Merci pour ces éclaircissements auxquels on peut ajouter que la condition d’esclave était (et est
toujours dans quelques pays) une question de propriété qui donnait
le droit de vie et de mort du maitre sur son bien, davantage qu’une question de
pénibilité,
Les serfs du moyen-âge devaient leur
nom au mot lation « servus » qui signifie « esclave, serviteurs, qui dépend de » et, si officiellement leur seigneur n’avait pas droit de vie et de
mort sur eux, leurs obligations et destinées n’étaient guère plus
enviables que les vrais esclaves, pas plus que n’est enviable
aujourd’hui le sort de nombre d’être humains qu’on ne qualifie pas
d’esclaves, et ils n’avaient pas les mêmes droits et devoirs que les « vilains », autres misérables, mais à leur propre compte.
D’ailleurs, pour illustrer le paradoxe,
on sait que, chez les Romains et les Grecs de l’antiquité, il
n’était pas rare ques des esclaves soient régisseurs de domaines ou
précepteurs, ce qui suppose une éducation et une culture bien plus
élevées que celles de la plèbe qui n’était pas esclave, mais
constituée de citoyens romains.
En ce qui concerne l’expression citée
au débur de votre texte, "Du slave à
l’esclave.
« , il faut savoir que la racine du mot »slave" est
tirée du
vieux slave dont est issu le latin médiéval sclavus qui a donné
naissance au mot esclave.
Ce n’est pas par hasard. Selon les sources, on trouve deux
explications pour expliquer le mot « slave » :
-
la
plus évidente et la plus simple consiste à rattacher le nom au
vieux slave slava (« renommée, gloire »). Autrement dit, les
Slaves se seraient eux-mêmes qualifiés de « glorieux ».
-
l’autre
explication part du vieux slave слово slovo (« mot, parole »),
les Slaves se définissant entre eux comme « ceux qui savent
parler, dont le langage est compréhensible ». Cette hypothèse
s’appuie notamment sur le fait que dans les langues slaves le
terme désignant un Allemand (le peuple voisin le plus immédiat)
est dérivé d’un adjectif signifiant « non-parlant » : en
polonais et en tchèque, les mots niemy/němý signifient « muet »,
et Niemiec, Němec signifient « Allemand ».
Quelle
que soit la bonne, il est ironique que le sens d’un mot signifiant « glorieux » ou « doué de la parole » ait opéré un glissement pour signifier « esclave ».