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Le nouveau Donald Trump reformaté

 Les médias mainstream (médias people et médias de formatage de l’opinion publique), suivant leur habitude de banaliser et de rendre anecdotique et incompréhensible l’activité politique, continuent, dans le sillage du volume de Michael Wolff récemment publié ...

 

La problématique générale des élections américaines.

Les médias mainstream (médias people et médias de formatage de l’opinion publique), suivant leur habitude de banaliser et de rendre anecdotique et incompréhensible l’activité politique, continuent, dans le sillage du volume de Michael Wolff récemment publié (1), à présenter Donald Trump comme un homme déséquilibré, impulsif et imprévisible, un politicien désorienté sans expérience politique. Cette caricature du Président empêche de comprendre la politique américaine qui ne serait plus qu’une succession de rebondissements irréfléchis, aléatoires, comme les scénarios de ces romans-savons dont on nous empoisonne la vie à la télévision. Tout ceci n’est que confusion et fumisterie. Un homme politique n’est jamais que le sous-fifre des forces économiques qui ont financé (un milliard de dollars US) et piloté sa campagne électorale. Donald Trump ne fait pas exception à la règle. La seule énigme qui reste à résoudre est de savoir si les forces qui en ont fait un président, forces auxquelles participèrent lourdement les généraux américains, l’ont laissé présenter sa politique nationaliste pour ensuite le forcer à se reformater vers la mondialisation ; ou si Trump a intentionnellement fabulé sa politique « America first » afin d’arracher le vote populiste pour ensuite mener son authentique politique mondialiste conformément aux intérêts économiques de l’impérialisme états-unien ?

Les multiples tribulations, promotions suivies de rétrogradations, de plusieurs de ses collaborateurs, sans compter les réorientations du discours présidentiel, laissent entendre que l’homme a été manipulé du début à la fin – se présentant aux élections remplit d’illusions, que ses commanditaires ont toléré le temps des primaires et des présidentielles, puis, une fois en poste, l’ont forcé à délaisser ses chimères populistes d’où l’impression de désorganisation et de confusion à la Maison-Blanche où les hommes de pouvoir, les fonctionnaires gérant l’État profond, et l’oligarchie qui dirigent ce pays, via un pantin politique (Clinton, Bush, Obama ou Trump), plus ou moins reformaté en fonction des impératifs économiques de la bourgeoisie financière hégémonique, la seule source de pouvoir qui compte dans ce « pays de merde » comme disait ce Président récemment. 

Pour chacune des promesses mises de l’avant pendant la campagne électorale, qui aura duré une année, Donald Trump le « nationaliste », une fois élue, a dû ravaler ses paroles et s’aligner sur la politique traditionnelle « mondialiste » étatsunienne, parce que la première économie capitaliste du monde – totalement dépendante de ses échanges avec le reste du globe – ne peut faire autrement que d’être expansionniste-mondialiste, n’en déplaise à Steve Bannon dont l’establishment a obtenu la tête en moins d’une année, lui qui avait pourtant designer l’image anti establishment de Donald Trump qui plaisait tant aux prolos et aux pauvres d’Amérique.

 

« America first » et congédiement de Steve Bannon le « nationaliste ».

 

LA SUITE DE L’ÉDITORIAL SUR LE WEBMAGAZINE http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-nouveau-donald-trump-reformater/

 

« Le problème aujourd’hui, selon Steve Bannon, c’est que la Chine ne respecte pas les règles du libre-marché et qu’elle impose ses propres règles, se transformant non pas en partenaire stratégique, mais en concurrent stratégique des États-Unis. En contrant les ambitions chinoises, la superpuissance américaine doit toutefois éviter de tomber dans le « piège de Thucydide », concept désignant le risque de guerre entre une puissance montante et une puissance en déclin. Citant le discours du président chinois Xi Jinping au 19e Congrès du Parti communiste chinois, Steve Bannon a désigné les cinq piliers du projet de domination mondiale de la Chine : le contrôle d’industries comme la fabrication des puces électroniques, l’intelligence artificielle et la robotique, le projet de Nouvelle route de la soie, la concurrence du yuan avec le dollar comme monnaie de réserve internationale et la maîtrise des techniques financières pour isoler les compagnies et banques occidentales des marchés de capitaux et flux monétaires mondiaux. »  (2)

Voilà une position conforme à l’intérêt impérialiste des États-Unis. Pourtant, le plus proche conseiller de Donald Trump a été congédié. Il faut comprendre qu’il existe deux tendances parmi le Grand capital étatsunien ; un clan « mondialiste » préconise de faire comme le Royaume-Uni, lors du changement de la garde au cours de la Seconde Guerre mondiale, s’effacer et négocier un positionnement satisfaisant avec la nouvelle puissance hégémonique en devenant son meilleur allié. L’autre camp, « nationaliste » préconise d’affronter la superpuissance montante quitte à plonger dans le piège de « Thucydide » concept désignant le risque de guerre entre une puissance montante et une puissance déclinante, guerre que la puissance en déclin est presque assurée de perdre.

 

Palestine-Israël.

À propos du dossier israélo-palestinien, la confusion est totale et la plupart des observateurs et analystes croient – à tort – que Donald Trump improvise ou alors qu’il s’aligne résolument du côté des sionistes israéliens et que finalement, il ne souhaite pas contribuer à résoudre ce conflit qui s’éternise. Cette appréciation est erronée. Dans un discours au cours des Primaires américaines, Donald Trump, en négociateur averti et conséquent a d’abord réitérer que dans ce conflit il devrait prendre une position modérée de façon à créer un sentiment de confiance chez les deux parties invitées à négocier. Son inexpérience politique faillit lui couter cher ce jour-là. Aussitôt après cette allocution les médias du lobby sioniste de l’information se déchainèrent contre lui. Le candidat Trump comprit rapidement que les économies américaines et israéliennes sont trop fortement imbriquées pour lui permettre de simuler la neutralité. Quelques jours plus tard, Donald Trump se rendit au congrès de l’AIPAC faire amende honorable et jurer son engagement indéfectible et éternel envers Israël. Cette fois, le reformatage du candidat eu lieu « live » face au public américain, devant les caméras de télévision. Il parvient ainsi à neutraliser une partie du lobby sioniste qui, sans l’appuyer, conserva une certaine neutralité. On connait la suite, depuis son élection Trump n’en finit plus de démontrer sa soumission (ambassadeur sioniste à Tel-Aviv et promesse de déplacement de l’ambassade à Jérusalem), mais en multipliant les gestes symboliques d’apaisement envers le gouvernement israélien, Trump n’en poursuit pas moins sa tentative de régler ce conflit en exigeant toujours plus de concessions des laquais de l’OLP et du Hamas, quitte à couper les subventions dont se nourrissent ces poltrons. Noter que le déplacement de l’ambassade a été voté par le congrès de nombreuses années auparavant et que l’administration Trump a simplement annoncé son intention d’éventuellement appliquer cette décision faisant ainsi pression sur la bourgeoisie palestinienne pour qu’elle règle le contentieux en faisant un pas de plus sur la voie de la trahison (3). 

 

L’Obamacare.

Une promesse phare du candidat Trump vis-à-vis les travailleurs portait sur l’abolition pure et simple de l’Obamacare, ce programme d’assurance transférant le fardeau de l’entretien médical de la force de travail des épaules de l’employeur et de l’État sur celles des travailleurs. Un cadeau de plusieurs milliards de dollars à l’industrie pharmaceutique, des soins de santé, et à la puissante industrie des assurances. Un programme gouvernemental dont raffolent les bobos sociaux-démocrates et gauchisants et qu’ont refusé les travailleurs incapables de payer les primes prohibitives de ces assurances parcellaires (4). 

En Europe de l’Ouest et dans d’autres pays occidentaux ces programmes sociaux ont été mis en place au temps de la prospérité relative (1960-1980) alors que les salaires augmentaient, les travailleurs avaient donc les moyens de payer les primes d’assurance, d’autant que les employeurs contribuaient à ces programmes. Aux États-Unis, depuis 40 années le salaire réel des employés a baissé. Déjà 33% de la population américaine n’a pas les moyens de se payer les biens de première nécessité et les comptoirs alimentaires sont débordés. Cependant, l’establishment n’allait pas abolir l’Obamacare pour les riches. Le Congrès s’est chargé de bloquer le projet de refonte du programme présenté par l’administration et la refonte est morte au feuilleton du Sénat. La classe capitaliste américaine ne fait jamais confiance à ses thuriféraires et les encadre fortement. C’est la classe qui dirige, pas ses affidés.

 

Le commerce extérieur et les importations.

Le tableau ci-dessous suffira à démontrer que la rhétorique trumpiste à propos de l’endiguement des importations chinoises n’était que supercherie. En 2017, l’an un du règne de Trump, les surplus ont progressé de 6% en valeur des échanges en faveur de la Chine. Voilà la réalité du pouvoir d’un politicien sur l’économie, nul (5).

 

 

La répudiation de l’ALENA et des ententes de libre-échange.

Voilà un dossier où le nouveau Président a bien mené son « frame up ». L’homme d’affaires multimilliardaire Donald Trump sait pertinemment qu’une économie nationale de la taille des États-Unis d’Amérique, qui effectue en un an 880 milliards de dollars d’échanges avec le Canada seulement ne peut s’isoler et revenir au « nationalisme isolationniste ». Les discours du candidat Trump puis du Président élu visaient deux objectifs : A) attirer à lui le vote des travailleurs naïfs. B) Conditionner les partenaires commerciaux des États-Unis dans l’éventualité d’une renégociation de tous les traités et accords commerciaux. Ce qu’il fit. Aussitôt élu le président « protectionniste » répudia tous les traités puis repris les négociations avec chacun de ses partenaires, le Canada et le Mexique dans le cas de l’ALENA ; le Japon, la Corée, le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et d’autres pays dans le cas de l’accord Asie-Pacifique. On ne doit pas oublier que cet accord a été manigancé par Washington en vue de contrer l’expansion de la Chine sur ces marchés protégés. Bref, tout ce tapage protectionniste ne visait qu’à reprendre les négociations dans l’espoir d’obtenir de nouvelles concessions des partenaires tétanisés.

 

La mise en veilleuse de l’OTAN.

Ce furent les premières déclarations du nouveau Président, l’OTAN était obsolète, les partenaires des États-Unis incapables de tenir leur rang et de contribuer au financement de l’OTAN. Douze mois plus tard, le Pentagone maintient sa confiance en l’OTAN et planifie son expansion en Ukraine et dans le Caucase, menaçant le monde d’un affrontement avec la Russie.

 

Le rapprochement avec la Russie.

Il aura suffi d’une commission d’enquête et de la menace d’une procédure d’Impeachment pour que les velléités de racoler la Russie, de s’en approcher afin de ravir cet allié au camp chinois s’envolent en fumée (6). De toute façon Donald Trump se berçait d’illusions, la Russie ne peut s’allier à l’Allemagne et à l’OTAN, dont elle dispute les zones d’influences et les marchés dans les Balkans et le Caucase depuis plus d’un siècle, parsemé de deux guerres mondiales et d’une guerre froide. Ainsi, le récent rapprochement turco-russe en Syrie menace directement l’Allemagne bien davantage que les États-Unis qui doivent faire leur deuil d’une alliance avec l’ours russe qui est habituellement fidèle à ses alliés.

 

Le désengagement au Proche-Orient.

Le candidat Donald Trump s’était permis de critiquer sévèrement les présidents républicains précédents (Bush et Bush) à propos de leur engagement dans les bourbiers afghan, irakien et syrien, où pour chacun, l’armée américaine n’a jamais atteint ses objectifs militaires malgré plus de deux-mille-milliards de dépenses de guerre, des centaines de milliers de victimes et des millions de réfugiés. Sur le même ton, le candidat Trump a promis de désengager les États-Unis de ces bourbiers. Récemment le Secrétaire d’État Tillerson annonçait que les troupes américaines occuperaient le sol syrien afin de soutenir leurs mercenaires kurdes que les États-Unis ont promus garde-frontières d’un pays étranger sans consulter les gouvernements syrien et turc (7). Les Bush, père et fils, n’auraient pas fait autrement.

 

L’expulsion des immigrants illégaux.

La go-gauche en a fait son cheval de bataille préféré sur le même pied que les revendications féministes et celles liées à la sexualité, thèmes adulés par la petite bourgeoisie engagée (nombre d’ONG y font leur pain et leur beurre quotidiens). Mais voici que les statistiques de la première année Trump révèlent une diminution des extraditions de Mexicains par rapport à la dernière année du régime Obama adulé par la go-gauche à bobo (sic). Un rapport dévoile que « Le président Donald Trump a renvoyé 26 pour cent de Mexicains en moins chez eux cette année comparé à Barack Obama en novembre 2016, malgré les promesses de réprimer l’immigration clandestine, montrent les données du gouvernement mexicain. Environ 152 000 ressortissants mexicains ont été rapatriés des États-Unis entre janvier et novembre 2017, selon les données du ministère de l’Intérieur du Mexique rapportées pour la première fois par le journal Milenio. Cela se compare à un peu moins de 205 000 au cours des 11 premiers mois de 2016 dernière année du régime Obama (8).

 

Le mur à la frontière mexicaine.

On sait l’usage démagogique que Donald Trump a fait de ce mur frontalier déjà en construction depuis l’époque de Bill Clinton, de Bush fils et d’Obama. Une fois le plein de votes complété le dossier a été paralysé au Congrès faute de crédit pour compléter la construction. Bref, il aura fallu le tintamarre provoqué par Trump pour stopper l’édification de cet ouvrage. Que Donald Trump ait souhaité ou non ce résultat importe peu, on voit par ce dossier, somme toute secondaire par rapport aux problèmes mondiaux, l’étroitesse du pouvoir d’un Président et les nombreux garde-fous qui encadrent son pouvoir dérisoire. 

Nul doute que l’exemple Donald Trump permet de constater qu’une mascarade électorale est un spectacle que l’on donne à voir aux pèquenots afin de leur faire croire qu’ils ont un choix crucial à faire pour l’avenir de leur nation, quand dans la réalité, c’est bonnet blanc et blanc-bonnet, si bien qu’un politicien ou un autre, les politiques ne peuvent changer, car elles sont dictées par les intérêts du grand capital qui supervise la pratique qui sera maintenue quelque soit le pugilat qui l’emportera. L’État profond, la bureaucratie, l’establishment, le Congrès, les institutions veillent au grain et un Président mène la Maison-Blanche avec la permission de sa classe sociale.

 

 

NOTES

 

  1. Michael Wolff, un éditorialiste américain de 64 ans, a publié le 9 janvier dernier son volume intitulé « Fire and Fury : Inside the Trump White House. » Un titre évocateur - Feu et fureur : à l'intérieur de la Maison Blanche de Trump - pour un ouvrage qui compile un grand nombre d'anecdotes, dressant le sombre tableau d'une Maison-Blanche dysfonctionnelle sur fond d'intrigues, autour d'un président raillé par ses propres collaborateurs pour son incapacité à diriger.
  2. https://leblogalupus.com/2018/01/18/la-chinamerica-ou-la-vraie-raison-de-leviction-de-steve-bannon-le-nationaliste-par-donald-nixon-trump-le-mondialiste/
  3. Palestine. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-palestine-sous-la-coupe-des-felons/
  4. En 2017, les primes d’assurance de l’Obamacare ont augmenté substantiellement et en 2018 il en sera de même. La petite bourgeoisie américaine en voie de paupérisation ne parvient plus à payer les primes et se trouve menacée de congédiement par la loi qui oblige un salarié à s’assurer.https://www.businessbourse.com/2016/08/26/comme-prevu-lobamacare-est-en-train-de-tuer-la-classe-moyenne-americaine/
  5. https://leblogalupus.com/2018/01/18/la-chinamerica-ou-la-vraie-raison-de-leviction-de-steve-bannon-le-nationaliste-par-donald-nixon-trump-le-mondialiste/
  6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Impeachment_(États-Unis)
  7. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/terroristes-promus-garde-frontieres-en-syrie/ et http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/les-etats-unis-resteront-indefiniment-en-syrie-afin-de-superviser-leurs-mercenaires-kurdes/
  8. https://www.ice.gov/sites/default/files/documents/Report/2017/iceEndOfYearFY2017.pdf

 

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Robert Bibeau


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11 réactions à cet article    


  • Christian Labrune Christian Labrune 27 janvier 2018 21:45

    Je ne vois rien dans cet article concernant la Corée du Nord et surtout l’Iran. Autrement dit, l’essentiel est complètement passé sous silence. Evoquer la politique de Trump vis-à-vis d’Israël sans toucher à la question de l’Iran, de son Hezbollah et de ses ambitions hégémoniques au Moyen-Orient, c’est par ailleurs occulter les vraies difficultés. La politique du coup de pied dans la fourmilière mise en place pour obliger les Palestiniens à avoir enfin les yeux en face des trous est étroitement dépendante des questions stratégiques dans la région. Rien non plus sur l’utilisation de l’allié saoudien.

    L’échec monumental de l’administration Obama aura résulté d’une totale cécité et d’une impuissance à agir sur ces questions-là, qui sont pourtant essentielles, et pas seulement pour les Etats-Unis. C’est sur les résultats obtenus dans ce domaine qu’on pourra juger, dans cinq ans, l’efficacité de l’actuelle administration.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 27 janvier 2018 22:55

      @Christian Labrune


      Je crois que vous vous faites formater par  les médias peoples et de formatage monsieur.
      1) Pou la Corée du Nord loin d’être l’essentiel, l’affaire sera réglé par la Chine et c’est déjà en marche vers les Olympiques d’hiver 

      2) L’IRAN cependant aurait mérité un paragraphe je l’avoue - un oubli - pardonnez-moi MAIS J’AI ABONDAMMENT ÉCRIT SUR IRAN - USA  VOIR SUR AGORAVOX 

      3) Pour l’Arabie Saoudite busines as usual rien à radoter de plus que ce qui se dit déjà archi-connu et que vous colportez vous-même - UN PAYS EN DÉLIQUESCENCE AVEC UN MORVEUX AMBITIEUX QUI VA SE PÉTER LA GUEULE  

      4) L’efficacité de l’actuelle administration interrogez-vous ?? IDENTIQUE À CELLE D’AVANT ET À CELLE D’AVANT ET À CELLE D’AVANT = LES USA SONT EN FAISING OUT ET TRUMP NE POURRA RIEN Y CHANGER MONSIEUR LABRUNE SORRY 

      MERCI DE VOTRE POST MONSIEUR LA BRUNE 

      ROBERT BIBEAU HTTP ://WWW.LES7DUQUEBEC.COM

    • Christian Labrune Christian Labrune 28 janvier 2018 12:22

      @Robert Bibeau
      Merci de me confirmer ce que tout le monde peut aisément savoir en regardant les chaînes d’information continue. Ce n’est toutefois pas mon point de vue.

      Si vous croyez en particulier que les jeux olympiques d’hiver sont un commencement de règlement de la crise entre les deux Corées, et même de la crise entre celle du Nord et les Etats-Unis - ce que nos média paraissent tous suggérer-, je crains que vous ne preniez des vessies pour des lanternes. On essaie de gagner du temps, c’est tout. Par ailleurs, vous savez aussi bien que moi que la nucléarisation de la la Corée et celle de l’Iran ont partie liée : les ingénieurs coréens sont nombreux à Fordo, et la portée des missiles balistiques iraniens ne tardera pas à dépasser les deux mille kilomètres.

      Il n’y a pas non plus beaucoup de rapport entre l’administration Trump et les Etats-Unis d’Obama. Ce n’est pas Trump qui irait supplier les mollahs iraniens de bien vouloir adopter momentanément des positions sinon pacifistes du moins non-bellicistes, le temps de pouvoir signer un accord qui ressemblerait à une partie de bonneteau ! Il est très probable que dans quatre mois, la suspension des sanctions visant l’Iran ne sera pas prorogée par les Etats-Unis.

      Traiter comme un épisode sans conséquence et une sorte de fantaisie momentanée le changement d’orientation en Arabie, cela ne me paraît pas bien sérieux. En finir avec le wahhabisme c’est, pour l’Arabie saoudite, une question de vie ou de mort. Une révolution de palais pourrait bien évidemment éliminer bin Salman, mais les Emirats seraient contre, et ce serait pour un pays dont la rente pétrolière va progressivement se tarir un véritable suicide. Il est est parfaitement clair que cela va avoir deux conséquences durables :

      1- Développement d’un islam sunnite opposé au terrorisme, qui sera à peu près compatible avec une société moderne développée et occidentalisée. Nous aurions tort de nous en plaindre. Il n’y aura plus que le vilain petit Qatar pour propager le wahhabisme par al-Jazeera, mais coincé entre les autres états du Golfe et une confuse allégeance à l’Iran, sa position va devenir de plus en plus inconfortable.

      2- Grande modification des alliances au Moyen-Orient : l’Arabie et la plupart des états sunnites en ont ras-le-bol de la question palestinienne et vont travailler à l’enterrer, de manière à pouvoir normaliser leurs relations avec Israël, précieux allié contre l’Iran et partenaire économique des plus essentiels dans la région. Ces états se méfient encore d’une rue arabe fanatisée par d’anciennes politiques désormais périmées, mais ça ne les dérange plus désormais que Jérusalem soit la capitale d’Israël. On aura remarqué que malgré les protestations molles et de pure forme de la Ligue arabe, malgré le vote imbécile à l’ONU, aucun état sunnite n’aura rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis, ne fût-ce que pour consultation. La situation change lentement, mais elle change.
       


    • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2018 13:31

      Je pense que l’époque des hommes politiques qui avaient une vision est révolue.
       

      Trump n’a aucune vision, ou alors, elle ne tient pas la route. Il ne croit en rien sinon à son génie et son pouvoir performatif : il lui suffit de dire pour que la vérité soit établie.
       
      L’ordinaire de la perversion n’est pas le plaisir à la destruction de quelques grands déviants qu’il faudrait livrer à la vindicte populaire, mais bien plutôt la banalité des actes de pouvoir, avançant sous le faux nez de la loi et de l’autorité pour soumettre autrui. De tous temps, le pervers a fabriqué du pouvoir autant que le pouvoir a fabriqué du pervers.’ (Marcel Sanguet, Perversion et pouvoir).
       
       
      Que ce soit dans le monde de l’économie, ou du politique, ou de l’entreprise ou de l’institution, le pouvoir orwellien sélectionne aujourd’hui les individus les plus aptes au perversif pour tenir les postes clés.


      • Christian Labrune Christian Labrune 28 janvier 2018 14:37

        @JL
        Entre l’imbécillité pure et le génie politique, il y a peut-être une place, effectivement, pour la perversion, mais elle n’a jamais de conséquences bien significatives parce que ceux qui gouvernent ne sont jamais seuls aux commandes. Or, la perversion est une structure psychologique individuelle, elle n’est pas contagieuse.

         Les doigts des deux mains suffiraient pour compter les hommes politiques munis actuellement d’un certain génie politique et capables de mettre en place des politiques visant le long terme. Vous tirez sur Trump parce que c’est à la mode, mais il est quand même le seul à voir ce qui résultera dans huit ans à la fin des accords sur le nucléaire iranien si rien n’est fait d’ici-là.

        Il aura été le seul également à comprendre qu’il fallait cesser de traiter les Palestiniens comme des gamins capricieux à qui il faut donner ce qu’ils réclament pour qu’ils foutent la paix. Les voilà au pied du mur, ces éternels assistés qui viennent d’offrir un jet privé à Abou Mazen pour ses déplacements, tout en se plaignant que les enfants palestiniens manquent de tout ! Désormais, ils ne pourront plus tergiverser et rouler tout le monde dans la farine. De ce fait, on n’aura jamais été aussi près de la résolution du vieux conflit.

        Les politiques catastrophiques, le plus souvent, n’ont pas été délibérément voulues par ces méchants pervers que croient voir partout les conspirationnistes, mais par des incapables et des imbéciles entourés d’autres imbéciles lâches à souhait. La politique d’Obama comme la politique étrangère française actuelle qui en est la continuation (je pense à la question de l’Iran) procèdent d’une vision à court terme et d’une totale impuissance à rien prévoir, à rien changer. Si on ne voit pas les choses telles qu’elles sont, on est condamné irrémédiablement à répéter les mêmes échecs, à chaque fois un peu plus paralysants. 


      • Ben Schott 28 janvier 2018 15:29

        @Christian Labrune
         

        « je pense à la question de l’Iran » 
         
        Foutez-nous la paix avec la « question » de l’Iran (ou celle de la Corée du Nord), deux pays qui ne vous (nous) ont jamais rien fait. Et arrêtez, d’une manière générale, d’étaler vos obsessions délirantes, c’est indécent.
         


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 28 janvier 2018 15:32

        @JL


        Vous vous égarez JL 

        Non il n’y a pas de différences notables, en terme de conséquences politiques réelles et durables, entre ces soi-disant HOMME POLITIQUE AVEC UNE VISION  et les  HOMMES POLITIQUES OPPORTUNISTES 

        DÉMONSTRATION : Je sais que nombre de gens pensent que Charles de Gaulle et Kenedey étaient des hommes politiques avec des idées et une vision. C’est qu’en fait ils ont été appelé au pouvoir pour faire les politiques qu’ils ont fait et qui ne pouvaient être AUTREMENT.

        Ainsi, par essai erreur le capital français a cherché un leader qui saurait sortir le capital français du COLONIALISME ET L’INTRODUIRE AU NÉOCOLONIALISME CE QUE LA GRANDE-BRETAGNE AVAIT DÉJÀ AMORCÉ.  Ils ont fini par trouver De Gaulle qui vous a sorti de ces guerres inutiles - perdues d’avance puis il a été remercié par les banquiers qui ont placé Pompidou pour la suite des choses.

        IDEM pour le grand capital américain en expansion dans les années 1960. Après Eisenhower relent de la seconde guerre mondiale terminée depuis 15 ans ils ont choisi un Kenedey pour diriger leur expansionnisme et affronter leur concurrent soviétique = il a faillit nous engager dans une guerre nucléaire = comme vision on aura vu mieux. AUJOURD’HUI EN FAILLITE  le Grand capital US  a appeler l’homme à la mesure de leur situation catastrophique habitué de liquider les canards boiteux = ce qu’il fera 



      • Robert Bibeau Robert Bibeau 28 janvier 2018 15:34

        @Ben Schott


        J’ADORE VOTRE COLÈRE MONSIEUR = TRÈS BIEN DIT = SES OBSESSIONS DÉLIRANTES INDÉCENTES  CE LABRUNE IL N’EST PAS À SA PLACE SUR CES PAGES 

        ROBERT BIBEAU 

      • Xenozoid 28 janvier 2018 15:59

        @Ben Schott

        pour un mec, labrune, qui fait un grand écart entre stalingrad et les mollahs,faux pas s’étonner,l’ironie est son dada,la connerie son doudou....
        dernierement il faisait un raprochement entre les pérruche verte et le grand remplacement...gross mensonge,lui il a vu la vierge, il sait


      • Massada Massada 28 janvier 2018 16:18
        La reconnaissance de Trump sur Jérusalem a bouleversé des années de politique mondiale. Pas étonnant que les gauchistes mondialistes islamistes ont peur.
         
        Trump a rendu à l’Amérique son statut de colosse du monde.
         
        Abbas (l’homme de 5.2 milliards de dollars) est allé courir à l’UE à Bruxelles pour un câlin. Il a eu l’accolade. Mais rien d’autre. 
         
        Quelques jours après cette visite d’un chef de guerre terroriste, une délégation iranienne est arrivée , elle s’attendait aussi aux sourires habituels. Mais pour la première fois - ils se sont fait intimider ... accusés de semer la terreur et d’espionner Israël.
         
        Cela a été suivi par des coupures de fonds de l’UNRWA et leur Autorité Palestinienne.
         
        C’est l’effet Trump 
         
        Incroyable ce qu’un vrai chef, un vrai président peut faire !

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