@SilentArrow
Bonjour,
J’apprécie
bien que vous fassiez un effort de réflexion personnelle, de moins en moins
courante, désormais, même sur Agoravox, hélas…
Néanmoins, en
ce qui concerne Marx, il apparaît donc que vous n’avez qu’une connaissance
limitée de son œuvre, car il n’a jamais écrit que le progrès industriel s’arrêterait
au stade de son époque, qui ne connaissait, en pratique, que la force motrice
de la vapeur, dans tous les domaines, les autres formes d’utilisation de l’énergie,
notamment électrique, étant pour l’essentiel encore au stade expérimental, de
son vivant.
Marx avait
une conception évolutionniste de la société humaine, depuis ses origines, même
si l’essentiel de son œuvre porte sur la période capitaliste industrielle,
encore en voie de développement, à son époque.
Dès 1857, dix
ans avant Le Capital, (dans ses « Grundrisse ») il étudiait néanmoins déjà la prospective d’évolution
finale de ce système, et qu’il y ait « révolution prolétarienne » ou
non le capitalisme, comme tout phénomène évolutif, a nécessairement une fin et
au terme de son évolution il cède donc la place à un mode de production adapté
à l’évolution des technologies les plus modernes et c’est bien ce que nous
voyons aujourd’hui, avec le mondialisme banco-centraliste, comme nouveau
système de domination de classe.
Évidemment Marx espérait donc le succès de la Révolution socialiste, avant d’en arriver au
terme complet du capitalisme, mais le fait que la Révolution socialiste ait
pour l’essentiel, et jusqu’à présent, échoué, n’arrête pour autant pas l’évolution
des technologies qui amènent donc un système de domination de substitution au
capitalisme « classique », même si celui-ci a encore quelques restes
importants.
La conception
marxiste de la dictature du prolétariat était liée à l’émergence d’une classe
ouvrière industrielle appelée à être la classe sociale la plus nombreuse dans
la société, ce qu’elle a bien été, jusqu’au milieu des années 70, en France,
par exemple.
Aujourd’hui,
la classe ouvrière industrielle productive étant sur le déclin, et même, dans
certains pays, dont la France, quasiment en voie de disparition, il faut donc
bien repenser autrement la construction d’une alternative sociale, et c’est
précisément ce qui est évoqué dans la conclusion de l’article, sans pour autant
encore y apporter une réponse, au stade actuel.
Luniterre