@Gustave
Je pense qu’il faut distinguer mouvements sociaux et émeutes. Les manifestations bien encadrées sans débordement ne nécessitent pas d’action de police.
Les mouvements contre la réforme des retraites étaient de vrais mouvement sociaux, mais souvent pollués par des casseurs, ce qui nécessitait préventivement une présence policière.
Les émeutes du début de l’été relevaient pour une part de l’insurrection et pour une autre de la rapine, dans les deux cas commettre des dégâts était l’objectif.

Ce qu’on appelle ’violence policière’ sont des dérapages, comme tirer à hauteur du visage avec LBD, ou pointer avec une arme chargée préventivement en risquant le tir accidentel ou impulsif. Il y a aussi un problème de type d’arme et de projectile, autant que de méthode (la consigne de ne pas aller au contact entraine des tirs de loin). D’accord qu’il y a des choses à revoir, mais on ne peut pas prétendre qu’il y ait violence constitutive, permanente, avec des victimes à foison.

La question de la proportion des effectifs des FDO sur le terrain de la vie quotidienne (cités, voirie et campagnes) et leur ventilation est certainement à améliorer, mais on ne peut pas augmenter les effectifs en permanence. Là où il y a police de proximité, les commissariats et agents sont pris pour cible (phénomène récent), ce n’est pas non plus une panacée. Et quand des renforts sont envoyés occasionnellement à Nîmes, ils font défaut à Marseille et ainsi de suite.
La situation a échappé, et on a cru à un moment qu’il suffirait de disperser les populations agitées vers les villes moyennes ou petites, on a en fait
répandu l’insécurité et la délinquance sur l’ensemble du territoire.

Le trafic étant plus rémunérateur que les emplois peu qualifiés (or ce sont les emplois les plus nombreux), l’hypothèse de l’insertion par le monde du travail ne se réalise pas.
Les animateurs de quartiers, médiateurs, etc., c’est une idée généreuse, mais ce sont des cautères sur jambe de bois.

On sera certainement en désaccord sur ce point, mais l’arrivée continuelle de population extra-continentale en grand nombre, alors qu’on est déjà en très forte carence d’insertion et acculturation de populations déjà présentes, ne fait qu’aggraver l’insécurité et les tensions. Je suis donc pour une réduction drastique de ces arrivées, avec notamment numerus clausus des dossiers de demande d’asile, et choix des profils selon les besoins et capacités d’accueil. Si on n’y parvient pas, le pays va vers le marasme et les convulsions.