• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Jérémy Cigognier

sur Identité et diversité dans les communautés polythéistes et plus largement païennes, mais aussi dans le monde occidental


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jérémy Cigognier Jérémy Cigognier 19 février 15:03

Bien sûr que ceux qui ont encouru la colère de Dieu dans Aš-šahāda sont les juifs et les égarés sont les chrétiens.

Alors là, vous commettez d’énormes erreurs, puisque les gens du Livre sont préférés aux autres gens, et comme le dit @Gollum vous partez dans un laïus antimusulman narquois - de même que sont narquois, les prêches musulmans antichrétiens - qu’on peut aisément vous retourner.

D’aucun disent que la récitation des 99 noms d’Allah est un sommet de spiritualité. Lisez ces noms, surtout les 25 derniers. Ils conviennent parfaitement à n’importe quel dictateur. Staline, Mao, Poutine, Erdogan... et que peut-on dire d’un dictateur qui a les mêmes qualités que Dieu ?

On peut aisément vous dire que les qualités d’un dictateur, quand elles sont divines, prennent une tout autre dimension : exactement comme les qualités d’un père, dans le christianisme. Une dimension sur-, méta- et même plutôt in-, car extra-, humaines.

La foi chrétienne est basé sur la rencontre et non sur un livre

Livre sans lequel, cette rencontre ne serait pas formulée pour Révélation, selon la théologie. Vous allez bien trop vite en besogne, même avec le christianisme, qui ne saurait se passer de la Bible. Quant à l’islamisme, on dirait que ça vous amuse masochiquement, de souligner tout ce qui veut vous y terrasser, dedans (de même que des éléments terrassent les juifs, les chrétiens et leurs ennemis, selon, dans la Bible : le Dieu exclusif ne se prive pas de condamner même les siens  et, ce, y compris dans le Coran).

La première rencontre est toujours très impressionnante. André Frossard, biberonné au marxisme, disait : « J’ai rencontré Dieu comme on rencontre un platane. C’est un fait, point final ! ». Les rencontres suivantes sont de plus en plus discrètes car il ne veut pas faire de nous des esclaves.

Je pense, au contraire, qu’il crée le manque, l’aspiration, pour nous pomper... lui, et son clergé. Car il y a une théurgie, dont les fidèles sont la manne. La chrétienté est fondée sur l’épuisement de soi, et la joie dans l’épuisement de soi, au nom du Dieu. Le théologien nomme cela : péché, contrition, repentance, abnégation, pardon, et même amour... Hhhh ! Vous pouvez ensuite, reprocher au Coran de mettre les musulmans en rang d’oignon !..

Mes Dieux - au nombre desquels je compte EL, forme archaïque, polythéiste, du Dieu exclusif, sans que son égoïsme ne débonde - mes Dieux, disais-je, sont des rencontres, à n’en point douter, et ils tiennent à ce que je les honore de mon autonomie dans la fidélité, aussi. Mais je ne les sers pas sous la menace, contrairement à vous.
Enfin, pour revenir à cela :

Bien sûr que ceux qui ont encouru la colère de Dieu dans Aš-šahāda sont les juifs et les égarés sont les chrétiens.

Vous narguiez encore-toujours-déjà, puisque je faisais un humour manifeste, en disant :

Quand je vous lis, je sais que les égarés et les dénégateurs qui encourent la colère selon le Coran, ce ne sont — en vérité — pas les polythéistes.

En définitive, je pense que la foi militante, prosélyte, n’existe que pour pomper théurgiquement plus de monde. On est gentil de vous répondre, ça nous pompe, mais si l’on ne vous répondait pas, on vous laisserait le champ libre. Il en faut, des valeurs, pour résister au nihilisme monothéiste, et vous tous, monothéistes, devriez nous remercier profondément pour ce que nous faisons tous, nous autres, qui que nous soyons, en dehors du monothéisme, quand nous vous répondons. C’est trop d’honneur, mais vous ne nous laissez pas le choix, tant vous êtes narquois. Comme un élève perturbateur dans une classe, vous réduisez les marges de progression, par ennui d’être là  mais non pas dans la classe, mais d’être-au-monde. Et le pire, c’est que vous vous interdisez le suicide : votre mécanique théurgique est morbide.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès