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Robin Guilloux Robin Guilloux 19 février 2018 22:03

@Luc-Laurent Salvador


Il n’est pas question de « lynchage ». Philippe Meirieu n’est pas une victime, c’est quelqu’un qui a très bien su mener sa barque et un idéologue qui s’est fait bien voir du pouvoir en place dans les années 89 qui ont été des années décisives dans l’histoire récente de l’Ecole.
Comme l’a fait remarquer quelqu’un ici, il n’a aucun diplôme d’enseignement( ni le CAPES ni l’AGREGATION), mais il a un titre de docteur en sciences de l’Education qui ne veut strictement rien dire (l’éducation n’est pas une science). Il est même possible qu’il ait obtenu par copinage politique une agrégation « au tour extérieur » (en clair on lui donné un diplôme qu’il n’a pas passé, une pratique courante dans l’Education nationale qui explique la tendance à minorer les savoirs)
Philippe Meirieu joue maintenant les vierges effarouchées, mais il a eu une énorme influence dans les années 90 et ses entrées au MEN, du temps de Lionel Jospin. Il est l’un des inspirateurs de la Loi d’Orientation de 89. 
Meirieu se fait passer pour une victime, mais les véritables victimes,ce sont ses collègues envers lesquels il n’avait pas de mots assez durs : ils font trébucher les élèves, ils sont réactionnaires, ils refusent de travailler en équipe, ils ne connaissent pas la psychologie des « apprenants », ils refusent d’appliquer mes idées... et plus grave les élèves eux-mêmes. 
Je suis bien d’accord pour dire que Meirieu n’est pas le seul responsable, mais j’aimerais qu’on ait le courage de faire le bilan et de regarder en face de la situation actuelle de l’Ecole de la République : 30% d’élèves qui entrent en 6ème sans savoir lire et écrire correctement, un Bac dont les employeurs savent qu’il n’a plus aucune valeur sans parler du Brevet des collèges, des étudiants qui arrivent dans le supérieur sans maîtriser les bases de la langue française. Je ne parle pas du foutoir permanent et des enseignants pris en tenaille entre les parents, les élèves et l’administration. Ce sont eux les véritables « boucs émissaires », pas Philippe Meirieu.
Je parle de ce que je connais (l’enseignement du Français), mais les collègues de maths font un constat analogue de leur côté. 
Je dis simplement que l’idéologie de l’élève au centre, plutôt que les savoirs et les savoirs faire, le constructivisme, le laxisme généralisé, la suppression, année après année, aussi bien sous la Gauche que sous la droite (mais il faut reconnaître que dans le domaine de la démolition la Gauche l’emporte haut la main), de tous les garde fous (orientation après la 5ème, CPPN, 4ème et 3ème technologiques, redoublements...) a abouti à une situation catastrophique et probablement irréversible. Philippe Meirieu a joué un rôle de caution idéologique dans toute cette affaire et il porte une part de responsabilité.


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