Avant tout analyse, ceci fait immédiatement
écho à notre réalité actuelle. On a le droit aujourd’hui, certes, d’être
catholique publiquement. Mais à condition de professer la main sur le
cœur que l’on est : pour le droit à l’avortement, contre la
prétention de l’Eglise à La vérité, pour la primauté des lois de la République
sur la loi religieuse, bref que l’on n’est pas « intégriste », ni
« ultra catholique », c’est-à-dire, en fait, que l’on n’est pas catholique
du tout. Citant Pie XI, Belloc avait déjà noté que « ce rejet a progressivement gagné les masses et fonctionne
désormais partout comme une force sociale » (11). Aujourd’hui, il
est devenu presqu’impossible d’être réellement catholique et d’élever ses
enfants dans cette foi, sans devenir à proprement parler excentrique.
Comme
c’est habile de s’installer dans la position victimaire quand à bon droit la
compassion et la solidarité bénéficient aux authentiques victimes. Mais pas à ceux
dont le mensonge et la manipulation sont les moyens qu’ils utilisent afin d’espérer
un peu d’ascendant et d’influence sur ceux, croyants ou pas, indifférents ou
curieux, qui ne seraient pas prémunis
contre ces méthodes et s’interrogent sincèrement sur la laïcité, la spiritualité, l’organisation
des libertés individuelles et publiques.
Avec
bien sûr, en arrière-fond implicite, la manne électoraliste et politicienne de
diaboliser une religion en amalgamant ceux de nos concitoyens de croyances ou
de culture musulmane avec les extrémistes
qui de par le monde et ici en sont les premiers
adversaires et à l’occasion les bourreaux.
On
fait avec ce que l’on a me direz-vous quand il s’agit de semer la confusion et
la division quand toutes les couches sociales maintenant s’interrogent sur les
politiques publiques menées au nom d’une idéologie économique qui génère une
pyramide de richesses de plus en plus concentrée et les revenus du seul travail
devenu de plus en plus précaire et de plus en plus incertains, idéologie que
vos champions médiatiques défendent et vénèrent.
Et
donc, vous tentez le gros mensonge qui
répété, répété, finit bien par imprégner quelques esprits en écartant, n’est-ce
pas E Zemmour et Vincent Bolloré , le
temps qu’il faut, un débat constructif qui permet à chacun de se faire une idée
et à la démocratie et à ceux en responsabilité d’avancer dans la clarté. Bien
joué.
Vous
ne pouviez pas faire mieux pour nous éclairer. Tout ce que vous dites est faux.
Vous avez vos raisons. Comme vos idées ont du mal à cacher la réalité, il s’agit
d’exacerber les clivages et polémiques. Vos amis en aparté vont peut-être vous
dire que vous auriez dû doser un peu. Maintenant
le mal est fait. Tant mieux.
Encore
un mot à propos de « pour la primauté des lois de la
République sur la loi religieuse » avec les manipulations sondagières si charitables que cela a donné.
La question
qui se pose à chaque citoyen, c’est : « Respectez-vous les lois de la
république » parce que si les lois de la république doivent être respectées, cela ne
veut pas dire y adhérer en toutes choses.
Ceux
qui croient à la parole de leur Dieu par
essence supérieure à toutes les lois humaines et terrestres savent très bien
pour la plupart en réalité faire la part des choses mais ils peuvent facilement
se faire piéger par un questionneur peu scrupuleux et se voir embarqués dans un
amalgame malhonnête. Il faudra bien un jour que cet empoisonnement de la parole
publique s’arrête.
Rappelons-nous,
il y a quelques mois mêmes des évêques ont
été mis en difficulté concernant le secret de la confession et le devoir
républicain de protéger autrui d’une menace. Et le bon sens l’a emporté
finalement.