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Commentaire de Paradisial

sur Hérode et le pseudo-massacre des Innocents


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Paradisial Paradisial 30 mai 2007 20:59

Monsieur Emile Mourey,

Vous faisiez allusion au nécessaire de faire appel au raisonnement analogique pour mieux discerner (quand cela s’impose) les récits des anciennes écritures vu la forme trop nuancée des modes d’expression d’antan.

Or le recours à l’interprétation par analogie on pourrait y recourir davantage lorsqu’on dissèque un texte de nature religieuse que lorsqu’on parcourt un autre qui soit de nature historique. Le récit historique narre un chevauchement de faits, tandis que celui religieux essaie plus ou moins de nous tranmettre une conception du rapport de l’Homme avec son environnement, sous moult formes de nuances, de paraboles, de descriptions et de spéculations, presque philosophiques.

La spéculation et l’histoire ne font pas un. La mythologie, elle, par contre, est une histoire spéculative.

Personnellement, je ne parviens nullement à retrouver d’analogies entre l’histoire de l’aigle d’or et le martyre des 40 insurgés juifs, et celle supposant qu’Herode eut ordonné l’assassinat de tous les nouveaux-nés mâles parmi lesquels Jésus était supposé appartenir.

La seule analogie que l’on pourrait trouver est d’ordre prémonitoire, celle de la crainte de l’enfant renversant le roi, comme celle opposant le Pharaon et Moïse (à peine né).

Le Coran rapporte lui aussi dans l’histoire de Moïse l’assassinat des nouveaux-nés mâles commendité par le Pharaon, mais ne fait nullement mention ni d’Herode, ni d’assissinat d’enfants, ni de rois mages, mais conte la naissance de Jésus sous une image davantage merveilleuse que celle des Evangiles, et moins « brumeuse ».

Matthieu aurait-il voulu réinventer l’histoire de l’enfant persécuté par le Roi craignant pour son pouvoir ?! Comme pour recréer une analogie avec la fameuse prophétie :

    Deutéronome 18:18 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.

    (PS : ce passage prophétique ne s’adapte pas à Jésus, mais à Mohammed, que le Salut de Dieu soit sur eux, et ce pour plusieurs raisons irréfutables qui avaient été académiquement démontrées par un éminent chercheur en matière d’étude comparée des religions, qu’est Feu Ahmed Deedat. Elles ne méritent pas d’être développées ici, pour ne pas sortir du sujet traité.)

quitte à être le seul « chroniqueur » à faire d’Hérode le Roi assassin de petits enfants ?!! smiley

Une autre observation :

J’ai trouvé inopportun que vous tentiez de faire la transition dans votre texte par une référence renvoyant vers :

    Jean 1:12-13 Mais à ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Ceux-là ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu.

pour passer de l’affaire de l’aigle d’or vers la tentative par le Pharaon de tuer le réformateur à peine né.

L’approche par analogie ne peut se faire sans contextualisation des deux éléments rapprochés.

Lesdits versets ne peuvent nullement servir pour introduire une analogie ou créer une connexion entre l’assassina des 40 insurgés dans l’affaire de l’aigle d’or et la volonté d’éradiquer Jésus dès sa naissance (telle que contée par Matthieu), et pas davantage avec l’histoire du Pharaon et de Moïse (encore bébé).

Lesdits versets, quand on les contextualise, et qu’on leur applique le raisonnement analogique (qiyas), on réalise qu’ils font allusion à la lumière de Dieu, qui en se transformant en parole - par la bouche des prophètes - mène ceux qui croient en elle(s) vers le Salut Eternel. Leur renaissance alors (dans la félicité éternelle) n’est alors due à quiconque (contrairement à la première naissance) (Ceux-là ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair ni d’un vouloir d’homme), mais à Dieu (qui leur donna le pouvoir de devenir enfants de Dieu, càd ses élus), parce qu’ils crurent en Lui, entrevirent Sa lumière, et crurent en Sa parole.


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