Alors que selon les statistiques
hospitalières, la faim et la malnutrition à Gaza ont tué une vingtaine
d’enfants, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé
a mis en garde contre les conséquences d’une famine généralisée pour
les enfants.
Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom
Ghebreyesus, a déclaré que les enfants de Gaza qui ont survécu aux
bombardements israéliens « ne survivront peut-être pas à la famine »,
appelant à autoriser l’acheminement des aides dans la bande assiégée.
C’est ce qui ressort de ses posts publiés sur la plateforme « X ».
Le responsable de l’ONU a également partagé une courte vidéo montrant
des nourrissons dans des couveuses à l’hôpital Kamal Adwan, dans le
nord de la bande de Gaza, rappelant qu’un enfant de moins de deux ans
sur six dans le nord de la bande de Gaza souffre de malnutrition aiguë.
Le directeur de l’organisation a déclaré lundi que les civils, en
particulier les enfants et les agents de santé de la bande de Gaza, ont
besoin d’une aide immédiate.
Sur la plateforme X, Ghebreyesus a mis en garde contre "des niveaux
graves de malnutrition" et la mort des enfants à cause de la faim dans
le nord de Gaza.
Selon Cadre intégré de classification de la sécurité
alimentaire (IPC), pour déclarer une famine, au moins 20% de la
population doit souffrir de graves pénuries alimentaires et un enfant
sur trois doit souffrir de malnutrition aiguë.
L’hôpital Kamal Adwan, le seul hôpital pédiatrique du nord de
l’enclave palestinienne, déborde de patients. Le manque de nourriture a
entraîné la mort de nombreux enfants. Le ministère palestinien de la
Santé fait état d’au moins 16 enfants morts de malnutrition dans le nord
de la bande de Gaza.
Les Nations unies ont averti qu’une famine généralisée dans la bande
de Gaza serait « quasiment inévitable », si aucune mesure n’était prise.
Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la
population, sont menacées de famine dans le territoire assiégé par
Israël, en particulier dans le Nord où les destructions, les agressions
et les restrictions israéliennes rendent presque impossible
l’acheminement de l’aide humanitaire.