@Jérémy Cigognier
Dans nos sociétés humaines, il est possible que la charité, érigée en vertu suprême, réponde à un besoin inné, impératif et plus ou moins conscient de coopération…
Dans une colonie d’abeilles – où rien n’est volontaire – la cohésion sociale est la première condition de sa survie et l’intérêt général est indépassable . Ce qui n’est pas nécessaire à l’essaim n’est pas nécessaire à l’abeille, disait fort justement Montesquieu…
Pour la faune sauvage vivant en sociétés organisées, le sentiment de liberté individuelle n’existe pas. Dans la ruche, la coopération est essentiellement stimulée par un système purement organique d’émetteurs et de récepteurs de phéromones : soit qu’elles incitent, soit qu’elles récompensent. Socialement parlant, c’est un matriarcat organique parfait.*
Au contraire, dans les sociétés humaines, où les individus sont dotés de conscience, ce sentiment de liberté individuelle existe… Mais il a un corollaire, sans lequel l’émergence de la conscience chez l’homme aurait rendu impossible toute organisation sociale et à brève échéance, provoqué sa disparition : la responsabilité,… dont la charité serait l’expression la plus pure.
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*C’est un matriarcat organique, d’une complexité biologique inouïe et qui fonctionne parfaitement depuis 500 000 ans, en s’adaptant constamment (grâce à son cycle de reproduction qui est le plus rapide du règne animal) mais sans évolution génétique majeure.
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