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Commentaire de Legestr glaz

sur Les fausses nouvelles en science


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Legestr glaz Legestr glaz 14 février 2023 11:49

@Legestr glaz

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En janvier 2023, paraissait aux éditions « l’Artilleur  », le livre de Pierre Chaillot « Covid19 – ce que révèlent les chiffres officiels – Mortalité – tests – vaccins – hôpitaux – la vérité émerge » (15) . Le chapitre 5 de cet ouvrage s’intéresse à la propagation virale : « Y a-t-il eu une propagation épidémique ? » (pages 157 à 211). Pierre Chaillot est un statisticien qui a utilisé les chiffres officiels pour construire ses graphiques et son opinion. Il se trouve que les chiffres de la mortalité attribuée aux maladies virales hivernales ne montrent l’existence d’aucune propagation des virus hivernaux au cours des années de référence utilisées. Les épidémies de maladies respiratoires hivernales apparaissent « partout en même temps » du Portugal à la Suède en passant par la France. Ceci disqualifie totalement la « théorie de la propagation virale ».


Lors de l’épidémie covid19 en France, les chiffres ont montré que certaines régions françaises présentaient une moindre mortalité que d’autres. La Bretagne, et toute la façade atlantique française en général, avait à déplorer un nombre de morts bien moins important que la région parisienne ou que les régions de l’Est, par exemple. La mortalité a été 4 fois supérieure en Ile de France qu’en Bretagne.


Devant cette « réalité », certains ont avancé quelques hypothèses. Les Bretons étaient-ils plus résistants aux virus ? Les Bretons avaient-ils une meilleure santé que les habitants d’autres régions ? Compte tenu des mesures de confinement prises, le virus a t-il été empêché de se propager ? La Bretagne ne serait pas un lieu de passage ? Bref, des supputations multiples pour tenter d’expliquer ce que l’on ne parvenait pas à comprendre. Je parle ici de « mortalité » et non « de cas positifs ». En effet, lors de cette période covid9, nous sommes entrés dans une dimension nouvelle : l’on pouvait être malade sans le savoir, sans présenter aucun symptôme, aucun dysfonctionnement, même léger, sans aucun désagrément. C’est un « test positif  » qui validait l’idée que nous étions malades. Le « docteur Knock » n’était pas loin : « tout bien portant est un malade qui s’ignore  ». Il est impératif de comparer ce qui est comparable. Comparer une mortalité avec une autre est une chose simple à comprendre. En revanche, comparer un nombre de « cas positifs  » avec un autre nombre de «  cas positifs » pose la question « centrale  » de savoir combien de personnes ont été testées. En effet, lors de la maladie covid19, plus le nombre de personnes qui étaient testées était important et plus le nombre de cas positifs s’élevait. Comme l’a souligné Pierre Chaillot : « nous avons assisté à une épidémie de tests ».


Finalement, la solution à cette « énigme » d’une moindre mortalité en Bretagne, et sur la façade atlantique, est venue de la consultation des conditions météorologiques régnant dans ces régions. Il se trouve que la pollution y est moins importante, généralement. Une étude scientifique, du mois de juillet 2022, est venue confirmer le rôle exceptionnel que joue la pollution atmosphérique dans l’émergence des maladies respiratoires hivernales (16). « Relation entre la pollution PM2,5 et la mortalité liée au Covid-19 en Europe de l’Ouest pour la période 2020-2022 ».

La conclusion des auteurs est celle-ci  :

... « Cette étude a confirmé que la pollution PM2.5 est d’une importance majeure pour la santé humaine. Bien que l’effet direct de la pollution sur la santé soit bien établi, il montre que les PM2,5 ont également un fort effet indirect sur la mortalité du Covid-19 via l’inhalation et des facteurs irritants. »...


Une autre étude, américaine cette fois, d’avril 2020, montre très exactement la même chose (17). « Pollution de l’air et mortalité par COVID-19 aux États-Unis : forces et limites d’une analyse de régression écologique. »

« Nous avons constaté qu’une augmentation de seulement 1 μg/m 3 des PM 2,5 est associée à une augmentation de 8 % du taux de mortalité lié à la COVID-19. Les résultats étaient statistiquement significatifs et robustes aux analyses secondaires et de sensibilité. »...

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