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Commentaire de ronchonaire

sur Il n'y a pas de porte de sortie ?


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ronchonaire 13 février 2009 15:27

Je viens de relire votre article plus tranquillement. Je maintiens mon premier point : les délocalisations ne sont qu’une partie de l’explication. En revanche, il est vrai que vous êtes un peu moins protectionniste dans cet article que vous ne l’êtes d’habitude, grand bien vous en fasse. Il n’empêche que je ne vois pas comment cela pourrait régler quelque problème que ce soit, surtout en ce moment. Et n’oublions pas que l’Europe, comme les Etats-Unis, ont déjà des politiques très protectionnistes, avec quantités de barrières à l’entrée pour les produits en provenance "du sud" ; même à ce niveau, les marges de manoeuvre sont finalement assez limitées.

En relisant votre article, j’ai d’ailleurs réalisé que vous ne voyez pas de porte de sortie car vous vous limitez à passer en revue les différentes "solutions" envisageables à un niveau strictement national (voire régional dans le cas de l’Europe). Or, c’est selon moi une cause fondamentale du problème : de nombreux pans de notre vie quotidienne se sont globalisés (l’économie bien sûr mais aussi la culture) mais le politique n’a pas suivi. Nous continuons indécrottablement à envisager les réponses politiques à un problème sous un angle strictement national alors que les préoccupations sont globales ; le Grenelle de l’environnement est l’exemple typique de ce genre d’absurdités : on fait des lois sur la pêche durable, soutenable et patin-couffin au large de la Bretagne et dans le même temps on négocie des quotas de pêche quasi illimités avec le Sénégal ou Madagascar...cherchez l’erreur.

Du coup, il n’y a selon moi rien à attendre des politiques pour trouver la porte de sortie ; ils me rappellent cette blague d’économistes, celle d’un économiste (ça s’applique aussi à un politicien) ayant perdu ses clés dans la rue en rentrant chez lui le soir et qui, au lieu d’arpenter tout le trottoir, se contente de chercher sous un lampadaire parce que c’est le seul endroit éclairé. S’il retrouve ses clés dans de telles conditions, ça ne peut être qu’un énorme coup de bol. Je reste malgré tout plus optimiste que vous : je pense que la sortie émergera d’elle-même, par le fait d’initiatives individuelles (innovation majeure par exemple).


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