BANCAL
Il m’est venu comme d’un monde enfantin : bancal !! un banc mal calé sur lequel on est mal assis ; une femme avec une jambe trop courte, un cul-de-jatte, des blessés de la vie.
Quand quelque chose est bancal, quand on ne le répare pas, il finit par se casser la gueule.
On le sait tous, mais nous voilà devant un cas que personne ne peut réparer ; certains pro- posent des rustines, d’autres des encollages, d’autres encore une amputation, on se gratte la tête, ou le menton ou se secoue la gouaille un peu comme le dindon rouspète. C’est plus facile de donner un coup de coude sur le côté, un croc-en-jambe à l’audacieux qui double pour voir mieux, un coup d’œil en coin que de se camper pour observer la scène avec lucidité.
Mais pendant ce temps là, je ne sais pas s’il y existe une vulgarité assez vulgaire ( le peuple !!) pour décrire le bordel puant qui se répand dans notre pays.
Si l’anarchisme est l’ordre moins le pouvoir, notre démocratie est le désordre plus le pouvoir arbitraire.
Vous choisissez quoi ?
On va faire un vrac défoulatoire ; Le CSA a décidé que le temps de parole de Zemmour sera décompté parce qu’il est potentiellement candidat !!
On vit dans un monde si bancal qu’on ne peut pas faire une observation sans être soupçonnée de parti pris, même si le soutien virtuel est conforme à la loi et à la constitution.
Ils croient quoi, au pouvoir ? Que parce que Fouché est en disponibilité, sans revenu, que Di Vizio abandonne toute fonction, que Zemmour se tâte, que Raoult va être en retraite, que tous les autres alerteurs sont catalogués complotistes, empêchés sur les sites regardés par les foules, ils vont faire ce qu’ils veulent ? Mais ils sont plus cons que bancals !! Les soupapes, la réflexion ont toujours servi, on va dire la paix, même quand celle-ci est une gageure.
Ils croient quoi ? Qu’être forcés à se faire illégalement et inconstitutionnellement piquouser, masquer, ou expulser, interdire d’exercer, de bouger, de se rassembler, ça va servir leur pouvoir ?
Mais quelqu’un va leur dire à la fin ?
C’est hallucinant ce qui se passe, ça défie le bon sens d’un enfant de quatre ans, et il est des abrutis pour trouver que c’est normal ? Mais on est où là ?
Mais vous êtes où les piqués ? Vous avez cru que le délire qui découlait de la source de la peur inculquée était au contraire le bon lieu de la solidarité, de l’être ensemble ? ben voui quoi, il faut bien se masquer bande d’égoïstes, pour que mémé ne prenne pas froid. Et je dis voui, mais tout le monde n’est pas alsacien. Certes, certains ont le cul serré et la bouche en cul de poule, le verbe léché et l’accent tonique bancalisé. Et la mémé elle a pas froid mais elle n’a plus de médecin pour l’écouter, et c’est pas la faute des dirigeants qui font n’importe quoi, c’est la faute des pas piqués !!
Non mais, où on va ?
Ils sont tellement vicieux qu’ils comptent bien gagner par la culpabilisation d’un bout de peuple réfractaire ; et les autres sont tellement enconnés qu’ils sont foutus d’obtempérer pour leur plaire.
Bancal, mais c’est jolie, une vieille armoire bancale, parce qu’on trouve à l’instant un vieil annuaire pour mettre sous son pied entamé.
Mais ça, le spectacle tous les jours, sur les écrans, c’est pas joli du tout.
J’ai eu la malencontreuse idée de chercher la liste des médecins interdits d’exercer à partir du 15 septembre ; c’est quand même la moindre des choses non ? Je n’ai pas trouvé mais je suis tombée sur plusieurs sites de journaux, entre autres le Midi Libre, et ce que j’ai vu comme commentaires à un tweet relayé d’une médecin du Vigan qui s’offusquait de cet état de fait, me fout les chocottes ! Neuf sur dix seraient prêts à l’étrangler, leur haine est palpable !
La peur a gagné, qui pourtant met l’homme dans un état de faiblesse malsaine puisqu’il a recours à la calomnie, la violence, la délation, la dénonciation, enfin tout ce qu’on voit pendant une guerre…
Vous avez voté Macron : débarrassez nous en maintenant.
Le dégoût que l’on ressent à voir l’aplomb du pauvre type du côté du pouvoir, il y va sans hésitation de son autorité autorisée.
On voit la différence entre ce que l’on lit dans les journaux, dans les livres d’Histoire, et ce qui se passe, quand ça se passe devant nous.
Alors évidemment face à ce constat émotionnel, de visu, confirmé par la raison et le savoir, m’est venue une image que je vous raconte :
Je vivrais mille ans en arrière, ou dans un dessin de Tintin, je sortirais échevelée, ahurie affolée dans la rue, balançant les bras et courant en hurlant : C’est la fin du monde, c’est la fin du monde, sauvez-vous…
et de cette image que j’ai vraiment eue et qui m’a fait rire toute seule pendant un quart d’heure, me vient l’idée que plutôt que manifester poliment, on devrait moyenâgiser notre prestation et partir courant, hurlant, débraillées, même débraillés, échevelées, même échevelés, enfarinées ou encendrées, ou rien, mais endiablés, ça peut se jouer ça ; mais tous bien sûr, sinon c’est de la démonstration.
Tous ? Ça veut dire quoi ?
Moi qui ne vais pas aux manifs pour plein de bonnes raisons domestiques, j’irais volontiers si on osait !!
Ça, c’est mon image, mais je suis bien convaincue qu’on en trouverait une par semaine… cependant que les gens manquent de folie.
Mais je sais, les gens manquent de fantaisie : au village j’ai envoyée un mot aux quatorze dames sans messieurs, en les invitant, avec la complicité d’une copine qui a une grande maison et un grand jardin, histoire de se rencontrer et de déconner… 8 ne viendront pas.
Elles n’ont pas dit : ah mais je ne peux pas ( aucune date n’était proposée, il fallait la définir ensemble !), ou j’ai pas envie, vos gueules ne me reviennent pas. Non, la névrose qui casse la curiosité, qu’on appelle timidité pour ne pas froisser ou bien, le silence courageux des étonnées du monde. Sur quatorze, nous serons six !
Donc je cause, j’imagine, je rêve, j’espère, mais ce n’est pas ça qui se passera.
Je ne vois donc, qu’un coup d’État.
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