A L’auteur. Gauche et droite existeront toujours, puisque ce sont des tendances et qu’il faut bien se situer si on veut exister. Ces mots vont demeurer, bien sûr, mais les réalités qu’ils recouvrent sont en constant changement. Quand la réalité change trop vite, le mot se sent orphelin. Quand on pense « gauche », aujourd’hui, on ne voit pas DSK ; on voit un espace vite quelque part au-dela de Besancenot... mais personne n’en veut.
En fait, la France ne veut pas grand chose. Juste que ça n’aille pas plus mal... comme chantait Maurice Chevalier à une époque qui pourtant laissait à désirer.. Aujourd’hui, le consensus est au Centre ; ne reste qu’à le dire.
Une « gauche » va se former autour du Modem et un« Mouvement républicain » va sans doute vite constituer une « droite », tout aussi centriste, pour qu’on dispose d’une alternance, mais Modem et Morep auront une même politique : la politique sans surprise de changements infiniment graduels que souhaitent l’immense majorité des Français.
On aura un modele bipartite du type USA, d’où sont exclus les idéologies, car il n’y a pas de sang dans les rues, pas de queue à la soupe publique... et l’on a pas besoin d’idées.
Dans ce contexte, on ne vote pas autrement que pour ou contre le gouvernement en place, choisissant entre le bien qu’on a et le mieux qu’on voudrait avoir. L’opposition n’a pas à se faire remarquer, juste être là pour qu’on la choisisse si on est un peu déçu..
le DANGER, dans ces pays heureux où ne se crée plus d’Histoire, c’est qu’on s’y ennuie et, comme disait Bernanos, « les révolutions sont nos vacances ».... Ou un Kouchner s’énerve.
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Pierre JC Allard