre 2006 16:57

//Je viens de lire presque la totalité de l’article ainsi que de ses commentaires, et franchement, je suis très partagé sur mon opinion quant à la raison d’être de l’espéranto

- > Evidemment : on ne connait pas une langue en lisant 30 commentaires sur un journel...

//Premièrement, l’idée n’est pas mauvaise en soi, unifier les langues

- > Ca n’a rien à voir avec une unification des langues, au contraire. Simplement un moyen efficace et agréable pour communiquer au delà des frontières linguistiques.

//ça pourrait même unifier les peuples, aider aux relation internationales, et progresser vers une union mondiale de tous ; voire même contribuer à la paix sur terre.

- > En partie, oui. Et entre autres. smiley

//Mais à côté, pourquoi l’anglais et pas l’espéranto ?

- > La réponse tiend en plusieurs points :

- l’anglais est une langue très difficile contrairement aux apparences, et qu’un beignet/pigeon anglocolonisé, malgré tous ses efforts déséspérés, n’atteint jamais le niveau d’un WASP. Donc la solution rationnelle est de changer de langue maintenant (ce qu’on observe au cours de l’Histoire pour les peuples vaincus) ou refuser cet « état de fait » et se comporter en hommes libres.

- Parce que ce n’est pas un choix rationnel et qu’il faut ici faire preuve d’indépendance d’esprit et de recul. L’anglais comme outil de communication est une énorme imposture, qui revient à forcer les gens à essayer de multiplier avec les chiffres arabes quand il y a les chiffres romains. L’Histoire montre que les mentalités résistent au changement, surtout les « victimes du système » qui ne veulent pas s’avouer victimes ou tout simplement masochistes : par exemple le droit de vote des femmes : au début du siècle, un dialogue : « Pour qui as tu voté ? » « C’est une affaire d’hommes ! » (Sartre, Les Mots) Et sur le coup ça parait parfaitement normal, tout comme l’esvlavage dans l’antiquité pour faire tourner l’économie, la colonisation pour le bien des sauvages, etc. Autre forme de résistance : quand les gens y ont un intérêt, par cynisme et égoïsme (collaboration), ou tout simplement sentiments inconscients et inavoués pour préserver une forme de supériorité (Lire le défi des Langues). Dans le cas des chiffres romains, c’était de réserver le calcul à une élite , ici, c’est de faire des discours sur le multilinguisme pour endormir les gens, favoriser l’uniformisation par l’anglais (rassurante dans l’inconscient), et garder le privilège de la communication à une élite. Car il ne s’agit pas de demander son chemin, mais de faire un discours à la tribune de l’ONU, il ne s’agit pas de se débrouiller mais d’agir en professionnel, de négocier des traités et des affaires d’égal à égal.

- Parce que c’est pas juste : cf le rapport Grin sur les énormes transferts financiers vers les pays anglophones, les anglais qui n’ont pas à apprendre de langues mais peuvent faire des sciences ou des jeux à la place, le rayon littérature anglophone à la Fnac, les lobbies anglophones à bruxelles et dans toutes les organisations internationales, la mondialisation qui est une anglobalisation menée par 6% de la planète et admirée par 94% des gens qui ne sont pas nés du bon côté, les prix nobels rafflés par les anglophones, l’arrogance et l’impunité des Etats-Unis sur la scène internationale...

Wàng


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