Les commentaires de Alynpier

Si Le Pen est inéligilible, ou absent pour une raison ou une autre du premier tour, le problème est résolu ! S’il est au premier tour, il sera au second, et c’est son challenger (quelqu’il soit !) qui sera élu. Par contre, si cette « 3e force du paysage politique » n’est pas là, on retombera dans le duel droite/gauche, comme au « bon vieux temps » (!), qui se joue à plus ou moins 50/50.

A chacun, dans les deux camps, de fourbir ses armes en vue d’un éventuel débat de société. Mais ça non plus, ça n’en prend pas le chemin... Le Pen n’a même plus besoin de parler, puisque Royal et Sarkozy le font à sa place.

« Pourquoi pas l’assassiner tant que vous y êtes. » Je ne parierais pas sur le fait que personne n’y ait déjà pensé... Comme je le disais plus haut (avec les smileys d’usage, pour bien faire comprendre qu’il s’agissait d’une boutade) : « Il suffit que ça ait l’air d’un accident... »

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(j’en remets quelques uns pour éviter la compréhension au premier degré).

« ...17/18% des français n’ont droit à aucune représentation... » ; c’est justement ça qui cristallise le phénomène ! Je suis bien convaincu qu’un tel chiffre n’aurait jamais été atteint si une représentation juste avait été instituée. La « victime » a toujours le beau rôle.

PS : au passage, 20 ans après sa mort, on parle encore de Coluche qui a fait bien plus de bien que beaucoup d’hommes politiques... Il aurait mieux valu parler des Gluckstein, Cheminade et autre Boussel, aucun d’eux n’ayant pu réunir plus d’un demi pourcent des voix. Et qui se souvient encore de ceux-là ?

Je ne pense pas que tous ces prétendants à la présidence soient aussi idiots que certains voudraient bien nous le faire croire. Et si je suis mon raisonnement jusqu’au bout, je m’aperçois que le candidat de la droite traditionnelle n’a en fait aucun intérêt à piquer des votes à Le Pen, synonyme pour lui de sa présence au second tour (de LP) et donc, d’une victoire « facile » (de la droite)...

Il aurait donc tout intérêt à le laisser chasser sur ses terres, et faire ses 17% habituels. L’affaiblir reviendrait à donner autant de voix au candidat de gauche, et à risquer une confrontation droite/gauche au second tour. Avec les incertitudes d’un tel duel, recentré à ce moment-là sur un véritable débat d’idées. La « loi » de l’alternance, ajoutée aux 12 ans de Chirac (aïe, aïe, aïe...), ferait alors certainement pencher la balance vers la gauche. Je suis certain que le candidat de droite préfèrera terminer 2e (avec 16-17%) derrière Le Pen, que 1er (avec 19-20%) devant le candidat de gauche...

On devrait donc voir, au fur et à mesure que l’échéance s’approchera, le discours de la droite s’orienter plutôt vers sa frange gauche (pour récupérer l’électorat à la droite du PS, lassé de leurs querelles intestines) que vers celle de droite. Je ne crois pas un instant à un Sarkozy faisant des pieds et des mains pour aider le PS à trouver un candidat unique, comme cela a été écrit plus haut.

Tout ça n’est bien sûr que de la politique-fiction... mais suffisament réfléchie pour être réaliste. Beaucoup d’intervenants semblent ne pas avoir totalement compris ; quand je dis « Le Pen présent au 2nd tour », il ne faut pas lire « Le Pen Président » ! Ça, je ne le crois pas une seconde. Et quand je dis également que je ne confonds pas Le Pen et le FN, c’est que pour l’instant Le Pen c’est le FN, mais que le FN sans Le Pen éclatera lui aussi avec de nombreux prétendants et sera mort sur l’échiquier politique.

Pour moi, la clé de 2007 sera cette présence au premier tour. Ne va t’on pas voir également des attaques à son encontre visant à le faire sortir de ses gonds (c’est généralement assez facile), juste histoire d’arriver à lui coller une inéligibilité qui arrangerait tout le monde ?

Je pense que 2 tours, c’est déjà beaucoup, alors 3 !!! Avec en plus toute la logistique que cela suppose, et on ne le saurait qu’au soir du 1er tour...

Si « Le fait de fixer ce score minimum pour les deux premiers concurrents se prête mieux que la règle des 12,5 % à une multiplication des candidats », pourquoi ne pas aller jusqu’à 10% ? Le chiffre serait à définir, mais un système restant à 2 tours et favorisant des primaires me paraîtrait juste. En conservant à chacun des qualifiés sa faculté de désistement bien sûr.

Imaginons un instant ce qui serait sorti d’un second tour en 95 opposant Jospin (23,30%), Chirac (20,84%), Balladur (18,58%) et Le Pen (15,00%). Etes-vous tous prêt à parier que Chirac serait là depuis 11 ans ?

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A moins peut-être qu’on révise les conditions de l’accession au second tour ?

Disons à tous les candidats ayant obtenu 12,5 % des suffrages ? Ce qui permettrait à la démocratie de vraiment s’exercer, de laisser faire des « primaires », et surtout d’éviter des situations ubuesques comme en 2002.

Imaginez un tel système en place lors de l’élection précédente, on aurait eu un vrai choix de société, non ?

« PS et de l’UMP autour de 25% chacun », totalement irréalisable ! Même Jospin en 95 (alors qu’il n’y avait que 9 candidats), candidat unique du PS, adoubé par Mitterrand, Président sortant, et soutenu par le Parti Radical de Gauche, n’a pas fait mieux que 23,30 %... On notera au passage que c’est ce même PRG qui a détenu la clé de l’élection de 2002, avec ses 2,32 % qui auraient largement placé Jospin en 2e position. L’Histoire retiendra qu’en votant Taubira en 2002, un tiers seulement de ces électeurs (200.000 personnes, soit 0,8 %) ont fait élire Chirac à 82 % ! La leçon n’a donc pas encore été comprise à gauche ?

En 2007, on aura au moins 15 candidats, et il ne se dégage pas pour l’instant un candidat PS unique et soutenu par tous les autres non-désignés. Ou alors, s’il y en a un (pour la façade), l’intérieur sera tellement lézardé que des voix iront vers les Verts, le PC, et autres. Les 16 % risqueront d’être durs à atteindre...

Quand à l’UMP en lice, il partagera aussi ses voix avec un Bayrou qui fera certainement mieux que ses 6,84 % de 2002. « Le Pen et Bayrou autour de 12-14% chacun » ; pour que Bayrou gagne 5 points pendant que Le Pen en perde autant, là ça tient du rêve... Je pense bien que Bayrou peut arriver à 10%, ce qui laissera encore 16/17 % à l’UMP ; pareil que Le Pen (encore une fois, je n’assimile pas Le Pen et FN).