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Les commentaires de Yannick Harrel



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 28 janvier 2010 09:50

    Bonjour,

    Le paysage intellectuel Français souffre de plusieurs tares que je me permettrais d’ébaucher : 

    * le parisianisme : confinés dans la capitale, cooptés par les médias traditionnels à leurs agapes, difficile de penser qu’il ne puisse y avoir à terme suffocation par manque de renouvellement d’air. Même la pensée a besoin de respirer !

    * le refus des nouveaux médias de communication : étonnant qu’un medium comme Internet dont ne pouvaient que rêver les premiers philosophes occidentaux soient à ce point boudés par les intellectuels en vue. Sans doute très circonspects vis à vis d’un outil qui les placerait face à la critique.

    * l’arrogance et le mélange des genres, si un Soros par exemple a toujours regretté de ne pas avoir embrassé une carrière de philosophe (à défaut de philantrope), un BHL réussit lui à se faire passer pour un intellectuel alors qu’il est en réalité un homme d’affaires. Ce n’est pas que les deux soient antinomiques, cependant la falsification de son statut réel est préjudiciable aux vrais penseurs. Quant à l’arrogance, elle se trouve dans la posture des donneurs de leçons appliquant une grille de pensée pré-calibrée pour déclamer leur vision du monde alors que le penseur se doit de comprendre et de collecter les éléments avant d’analyser.

    Liste non exhaustive, à vous de compléter...

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 27 janvier 2010 10:57

    Bonjour,

    Il m’est d’avis que vous avez pointé la juste explication d’une moindre présence et alimentation du ouèbe des grandes plumes francophones. La plupart se contentant d’un site vitrine, ou pire, de renvoyer vers leur éditeur et l’interface de vente en ligne de leurs oeuvres ! Pas très intéractif tout cela...

    Pourtant Internet est un espace de communication où l’oeuvre peut vivre entre son créateur et ses lecteurs, et non rester en vase clos. Les scribes ont été obligés de composer avec l’introduction de l’imprimerie, les écrivains devront faire de même, et ce n’est pas pour cela que leur talent disparaîtra...

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 25 janvier 2010 13:30

    Bonjour Fergus,

    Vous faites remonter quelques souvenirs à la surface où effectivement j’avais eu le grand plaisir d’assister à l’une de ces manifestations lors de mon séjour depuis le fief Vendéen voisin.

    C’est très populaire comme festif, pour le côté compassé on repassera, ce qui fait que j’en ai conservé un excellent souvenir lors de mon passage dans la cité des Ducs. Une initiative citoyenne pérenne qui en remontre à bien des initiatives institutionnelles avaleuses de fonds publics !

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 25 janvier 2010 13:07

    Bonjour,

    Déjà je suis particulièrement rétif à quantifier les sentiments, travers de notre société de consommation qui veut impérativement mesurer, calibrer, chronométrer, formater, standardiser à tout prix, y compris ce qui fait l’essence de l’espèce humaine.

    Pour autant la question ne doit pas être éludée (d’autant que je connais les oeuvres du père Bruckner et même celles d’Alberoni), principalement à travers le prisme de l’expérience amoureuse. Est-on forcément meilleur et épanoui après x relations d’accumulées ? L’on serait tenté de répondre oui si ce n’était un détail d’importance : l’individualité propre de chaque partenaire, et dans un deuxième temps la pression sociale avec ses codes. Ce qui aboutit à une véritable contingence dans le déclenchement et la gestion du sentiment amoureux (si tant est qu’il soit possible de le gérer dans son intégralité). En outre l’accumulation d’expériences est-elle un signe d’amélioration ou d’échec ? Car cette accumulation peut tout aussi bien être un boulet psychologique quant à l’impossibilité pour le partenaire « expérimenté » d’avoir une relation stable. Pernicieux ce concept de progrès amoureux...

    Et puis la deuxième face du problème, c’est le partage du sentiment amoureux. Certes, l’on peut gloser sur le fait que bienheureux celui qui donne sans attente de retour, mais sur la distance temporelle et à moins de prononcer ses voeux monastiques ce concept ne tient guère car la balance serait déséquilibrée. Le couple est un lieu d’échange où l’amour est le fluide communiquant. Or rares sont les situations où ce sentiment est véritablement partagé et producteur de félicité comme d’épanouissement. Le plus souvent, l’un aime, l’autre reçoit. L’un s’illusionne, l’autre gère froidement. C’est peut-être ce qui donne plus de valeur à ce sentiment qui bien qu’il soit déclamé à l’envie sur tous les médias, en chansons ou en déclamations, est en définitive l’un des sentiments les plus rares et partagés qu’il soit. 

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 24 janvier 2010 18:59

    @Arunah,

    Effectivement la dénomination occidentale de Moyen-Âge est un poil plus problématique pour la Russie du fait de l’invasion Mongole (qui n’aura fait que de précipiter la lente désagrégation de la Rus’ de Kiev, il vaudrait même mieux employer le terme de Principautés Russes pour désigner correctement cet espace territorial). On pourrait prendre le joug Mongol comme césure et repère historique mais quid des républiques Novgorodiennes et Pskoviennes qui bien que payant tribut avaient conservé une autonomie politique et leur singularité institutionnelle en sus de contacts récurrents avec d’autres pays Européens au contraire de tant d’autres villes de l’ancienne Rus’ dont le regard portait uniquement vers la capitale de la Horde d’Or ? Bien que contestable dans sa globalisation, les historiens Russes ont pourtant opté pour ce fait marquant, le joug Mongol, pour désigner la fin du Moyen-Âge Russe.

    En revanche pour l’histoire de l’art je ne suis pas assez qualifié ni documenté sur ce créneau. Mais me semble-t-il que le problème est peu ou prou le même : le calquer directement sur un modèle occidental serait difficilement concevable et obligerait le cas échéant à certaines contorsions malaisées.

    L’Histoire est surtout à mon avis une bataille idéologique entre slavophiles et occidentalistes...

    Merci pour la chaîne musicale, je suis en train d’écouter smiley

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 24 janvier 2010 15:39

    Rebonjour Arunah,

    Il y a heureusement d’autres morceaux musicaux un peu moins... stridents smiley comme par exemple http://www.youtube.com/watch?v=D1CJa_GkF0k smiley

    Ravi de constater que le présent article puisse vous inciter à vous lancer plus en profondeur dans les richesses du Moyen-Âge de toute cette région d’Europe orientale et nordique. Mais croyez-moi, le mieux est de se rendre directement en ces lieux mythiques pour sentir le souffle de l’Histoire vous transporter. La diversité des populations, architectures et paysages étant à l’aune de leur riche passé smiley

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 24 janvier 2010 11:06

    Bonjour Arunah,

    Un exemple de musique néo-païenne Russe, enfin Rus’ plus exactement : http://www.youtube.com/watch?v=K2elL66marc

    Ce n’est pas la seule, loin de là !

    Pour le reste, le paganisme Russe n’a jamais vraiment disparu de la société, y compris (et même surtout je dirais) sous l’Union Soviétique qui lui accordait une neutralité disons... bienveillante. Pensons par exemple à Maslenitsa qui demeure fêtée dans de nombreux villes et villages : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maslenitsa

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 23 janvier 2010 14:10

    Bonjour,

    Merci pour votre appréciation de l’article smiley

    Concernant la perdurance du paganisme au-delà de la re-christianisation par le roi Jagellon (ou Jogailos) je dois vous avouer que je manque de littérature sur le sujet. A mon humble avis, des études ont très certainement été réalisées avec force détails par des historiens Lituaniens. Et avec un peu de chance, leurs travaux auront été traduits au moins en anglais.

    Je ne peux que me permettre que conjecturer sur ce point : tout d’abord moindre pénétration des autorités ecclésiastiques dans les zones reculées de la Lituanie historique, ce qui a dû laisser des territoires plus ou moins conséquents pouvant librement exercer leurs croyances premières ; volonté plus ou moins forte selon les souverains de christianiser leur propre population (les païens étaient très souples d’esprit envers les autres religions, ex. du karaïsme) ; persécution tellement forte par les croisés que le traumatisme a laissé la population longtemps rétive à la conversion.

    Ce sont les quelques pistes que je me permets d’ébaucher...

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 23 janvier 2010 11:43

    Bonjour,

    Pour Veliky Novgorod (Pskov subit également la déportation de ses habitants au passage), désastreuse aussi fut cette décision de brûler toutes les archives de la ville, y compris commerciales : en tant que ville de la Hanse, il y avait énormément d’informations à récolter, diplomatiques, culturelles, commerciales comme dit précédemment mais surtout sur le fonctionnement exact des institutions de cette République. Comme si Ivan III avait voulu jusqu’à effacer de la mémoire collective l’existence de Novgorod. Cette sauvagerie sera poussée à son paroxysme par Ivan IV dit le Terrible (ou plutôt le redoutable). Je déplore aussi cette disparition tellement brutale d’une cité riche (et pas que d’un point de vue commercial), véritable trait d’union historique entre la Russie moderne et la Rus’ de Kiev.

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 janvier 2010 19:40

    Bonjour Fergus,

    Ravi que cela vous ai plu ainsi qu’aux autres lecteurs et commentateurs smiley

    En toute vérité j’ai aussi pas mal appris lors de mes recherches car cette branche de l’Ordre Teutonique qu’est l’Ordre Livonien est trop rarement traitée alors qu’elle fut véritablement active en cette région. Et puis le personnage central est tout de même hors norme...

    Cordialement





  • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 janvier 2010 17:10

    Bonjour,

    La Principauté de Pskov disparut peu après celle de Novgorod (1478), en 1510. Elle ne put résister à la puissance montante qu’était Moscou qui était d’ailleurs tellement puissante qu’elle ébranlait le joug Mongol (sur la rivière Ougra, Ivan III défit la Horde d’Or en 1480). La République des deux Nations (Pologne-Lituanie) fut d’ailleurs un facteur déclenchant de l’invasion de Veliky Novgorod et Pskov une fois annexée se retrouva en plein milieu des combats pour la suprématie territoriale notamment lors d’un terrible siège en 1581-1582.

    Si son histoire vous intéresse et que la langue russe n’est aucunement un problème, alors je puis vous transmettre ce lien smiley

    http://www.pskov.ru/about_region/history/?about_region/history

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 janvier 2010 16:52

    Bonjour,

    Pour la bataille de Rakovor, les chiffres avancés (des deux côtés) sont de 9 000 hommes pour l’Ordre Livonien et de 30 000 pour les forces Russes coalisés.

    Malheureusement pour le reste très peu de sources, même si les faits ont été rapportés de part et d’autre des belligérants. La raison étant que ce sont principalement des scribes religieux sans grande connaissance de la science militaire qui ont rapporté les faits. C’est pourquoi je n’ai cité que seuls effectifs de la bataille de Rakavor qui demeurent les plus fiables.

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 janvier 2010 03:14

    Bonjour,

    L’île de Man a été pendant longtemps une base logistique pour les expéditions vikings en terre Galloise puis Anglaise. Outre les vestiges de cette occupation, l’amateur de préhistoire et plus précisément de néolithique sera heureux de découvrir nombre de témoignages d’une très ancienne présence humaine. C’est une destination qui vaudrait le coup d’oeil à mon humble avis, tout autant que les îles d’Aran.

    Au passage j’en profite pour saluer votre article Fergus qui est très rafraîchissant  smiley

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 janvier 2010 15:26

    Bonjour,

    Petite idée supplémentaire pour l’avenir : ne serait-il pas envisageable de pouvoir corriger ses propres articles postérieurement à leur publication à la sauce 2.0 ?

    Certains commentateurs apportent des informations complémentaires très utiles et susceptibles d’enrichir le texte original. Ce serait même une forme d’interaction entre rédacteurs et commentateurs. En outre certaines coquilles apparaissent plus clairement après publication : pour un esprit perfectionniste il est toujours attristant de les voir ainsi gravé dans le marbre numérique.

    Sinon je n’ai pas trop bien compris : nous allons revenir à un système de votes négatifs pour les commentaires ? J’avoue ne pas être très chaud sur ce point...

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 16 janvier 2010 17:45

    Bonjour,

    Effectivement l’article est très instructif et rappelle (ou apprend pour ceux qui ne le savaient encore) comment le circuit de la haute finance « joue » non seulement avec l’argent (public comme privé) mais aussi avec la psychologie des foules.

    Et tout comme vous je suis convaincu que la crise qui nous affecte en ce moment dépasse le strict cadre économico-financier : elle a une portée civilisationnelle.

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 14 janvier 2010 15:35

    Bonjour,

    Sans éluder en quoique ce soit de l’impéritie des autorités Françaises (et il n’y aucun lieu de le faire tant certains organismes, collectivités et décisions politiques grèvent sérieusement le climat des échanges de toute nature, pas uniquement commerciaux), certains entrepreneurs creusent aussi la tombe de leurs compatriotes en certaines contrées. Et là je vise ce que je connais le mieux : les pays de la CEI. 

    En effet, les retours que j’ai eu lors de certaines réunions avec des entrepreneurs du lointain étaient loin d’être très satisfaisants quant au sérieux de responsables Français se déplaçant sur place le temps d’une mission organisée par tel ou tel organisme. Des poignées de mains, des promesses après un verre de champagne assaisonné d’une et même plusieurs bonnes vodkas frappées et ensuite retour au pays avec un grand trou noir ! Dans des pays où la parole équivaut à un contrat moral et permet de jauger de la crédibilité du potentiel partenaire, il est évident après une telle expérience que les Français soient jugés comme parfois superficiels dans l’approche des affaires. Le manque de connaissance, ou même de volonté de se plier aux spécificités du marché local, peut entraîner un discrédit à large échelle.

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 12 janvier 2010 00:11

    Oui, mais au sein d’une formulation interrogative smiley



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 janvier 2010 21:01

    Bonjour Montagnais,

    J’ai gardé dans un coin de mon esprit votre article de mai 2009 : http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/internet-la-french-connexion-56400

    Votre réquisitoire était sans appel. Et je ne vois rien dans l’immédiat ce qui pourrait inverser la tendance.

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 11 janvier 2010 18:40

    Bonjour,

    Je pense tout comme vous qu’en haut lieu, dont certains comme Frédéric Mitterrand avouent ne rien y connaitre à Internet (je rends hommage à leur honnêteté de ce point de vue), il y a la peur et la rapacité comme vous dites qui font acte de politique numérique (dépassant le strict cadre du réseau Internet).

    Je me demande encore à quoi a servi le plan France Numérique 2012...

    Cordialement