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Commentaire de Gazi BORAT

sur Turquie : sa part du gâteau irakien


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Gazi BORAT 2 novembre 2007 13:49

@ scampine

Je vais être honnête avec vous : j’ai du mal à placer les Loups Gris et le PKK sur le même plan.

Tout d’abord, dans ce conflit, je ne jette pas la pierre à l’armée turque, qui fait son travail.

J’ai plus de mal avec les Loups Gris et notamment avec sa composante mafieuse et des individus comme Abdullah Catli, Alaatin Cakici, etc.. qui sont des tueurs et de véritables gangsters.. Nombreux sont ceux, parmi les plus importants, qui bénéficient de la protection d’un mandat parlementaire :

CITATION

Parmi les députés accusés dans des affaires de meurtres figurent :

Mehmet Gül et Ahmet Çakar, réciproquement élus MHP dans la 3ème et 1ère circonscription d’Istanbul, tout deux inculpés pour le meurtre de 7 étudiants de gauche à Beyazit le 16 mars 1978.

Elu dans la première circonscription d’Istanbul, Mustafa Verkaya du MHP, est inculpé de trafic d’arme.

Mais aussi Celal Adan, élu, lui, sur la liste du DYP, membre de la section d’Istanbul des Loups Gris, est impliqué dans un assassinat politique commis le 16 mars 78, il avait reconnu avoir donné l’adresse de Kemal Turkler, président du syndicat DISK, à Unal Osmanagoglu, un des assassins présumés du syndicaliste. L’affaire est désormais couverte par la prescription.

Par ailleurs la réélection de l’ancien chef de police Mehmet Agar, élu à Elazig, permet de lui procurer une nouvelle immunité parlementaire, offrant ainsi une impunité totale pour les nombreux crimes qui lui sont attribués : fourniture de documents de port d’armes, de fausses pièces d’identité et de passeports diplomatiques au trafiquant de drogue Yasar Oz et au mafieux Abdullah Çatli, un des pratagonistes de l’affaire de Susurluk, libération des policiers impliqués dans le meurtre du roi des casinos, Omer Lutfu Topal et surtout organisation de centaines de meurtres « mystérieux » d’opposants kurdes, supposés ou réels.

Les autres députés fraichement élus au Parlement et impliqués dans les affaires criminelles sont : Armagan Yilmaz, député MHP d’Usak, mis en cause dans des attaques fomentées par les Loups Gris avant le coup d’état de 1980.

Ahmet Kenan Tanrikulu, député MHP d’Izmir, s’était évadé de la prison de Bostadel en Suisse en 1990 en compagnie d’Abdullah Çatli.

Ismail Hakki Cerrahoglu, député MHP de Zonguldak, impliqué dans le meurtre d’un journaliste du quotidien Demokrat, il avait fui à l’étranger à l’époque des faits.

Ali Uzunirmak, député MHP d’Aydin, mis en examen pour le meurtre du syndicaliste Kemal Turkler, a été condamné pour trafic de drogue en Allemagne.

Mehmet Kundakçi, député MHP d’Osmaniye, impliqué dans la tuerie de Bahçelievler.

Ali Gungor, député MHP d’Içel, a assassiné Dr. Necdet Guçlu de sensibilité de gauche le 13 avril 1970.

Fahri Yuksel, député MHP de Malatya, impliqué dans le meurtre le 7 juin 1978 de l’instituteur Nevzat Yildirim.

Yusuf Kirkpinar, député MHP d’Izmir, condamné dans l’affaire de MHP après le coup d’état du 12 septembre 1980.

Recai Yildirim, député MHP d’Adana, impliqué dans le meurtre de nombreux gauchistes mais acquitté pour prescription de l’affaire.

Mehmet Sandir, élu MHP de Hatay, impliqué dans l’attentat contre le Pape.

Sefkat Çetin, élu MHP d’Ankara, soupçonné d’avoir commandité de nombreux meurtres commis par les militants de MHP.

Ali Alaman, élu MHP d’Adana, , impliqué dans le trafic d’armes.

Muzaffer Çakmakli, élu MHP d’Urfa, accusé de trafic de drogue.

Ahmet Uças, élu MHP de Gumushane, actuellement poursuivi pour abus de biens sociaux.

I. Yasar Dedelek, élu ANAP à Eskisehir, accusé d’avoir commandité l’attaque de l’Académie des Beaux Arts d’Istanbul le 27 décembre 1976.

Meral Aksener, élue DYP à Kocaeli, ancienne ministre de l’Intérieur de Mme Çiller, très liée au chef mafieux Abdullah Çatli qui était associé de son frère Nihat Guner. Elle est également soupçonnée d’avoir prévenu le chef mafieux Alaatin Çakici de l’opération d’arrestation organisée à son encontre aux Etats-Unis.

La liste est loin d’être exhaustive.

FIN de CITATION

Participant de ce que l’on appelle en Turquie « l’état profond », on peut les apparenter à ce que la France connut à l’époque du « Service d’Action Civique », dirigé par Charles Pasqua. A savoir, un mélange de police parallèle, membres du « milieu » et idéalistes politiques.

Comme les Loups Gris, le SAC français, lui aussi, baigna dans le trafic de drogue, source éternelle de tous les financements occultes.

Comme je l’ai dit plus haut, je placerais plutôt le PKK sur le même plan que leur adversaires de l’armée, indépendamment de l’idéologie qu’ils professent.

La revendication officielle du PKK étant un statut d’autonomie à l’espagnole, je pense que les bases d’une discussion sont possibles, ce qui est plus difficile avec les « Ülkücülar »

gAZi bORat


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