• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de krokodilo

sur Polémique médiatique autour de l'espéranto


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

krokodilo (---.---.57.144) 7 juillet 2006 16:45

Asp explorer : sur cette histoire de dette morale envers les USA, datant de 40-45 et de la guerre froide : pourquoi l’invoquer lorsqu’on propose l’espéranto comme langue de travail en Europe, et pas lorsqu’on essaie de vendre des Airbus au monde entier, en luttant énergiquement contre Boeing ? Et quand s’éteint une dette morale ? Cette dette elle-même n’est pas chiffrable car effectivement, si le sacrifice de 300.000 américains est évident (contre 20 millions de morts en Union Soviétique, voir dossier Le Monde Diplomatique, mai 2005), il est tout aussi évident que les USA sont sortis de la guerre en position de force. L’arme atomique, par exemple : si le projet a été mené par l’américain Oppenheimer, il y avait aussi Fermi(un italien réfugié), Bohr (danois), et un austro-hongrois, et Chadwick, un anglais je crois, peut-être un canadien ou un français. Sans compter les bas-fonds de l’Histoire, l’immunité accordée aux savants allemands du moment qu’ils apportaient leurs résultats et leurs connaissances (Von Braun), ou pire, le pardon aux japonais ayant mené des expériences dignes de Mengelé sur les effets humains des gazs et armes biologiques, histoire longtemps restée secrète. l’Histoire est rarement simple et propre. Quoi qu’il en soit, pourquoi pas l’anglais effectivement ? Mais puisque l’espéranto a été inventé et s’est montré apte à vivre et à évoluer comme toute langue, je ne pense pas que cet argument du/des débarquements alliés soit suffisant face à ses qualités de neutralité et de grande facilité. D’ailleurs, si cette langue internationale n’existait pas, il faudrait d’urgence l’inventer, ce que confirment les quelques centaines de projets recensés.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès