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Commentaire de Legestr glaz

sur Les fausses nouvelles en science


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Legestr glaz Legestr glaz 14 février 2023 14:10

@Eric F

Si vous avez eu une pneumonie bactérienne cela n’a strictement rien à voir avec un proche ni avec une quelconque contagion. Nous vivons en bonne entente avec nos bactéries commensales respiratoires = notre microbiote respiratoire. Ces bactéries se limitent à investir nos voies respiratoires supérieures. Lorsqu’elles descendent dans les voies respiratoires inférieures, normalement stériles, c’est le déclenchement de la pneumonie. Absolument aucune contagion ou transmission dans cette affaire. Ce sont vos mécanismes de défense des voies respiratoires qui ont été défaillants.
Quant à vos autres arguments, ils sont bien tristes et inopérants.

... « L’infection bactérienne dans les poumons prend le nom de « pneumonie ». Des bactéries atteignent les alvéoles pulmonaires, normalement stériles. Le plus généralement, c’est une bactérie appelée Streptococcus pneumoniae, ou pneumocoque,qui en est à l’origine. D’autres germes bactériens peuvent également en être la cause, mais moins fréquemment : Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumoniae, Legionella pneumophila, Haemophilus influenzae.La maladie se manifeste généralement par une toux souvent accompagnée d’expectorations, d’essoufflement, de fièvre et des frissons.

Mais comme les pneumonies interviennent tout au long de l’année, en l’absence de virus, il faut se poser la question de « l’agent pathogène » qui déclenche cette infection ou, dit d’une autre manière, quelles sont les conditions qui amènent les bactéries à investir les voies respiratoires inférieures stériles ? Pourquoi certaines bactéries commensales, présentes dans les voies respiratoires supérieures, faisant partie de notre « microbiote respiratoire  », parviennent-elles à investir l’environnement alvéolaire, c’est toute la question. Une défaillance évidente des mécanismes de défenses des voies respiratoires émerge de ce tableau. Nous y reviendrons.

Les virus hivernaux, dont les coronavirus, sont déclarés être à l’origine de nombreuses « pneumonies virales », caractérisées par l’inflammation des voies respiratoires inférieures. « Dans leurs formes les plus graves, les pneumonies à SARS-CoV-2 sont responsables d’un tableau clinique appelé syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Cette atteinte des deux poumons se traduit par une inflammation sévère qui entraîne la destruction des alvéoles pulmonaires, ainsi qu’un œdème important. Elle est associée à une mortalité allant de 30 à 50 % des patients  » (4). Une fois encore, il convient de se poser la question de savoir si d’autres agents pathogènes, autres que des virus, peuvent déclencher une inflammation des voies respiratoires inférieures et altérer le fonctionnement des alvéoles pulmonaires ? Et la réponse est parfaitement connue des scientifiques.

L’inflammation des voies respiratoires basses, par « l’agent pathogène », amène la réaction du système immunitaire présent dans les alvéoles. Les cellules de l’immunité, comme les macrophages et les polynucléaires neutrophiles, sont activés. Le rôle de ces cellules immunitaires est de détruire l’agent pathogène qui se retrouve à un endroit où il ne devrait pas être. L’inflammation sert à recruter sur site un nombre suffisant d’agents de l’immunité pour éliminer les agents pathogènes. Et le moyen que l’organisme humain possède pour attaquer et détruire les agents pathogènes, c’est de produire des substances oxydantes, appelées « espèces réactives à l’oxygène », comme le peroxyde d’hydrogène -H2O2- ou l’acide hypochloreux -HOCl-. C’est le moyen d’action des macrophages et des neutrophiles. Ces substances oxydantes sont d’une efficacité redoutable pour éliminer les microbes. Elles existent, en dehors du corps humain, dans le commerce, sous la forme « d’eau oxygénée » pour le H2O2 et d’eau de Javel pour le HOCl. Elles sont largement utilisées pour la désinfection microbienne des plaies, de l’eau du réseau, des surfaces ou encore des sols pollués, à titre d’exemple. »...


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