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sisyphe sisyphe 19 avril 2011 14:59

... « 2011 et 2012 vont porter les séquelles d’un double choc commun à l’ensemble des pays développés : l’envolée des prix des matières premières et la mise en place de politiques budgétaires restrictives », a dit Eric Heyer, économiste à l’OFCE, lors d’une conférence de presse.

Austérité et matières premières auront un impact amputeront la croissance du PIB de 2,2 points cette année et de 1,7 point en 2012, selon l’OFCE.

Loin de refluer, le taux de chômage devrait progresser à 9,4% cette année en France et à 9,5% en 2012 contre 9,2% en 2010, l’augmentation de la population active excédant les créations d’emplois, qui sont estimées à 70.000 en 2011 et 89.000 en 2012.

Ce phénomène s’explique selon l’OFCE par l’arrêt de politiques mises en oeuvre pendant la crise comme les contrats de transition et les contrats de reclassement, ainsi que par le relèvement de l’âge légal de la retraite voté l’an dernier.

Le déficit public de la France devrait s’élever à 5,8% du PIB fin 2011 et 5,2% fin 2012, et la dette atteindrait 85,3% puis 87,9%. Le gouvernement prévoit quant à lui un déficit à 5,7% du PIB cette année et 4,6% en 2012.

« ERREUR MASSIVE »

Xavier Timbaud, un autre économiste de l’OFCE, a souligné le danger que constitue la conduite de politiques de rigueur simultanées par de nombreux pays développés.

« Une erreur massive de politique économique est en train d’être commise, qui va faire que la crise que l’on est en train de traverser peut durer assez longtemps », a-t-il déclaré.

Sans cette austérité, la croissance aurait pu atteindre 3,2% cette année en France et 2,7% l’an prochain, estime l’OFCE, et le taux de chômage aurait pu baisser à 8,4% puis 7,9% l’an prochain.

Dans cette configuration, le déficit public aurait pu atteindre 6,4% fin 2011 et 5,9% fin 2012. « Gagner 0,7 point de déficit, ça coûte 1,6 point de chômage », a résumé Eric Heyer.

Pour Xavier Timbaud, les pays développés sont victimes du « syndrome du poisson rouge » car ils oublient très vite que la hausse des dettes publiques résulte d’un transfert à la sphère publique de dettes privées qui n’étaient pas soutenables.

A cette erreur de diagnostic s’ajoute celle de la Banque centrale européenne qui « nie la réalité » en relevant ses taux directeurs alors que l’Europe est sur une trajectoire déflationniste, a-t-il ajouté.

L’inflation sous-jacente ralentit en Europe depuis le début de la crise, a-t-il souligné, et « une fois que les perturbations du prix du pétrole et des taxes qui augmentent seront retombées, dans un an, un an et demi, on va s’apercevoir qu’on est toujours dans un processus déflationniste ».

« Mais dans l’intervalle, que fait la Banque centrale ? Elle dit ’danger inflationniste’ et augmente ses taux. En faisant ça, elle accélère le processus déflationniste », a-t-il ajouté.


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